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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Rumonge : Les enseignants privés de leurs bulletins de notation

Rumonge : Les enseignants privés de leurs bulletins de notation

Les enseignants de la province Rumonge, font face à une situation préoccupante : l'absence de leurs bulletins de notation pour l'année scolaire 2022-2023. Cette anomalie administrative soulève des inquiétudes quant à leur évolution professionnelle et leurs avantages potentiels.

Traditionnellement, ces bulletins jouent un rôle crucial dans l'évaluation des compétences des enseignants, déterminant les augmentations de salaire et les avancements de grade. Cependant, pour l'année 2022-2023, les enseignants de Rumonge se retrouvent dans un vide administratif, sans aucune explication officielle.

Un enseignant témoigne : « Nous n'avons reçu aucune information concernant nos bulletins de notation. Malgré nos demandes, ni l'ancien directeur provincial de l'Éducation, ni son successeur n'ont apporté de réponse. L'année 2022-2023 risque d'être une année blanche en termes d'évaluation pour nous. »

Cette situation suscite un sentiment d'injustice parmi les enseignants, d'autant plus que leurs collègues d'autres provinces ont bien reçu leurs bulletins. « Je ne sais pas s'il s'agit de magouilles ou d'incompétence, mais nous sommes clairement victimes d'une mauvaise gestion administrative », ajoute un autre enseignant.

La confusion s'est amplifiée récemment avec l'annonce de la disponibilité des bulletins de notation pour l'année 2024, alors que ceux de 2022-2023 restent introuvables.

Malgré les tentatives de la rédaction de la RPA pour obtenir des éclaircissements, le directeur provincial de l'Éducation de Rumonge reste injoignable.

Vingt millions de francs dans la poche : Le détournement qui scandalise des parents de Cibitoke

Vingt millions de francs dans la poche : Le détournement qui scandalise des parents de Cibitoke

À l'école fondamentale Cibitoke II, Marie-Claver Ndereyimana, directeur adjoint, transforme l'éducation en commerce illicite. Accusé d'extorquer systématiquement de l'argent aux familles, ce fonctionnaire bafoue le principe de gratuité scolaire et suscite la colère légitime des parents, qui réclament désormais son limogeage immédiat.

Les parents, qui s'attendaient à une scolarité gratuite pour leurs enfants, s'insurgent contre ces pratiques qu'ils jugent abusives. « Où sont passés les plus de vingt millions qu'on a déjà contribué pour différentes activités scolaires ? L'école est supposée être gratuite pour les enfants du cycle fondamental et post-fondamental. Alors, on se demande quand est-ce que cela a changé », s'interroge un parent exaspéré.

Le mécontentement est tel que certains parents réclament le limogeage du directeur adjoint. Ils dénoncent un système où chaque service rendu aux élèves est monnayé, en contradiction totale avec les principes d'une éducation publique gratuite.

Les tentatives de la rédaction pour joindre Marie-Claver Ndereyimana et Lambert Manirakiza, le directeur de l'école, sont restées vaines.

Bujumbura : Ecole Saint-Dominique, une augmentation qui fait débat

Bujumbura : Ecole Saint-Dominique, une augmentation qui fait débat

La direction de l'école Saint-Dominique de Kanyosha, située dans la commune de Muha à Bujumbura,  déclenche une vive polémique après avoir unilatéralement augmenté ses frais scolaires pour l'année 2024-2025. Cette décision, qui va à l'encontre de la réglementation officielle, a provoqué la colère des parents d'élèves, dénonçant une hausse jugée illégale et disproportionnée.

Selon les informations obtenues, les frais trimestriels pour les élèves de la 1ʳᵉ à la 6ᵉ année fondamentale passeront de 90 000 à 105 000 francs, soit une hausse de 15 000 francs. Pour les élèves de la 7ᵉ à la 9ᵉ année, l'augmentation sera de 10 000 francs, portant les frais à 135 000 francs par trimestre.

Cette augmentation est en contradiction directe avec l'ordonnance ministérielle n°620/630 du 17 juillet 2018, qui réglemente les frais scolaires dans les établissements publics et privés du Burundi. Selon ce texte, l'École Saint-Dominique, classée dans la catégorie B, devrait appliquer des frais trimestriels plafonnés à 90 000 francs par élève et par trimestre.

Les parents, mécontents, appellent les autorités à intervenir, rappelant le précédent des frais d'inscription qui avaient été supprimés suite à l'action du ministère. « Que ceux qui sont chargés de promulguer des lois le sachent et arrêtent cette mesure », déclare un parent exaspéré.

Malgré les tentatives de la RPA pour obtenir une réaction, le directeur de l'école, Claver Kadoyi, n'a pas pu être joint pour commenter cette situation.

Mutaho : L'exode des enseignants bénévoles met en péril l'éducation

Mutaho : L'exode des enseignants bénévoles met en péril l'éducation

De nombreux enseignants bénévoles de la Direction Communale de l'Enseignement (DCE) de Mutaho, dans la province Gitega, quittent massivement leurs postes, dénonçant des promesses non tenues concernant l'augmentation de leurs frais d'encouragement. Ce départ massif menace gravement le fonctionnement des écoles locales et compromet l'avenir des élèves.

Au cœur de cette situation alarmante se trouve une promesse non tenue par le Directeur Communal de l'Enseignement. En septembre 2024, au début de l'année scolaire en cours, une amélioration des frais d'encouragement avait été promise aux enseignants bénévoles. Actuellement, ces derniers ne perçoivent que 50 000 francs burundais par mois, une somme jugée dérisoire par les intéressés.

Les effets de cette promesse non tenue se font déjà sentir dans plusieurs établissements : L'Ecofo Kivoga a perdu deux bénévoles, l'Ecofo Gatabataba déplore également le départ de deux enseignants et l'Ecofo Mutaho a vu partir deux de ses bénévoles.

Ces départs, survenus au début du deuxième trimestre, ont des répercussions immédiates sur la qualité de l'enseignement. Les enseignants restants se voient contraints de combiner des classes, se retrouvant parfois face à plus de 120 élèves, dont certains sont assis à même le sol.

Les enseignants bénévoles encore en poste menacent de suivre leurs collègues si la situation n'évolue pas rapidement. « Au début du deuxième trimestre, les bénévoles avaient tous refusé de se présenter au travail, exigeant des explications sur la non-concrétisation de l'amélioration promise », confie un enseignant à la RPA. Bien qu'ils aient repris le service, ils avertissent qu'ils partiront si les frais d'encouragement ne sont pas revalorisés d'ici à la fin du mois.

 Anatole Mbazumutima, Directeur Communal de l'Enseignement de Mutaho, a promis de réagir ultérieurement, invoquant un manque de temps pour commenter la situation immédiatement.

 

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