Le responsable du marasme économique que connait le Burundi est désormais connu. Il s’agit bel et bien du colonisateur. C’est du moins la révélation faite ce samedi 16 mars par le numéro un burundais lors de la fête dédiée aux femmes du parti de l’aigle. Et Evariste Ndayishimiye de faire savoir que l’élevage des lapins est l’un des meilleurs remèdes pour sortir le pays de ce gouffre.
Pour corriger ses erreurs, il faut d’abord les reconnaitre afin d’essayer d’y remédier. Mais au Burundi, c’est loin d’être le cas car il y a toujours quelqu’un à qui on fait porter le chapeau. Et le bouc-émissaire favori est le colon, et ce malgré que le pays est indépendant depuis plus de 60 ans. ‘’Le premier obstacle à notre développement fut la colonisation. En effet, nous avons été gouvernés par un Roi qui ne connaissait rien de nos coutumes et traditions. On était un peuple forgeron, cultivateur et éleveur. On produisait nous-mêmes les houes qu’on utilisait, les haches et les serpettes, etc. Et petit à petit, il nous a contraints à abandonner tout ça afin de n’utiliser que les outils venus d’Europe. C’est là qu’à commencer notre chute.’’ A fait savoir le numéro un burundais avant de continuer à égrener son chapelet, expliquant toutes les astuces que le même colon continue d’utiliser pour montrer que le Burundi connait une situation chaotique sans précédent alors que le franc burundais ne s’est jamais porté aussi bien qu’aujourd’hui vu qu’il n’a rien à envier au dollar américain. ‘’ J’ai eu le temps de l’expliquer aux habitants de Nyabihanga. Moi, j’ai été témoin de ça. Un avocat aux Etats-Unis coûte 5 dollars. A Nyabihanga, il revient à 100 francs burundais. Alors, par transitivité, je peux déduire que 5 dollars américains valent 100 Francs burundais. Que voulez-vous savoir d’autre ? Je vous le redis. Un américain a le même standard de vie que vous vu que vous êtes tous à mesure de consommer des avocats.’’ A martelé le président burundais pour essayer de convaincre son auditoire pour qui la pilule ne semblait pas passer.
Lors de ces activités, le président Ndayishimiye en a profité pour rassurer les Burundais comme quoi l’avenir est bien meilleur qu’on le croit. Et de leur promettre que, dans un avenir très proche, chaque Murundi aura son propre business à gérer. Un espoir fondé, selon le numéro un burundais, sur un grand projet d’élevage de lapins. ‘’J’ai beaucoup réfléchi sur le projet d’un lapin pour chaque famille. Supposons que tout le monde fait sien ce projet, on sera tellement déborder qu’il ne nous restera qu’à trouver un marché extérieur afin d’écouler tous les lapins vu qu’il n’y aura pas de marché local étant donné que tout le monde aura ses propres lapins. Alors si l’on tient compte de la population burundaise qui est de 12 millions, et que chacun arrive à vendre un lapin par jour, cela veut dire que journalièrement, on sera capable d’écouler 12 millions de lapins. Imaginez alors le nombre de tonnes de viande que cela représente et autant d’argent que ça va générer. Ça veut dire qu’on pourra construire au moins une route goudronné de plus de 50 km de long par jour, et cela grâce uniquement aux lapins. C’est pour cela que je suis très confiant et que j’ai la certitude que le Burundi pourra bientôt vivre sans l’aide extérieur, et pourra assister à son tour les autres nations car on aura des caisses tellement garni jusqu’à ne savoir quoi faire de tout ce qu’on aura amassé.’’
Selon les dires du président Ndayishimiye, les Burundais devraient lui faire confiance les yeux fermés car, a-t-il révélé, tous ses projets ne sont que ‘’la réalisation de la volonté céleste.’’
…………………………..
Photo : Le couple présidentiel à la fête dédiée aux femmes du parti CNDD-FDD