Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La prison centrale  de Muramvya  dépasse sa capacité  de plus de 10 fois

La prison centrale de Muramvya dépasse sa capacité de plus de 10 fois

L’effectif des détenus ne cesse d’augmenter dans la prison centrale de Muramvya. Actuellement, cette prison compte plus de 1000 détenus alors que sa capacité d’accueil était de 100 détenus. Les prisonniers sont dans des mauvaises conditions de détention, car n’ayant pas d’espace suffisant.

La prison centrale de Muramvya compte pour le moment 1009 détenus. Une prison qui en principe ne devait pas dépasser 100 détenus. « La prison est faite de 12 cellules dont chacune a environ 6 sur 5 mètres de superficie. Prévue pour héberger 8 personnes, c’est-à-dire qu’à présent chaque cellule compte entre 80 et 90 détenus », précise notre source dans la prison.

Manquant d’espace suffisant, «  la nuit, les détenus alternent pour dormir dans les latrines, l’un dort pendant une heure puis cède la place à un autre, tandis que d’autres dorment en se repliant sur eux ou restent debout. » Par conséquent, ces détenus souffrent de la maladie de gonflement des jambes et ont du mal à marcher.

A cause toujours du surnombre des détenus, « les cellules surchauffent et manquent d’air frais, ce qui génère des problèmes sérieux pour ceux qui souffrent des maladies respiratoires. »

Si rien n’est fait pour désengorger la prison, alertent nos sources de cette maison de détention, certains détenus peuvent y laisser la vie.

La situation se présente ainsi alors que les défenseurs des droits de l’homme au Burundi ne cessent d’alerter en demandant au ministre de la justice de résoudre ce problème qui perdure dans les différentes prisons, mais rien n’est fait. Comme le rapport de l’association qui défend les droits des détenus APRODH l’a démontré, à la fin du mois de janvier 2024, la prison de Muramvya comptait au total 886 détenus, mais après deux mois seulement cette prison a encore accueilli plus de 120 nouveaux détenus ce qui fait qu’elle compte à présent dix fois sa capacité d’accueil.

 

.....................

Photo : La prison centrale de Muramvya

Où est détenu la journaliste Sandra Muhoza ?

Où est détenu la journaliste Sandra Muhoza ?

Sandra Muhoza, une journaliste qui preste pour La Nova a été arrêtée samedi dernier en province Ngozi où elle habite et exerce son métier de journaliste. Son arrestation aux allures d’enlèvement a été opérée par des agents du Service National de Renseignements en complicité avec un homme d’affaires, membre influent du parti CNDD-FDD dans cette province Ngozi.  La famille et les proches ignorent toujours le motif de son arrestation.

Sandra Muhoza a décroché un appel téléphonique d’une personne samedi 13 avril et est partie la rencontrer. Depuis ce jour, ni sa famille ni ses proches, personne ne l’a revue.

Des sources de la RPA en province Ngozi indiquent que cette journaliste  « a répondu à l’appel d’un homme d’affaires nommé Marc Manirakiza, plus connu sous le sobriquet de Pochen ».

Selon les mêmes sources, Sandra Muhoza est allée voir Pochen qui disait vouloir lui donner  « des informations en rapport avec des avocatiers ». Pochen est, d’après le milieu journaliste de Ngozi, un informateur des journalistes locaux.  Une raison qui a motivé la journaliste à se rendre à son rendez-vous, même si elle s’était montrée douteuse, révèle un de ses proches.

La famille de Sandra Muhoza et ses proches l’ont cherchée dans tous les cachots, depuis son arrestation. La RPA a contacté des administratifs de la province Ngozi, et certains nous ont indiqué que cette journaliste a été arrêtée par des agents du SNR et que son arrestation aurait un lien avec le dossier de distribution de machettes aux imbonerakure qui a été médiatisé ces derniers jours.

La RPA n’a pas encore obtenu plus de précisons pour savoir si elle serait victime d’avoir livré des informations sur le dossier des machettes ou si elle serait en train de mener des investigations sur le dossier.

Les informations que les proches de Sandra ont pu obtenir indiquent aussi qu’elle est détenue par le Service National de Renseignements, mais sans aucune précision sur le lieu exact de sa détention. 

 

............................

