Le Burundi intensifie sa lutte contre l'épidémie de variole du singe (Mpox) en renforçant son secteur laboratoire, un pilier essentiel jusqu'ici confronté à une pénurie de personnel qualifié. Selon un communiqué de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié le 27 novembre sur le site Web Relief, plus de 120 techniciens de laboratoire ont été formés aux techniques d'échantillonnage et d'analyse.
Cette initiative, menée par les autorités sanitaires avec le soutien de l'OMS, fait suite à une évaluation de la situation. Un technicien bénéficiaire de la formation a souligné son utilité pour mieux gérer les échantillons durant l'épidémie de Mpox. Les laboratoires ont également été équipés de matériel essentiel, notamment un séquenceur pour des tests de diagnostic rapide.
La situation antérieure était particulièrement critique à l'hôpital de Kamenge à Bujumbura, le district le plus touché. Un technicien de laboratoire médical y témoigne : « Nous n'étions que deux techniciens et prélevions au moins 10 échantillons par jour, parfois même en pleine nuit. Le manque de matériel d'emballage à trois couches rendait difficile la manipulation et le transfert des échantillons au laboratoire national. »
Dr Parfait Shingiro, Chef du Service de l'information et de la communication sanitaire du Centre d'opérations d'urgence de santé publique, souligne l'importance de cette formation pour décentraliser le dépistage au niveau des districts et impliquer le niveau local dans la gestion de l'épidémie.
Au 17 novembre, le Burundi était le deuxième pays le plus touché en Afrique avec 2003 cas confirmés de Mpox, selon l’OMS. L'épidémie a été déclarée pour la première fois dans le pays le 25 juillet.