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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Clément Nkurunziza appelle la CNIDH à intervenir pour une justice équitable

Clément Nkurunziza appelle la CNIDH à intervenir pour une justice équitable

Accusé d’avoir pris part à l’organisation du massacre d’étudiants hutus en 1995 à l’Université du Burundi, Clément Nkurunziza affirme être victime d’une détention injuste et sans fondement. Dans une lettre adressée au président de la CNIDH en date du 17 mai 2025, il demande son intervention urgente pour faire respecter ses droits.

Dans cette lettre adressée au président de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH), Clément Nkurunziza conteste les accusations qui pèsent contre lui dans l’affaire du massacre d’étudiants hutus survenu en 1995 sur le campus Mutanga de l’Université du Burundi. Il affirme qu’au moment des faits, il n’occupait plus de fonctions au sein de la représentation estudiantine depuis trois mois.

Il reproche au ministère public de ne jamais présenter de preuves concrètes l’impliquant dans l’organisation du massacre. Malgré cela, il est toujours détenu. Nkurunziza indique qu’aucune audience publique n’a été organisée pour son dossier depuis des années. La Cour d’appel de Mukaza, qui a suspendu la procédure, ne l’a toujours pas réexaminée depuis plus de quatre ans.

Il affirme également avoir saisi la Commission vérité et réconciliation (CVR) en 2019. Cette dernière reconnaît l’injustice de sa situation, mais n’émet jamais de position officielle, craignant des pressions politiques.

Dans sa correspondance, il déplore une justice à deux vitesses. Il souligne que ses coaccusés retrouvent la liberté, tandis que lui reste incarcéré sans explication légale. Il évoque aussi l’existence de stéréotypes ethniques et régionaux dans le traitement de certaines affaires, ce qui, selon lui, alimente des discriminations persistantes.

Clément Nkurunziza affirme ne pas chercher à échapper à la justice, mais réclame un traitement équitable et impartial. Il rappelle que la loi sur la Commission vérité et réconciliation prévoit la suspension des procédures en attendant les conclusions de la commission, une disposition qui, selon lui, n’est pas respectée dans son cas, ni par la justice, ni par la CNIDH, ni par la CVR.

Il appelle enfin le président de la CNIDH à intervenir pour garantir le respect de ses droits et faire avancer son dossier dans le respect des lois nationales et des principes de justice.

L’emprisonnement de Clément Nkurunziza : un acte arbitraire selon Me Janvier Bigirimana

Selon Me Janvier Bigirimana, l’emprisonnement de Clément Nkurunziza est un emprisonnement arbitraire, décidé par le parti CNDD-FDD. Il souligne que les faits qui lui sont reprochés relèvent de la justice transitionnelle, conformément aux accords conclus à Arusha en 2000, qui permettent de traiter les crimes ayant endeuillé le Burundi. Cependant, il dénonce le fait que le CNDD-FDD prenne l’initiative de créer la commission vérité et réconciliation, l’utilisant comme un simple outil de propagande pour ses propres fins politiques.

En outre, Me Janvier Bigirimana indique que Clément Nkurunziza a saisi la Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme (CNIDH), et il appelle à ce que cette question soit examinée de manière sérieuse par la commission. Il insiste sur le fait que Nkurunziza subit des injustices qui méritent d’être réparées. Selon lui, la CNIDH joue un rôle fondamental pour trouver des solutions aux injustices commises contre les citoyens burundais.

Clément Nkurunziza a été déporté par les États-Unis en mars 2018 et a été directement mis sous les verrous.

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Photo : Clément NKURUNZIZA

 Zambie : 149 Burundais arrêtés et emprisonnés à Lusaka lors d'une opération d'immigration

Zambie : 149 Burundais arrêtés et emprisonnés à Lusaka lors d'une opération d'immigration

149 Burundais ont été arrêtés entre le 9 et le 10 mai 2025 à Lusaka, capitale de la Zambie, lors d’une opération menée par le Département de l’Immigration zambienne. Ces ressortissants, considérés comme migrants en situation irrégulière, ont été appréhendés puis placés en détention dans plusieurs établissements pénitentiaires du pays.

Selon l’Observatoire National pour la Lutte contre la Criminalité Transnationale (ONLCT) « Où est ton frère ? », les personnes interpellées ont été arrêtées manu militari avant d’être transférées dans différentes prisons, dont Kamwala Prison et la Centrale Prison à Lusaka, ainsi que Mukobero Prison et Mwembeshi Prison.

Dans un communiqué publié le 16 mai, l’ONLCT s’est dit profondément choqué par ces arrestations. L’organisation affirme que les droits fondamentaux de ces Burundais risquent d’être bafoués et appelle les autorités burundaises à intervenir.

« Nous demandons au gouvernement de dépêcher une délégation multisectorielle de haut niveau à Lusaka, en collaboration avec les autorités zambiennes, afin d’assurer le monitoring des cas, négocier un traitement digne, leur libération et leur rapatriement immédiat », a déclaré Me Prime Mbarubukeye, président de l’ONLCT.

L’organisation insiste également sur la nécessité de respecter les conventions internationales relatives à la protection des migrants et appelle à une action concertée pour garantir un traitement humain aux détenus.

Burundi : des ressortissants congolais dénoncent des arrestations arbitraires à Rugombo

Burundi : des ressortissants congolais dénoncent des arrestations arbitraires à Rugombo

Des habitants de la commune Rugombo, dans la province Cibitoke, alertent sur les conditions de plus en plus préoccupantes auxquelles font face certains ressortissants congolais. Selon plusieurs témoignages recueillis localement, ces derniers, majoritairement commerçants, subissent des arrestations arbitraires et des actes de racket de la part des forces de l’ordre burundaises.

Ces Congolais, en provenance de Bukavu, Kamanyola ou Uvira, empruntaient jusqu’à récemment un itinéraire direct aujourd’hui condamné. Désormais, leur nouveau passage les oblige à contourner par Luvunge et Rugombo, avant d’atteindre Kamanyola via la localité de Rukana. C’est précisément dans cette dernière localité que les incidents sont les plus fréquents.

D’après plusieurs sources, les commerçants congolais sont interceptés par des éléments de la police burundaise dès leur arrivée à Rukana. Ils sont systématiquement interrogés sur leur provenance. En mentionnant des localités comme Uvira ou Luvunge, ils se voient immédiatement accuser de liens supposés avec le mouvement rebelle M23, actif dans l’est de la République démocratique du Congo.

« Dès qu’ils les croisent, ils leur demandent d’où ils viennent. Et s’ils disent avoir quitté Uvira ou Luvunge, on les soupçonne directement d’être de mèche avec le M23. Ils sont arrêtés sur-le-champ », rapporte une source locale ayant requis l’anonymat.

Ces arrestations s’accompagnent de détentions dans des lieux de garde à vue non reconnus, avec pour objectif apparent de soutirer de l’argent aux personnes interpellées. « C’est une stratégie pour les dépouiller. On les emprisonne souvent sans procès ni explication. Et on ne sait pas toujours ce qu’ils deviennent ensuite », ajoute un autre habitant.

La majorité des personnes concernées étant des commerçants en transit, les pertes économiques sont importantes. La situation suscite également des tensions au sein de la population locale, où certains craignent des représailles contre les Burundais qui se rendent régulièrement en RDC pour y faire du commerce.

Inquiets de voir cette situation dégénérer, des habitants de Rugombo appellent les autorités burundaises à prendre des mesures urgentes pour protéger les droits des ressortissants congolais de passage. Ils soulignent que ces pratiques pourraient nuire aux relations diplomatiques et commerciales entre le Burundi et la République démocratique du Congo.

 

  Mugoboka II : les habitants dénoncent les exactions d’un fils de responsable du CNDD-FDD

Mugoboka II : les habitants dénoncent les exactions d’un fils de responsable du CNDD-FDD

Les habitants du secteur Mugoboka II, dans la zone Rohero de la commune Mukaza à Bujumbura, dénoncent les exactions et les injustices dont ils sont victimes de la part d’un de leurs voisins, un ancien militaire et  fils du responsable local du parti CNDD-FDD. Ils exhortent les responsables de la sécurité et de l’ordre à intervenir pour mettre fin aux agissements de cet homme qui agit en toute impunité dans le quartier.

Cet ancien militaire, connu sous le nom de Mugisha, est accusé de persécuter les citoyens de la colline Mugoboka 2. Selon une source locale, depuis sa révocation de l’armée burundaise, il n’a pas cessé de semer le désordre. Initialement, il se querellait uniquement avec les membres de sa famille, mais, depuis quatre mois, il s’en prend désormais à l’ensemble des habitants, leur extorquant de l’argent et les frappant sans raison. « Récemment, il a commis de graves forfaits. Il a frappé des gens croisés sur son passage et leur a volé de l’argent. Il a arrêté un vieillard, lui a volé son argent et l’a frappé, au point que sa jambe a gonflé pendant plusieurs jours. Il a aussi brisé les vitres de trois maisons de ses voisins », rapporte la source.

Les habitants ont saisi la police de la zone Muyira, qui a procédé à l’arrestation de Mugisha. Toutefois, le lendemain, son père, accompagné de membres des Imbonerakure, a obtenu sa libération. Selon les témoignages, les vêtements de Mugisha étaient encore couverts du sang des personnes qu’il avait frappées et blessées.

Les résidents de la colline Mugoboka 2 appellent les autorités administratives et judiciaires à intervenir pour mettre un terme à ces persécutions. Ils affirment que Mugisha bénéficie de la protection de son père, Ibrahim Ndiwumuryango, chef du parti CNDD-FDD sur leur colline.

« La semaine dernière, il a rejoint des personnes dans un bar et a frappé un homme à mort. Rien n’a été fait et les gens ne savent plus à qui s’adresser. Cet homme fait la pluie et le beau temps. À chaque fois qu’il est arrêté, il est aussitôt libéré, et il n’a pas peur de dire qu’il versera du sang. Que la justice fasse son travail », témoignent les habitants.

À ce jour, la rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre Florent Nkezabahizi, administrateur de la commune Mukaza, pour recueillir sa version des faits.

 

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