Photo:  Sandra Muhoza

Bubanza : Un enseignant de l’ITAB Gihanga  kidnappé

Bubanza : Un enseignant de l’ITAB Gihanga kidnappé

Un enseignant de l’Institut Technique Agricole du Burundi (ITAB) de Gihanga en province Bubanza a été enlevé la soirée du mercredi 17 avril 2024. Répondant à quelqu’un qui l’appelait au téléphone, il n’est pas revenu du rendez-vous, mais son ami qui l’accompagnait est rentré.

 L’enseignant de l’ITAB de Gihanga s’appelle Guillaume Gahungu, natif de la même commune Gihanga de la province Bubanza. Nos sources d’informations dans cette commune font savoir que cette soirée, il partageait un verre avec un ancien chef des imbonerakure de la localité. L’accompagnant répond à un rendez-vous, son ami est rentré, mais pas Guillaume, témoigne un des habitants de Gihanga.  « Guillaume Gahungu fait partie du comité de la fédération de football. Il avait passé la journée dans des affaires de l’équipe avec le président de l’équipe du village 2 et ancien chef des imbonerakure, nommé Munezero. Ils ont également passé la soirée ensemble dans un bistrot. Il a été appelé par des gens au téléphone autour de 21h et Munezero l’a déplacé pour aller rencontrer ces gens qui l’ont appelé. Guillaume n’est pas alors revenu, mais Munezero est rentrée. »

Pour les habitants de Gihanga, les enquêtes devraient commencer par cet ancien chef des imbonerakure de Gihanga.

 Guillaume Gahungu aurait été embarqué, d’après les mêmes sources locales,   à bord d’un des deux véhicules du Service National des Renseignements qui avaient été remarqués le même jour au centre de Gihanga. « Avant son arrestation, nous avons vu deux véhicules. L’un de la documentation Bubanza, une double cabine d’immatriculation IT aux vitres teintées et une autre double cabine de plaque civile aussi aux vitres teintées. Ces véhicules circulaient à grande vitesse, faisant des va-et-vient au centre de Gihanga. Finalement, les véhicules ont pris la route goudronnée et c’est à ce moment qu’ils l’ont appelé au téléphone lui demandant de les rejoindre. »

Les amis et proches de l’enseignant Guillaume Gahungu pensent que son enlèvement serait lié aux conflits de gestion du budget de la fédération provinciale de football de Bubanza. Ils craignent pour sa sécurité, car ils n’ont plus aucune nouvelle de lui.

Nous n’avons pas pu recueillir la réaction de Léopold Ndayisaba, administrateur de la commune  Gihanga.

 

........................

Photo : Guillaume Gahungu

 Enième victime d’enlèvement en mairie de Bujumbura

Enième victime d’enlèvement en mairie de Bujumbura

Djuma Ndayishimiye, habitant de la zone Kinama commune Ntahangwa de la mairie de Bujumbura a été enlevé il y a trois jours par des personnes en tenue policière. Elles l’ont tiré de son domicile les heures avancées de la nuit. Sa famille ignore jusque-là le motif et le lieu de sa détention.

C’est dans la nuit de ce vendredi 05 avril 2024 que Djuma Ndayishimiye a été arrêté par des personnes en tenue policière. Selon notre source, pour l’arrêter, ils ont d’abord fracassé la porte de son domicile situé à la 12ᵉ avenue, numéro 9 au quartier Gitega, zone Kinama, en commune Ntahangwa. Un membre de sa famille indique qu’il a été d’abord malmené et ne lui ont même pas laissé le temps de s’habiller.   « Il a été arrêté vers minuit. Ils l'ont arrêté à son domicile après avoir escaladé la clôture et cassé la porte de sa maison. Ils l'ont emmené bras ligotés et sans habits. »

La famille est très inquiétée, car elle n’a encore eu aucune nouvelle de lui. « Nous ne pouvons pas affirmer qu'il est incarcéré sans avoir vu où il est détenu. Personne ne sait ce qui se passe. Nous ne savons pas le motif de son arrestation. Nous ne savons rien du tout ».

La famille de Djuma Ndayishimiye demande au corps de sécurité de l’informer des raisons de son arrestation et du lieu de sa détention. Elle demande aussi que ses droits soient respectés.

Nous n’avons pas pu avoir la réaction de la police nationale.

 

...........................

Photo: Djuma Ndayishimiye

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 201 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech