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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Burundi: Une indépendance loin d’être vécue

Burundi: Une indépendance loin d’être vécue

La coalition des forces de l'opposition burundaise pour le rétablissement de l'Accord d'Arusha trouve que l’indépendance acquise par le Burundi, il y a 62 ans, a connu un grand recul compte tenu de différents défis qui s’observent actuellement au pays. Dans une déclaration sortie à l’occasion de la célébration du 62ᵉ anniversaire de l’indépendance par la CFOR-Arusha indique aussi que les problèmes auquel fait face le Burundi actuellement présage un avenir incertain.

« Cette période nous a permis de mettre en place la démocratie, d’avoir de hautes institutions du pays dirigées par des citoyens burundais. Actuellement, on est capable de mettre en place des lois qui nous protègent, des institutions de défense et de sécurité sont composés par des Burundais », explique Frédéric Bamvuginyumvura, ancien vice-président de la République, président de la CFOR-Arusha, en faisant allusion aux acquis que le Burundi a obtenu grâce à l’indépendance célébrée pour la 62ᵉ fois, le 1ᵉʳ juillet courant.  

La coalition des forces de l'opposition burundaise pour le rétablissement de l'Accord d'Arusha, CFOR-Arusha en sigle, fait aussi part de son constat actuel : « Pour nous, le chemin est encore long pour dire que nous sommes devenus indépendants. »

L’ancien vice-président de la République d’illustrer leur constat en premier lieu, par la situation politique du moment : « Sur le plan politique, on trouve que même si la période électorale approche, le Burundi ne s’est pas encore doté d’un code électoral dont tous les partis politiques reconnaissent. Mais cela n’a pas empêché que le président de la République de mettre en place la CENI alors qu’il n’y a pas encore de code électoral. » Ce contexte fait déduire la CFOR-Arusha que le régime en place n’a d’autres visées que : « de frauder les élections, ce qui sous-entend la confiscation de l’avenir des Burundais. »

CFOR-Arusha revient aussi sur les accords d’Arusha non respectés qui, selon la coalition politique,  « préconisait la procédure par laquelle les Burundais pouvaient retrouver la démocratie tant désirée, mais que le régime CNDD-FDD a enterré. »   « Ces accords d’Arusha nous liaient aux propos du prince Louis Rwagasore qui disait que le moment est opportun pour analyser et résoudre les problèmes qui hantent le Burundi », affirme Frédéric Bamvuginyumvira.

Quant à ces problèmes, la déclaration de la CFOR-Arusha  mentionne « des pénuries du carburant, de l’eau, de l’électricité, du sucre, des médicaments, des engrais chimiques, de l’interdiction des taxis-vélo alors que le pays fait face à une situation chaotique de manque de carburant, le charbon qui ne peut plus atteindre la Maire de Bujumbura, la détention des devises transformé en un crime, etc. »

Ainsi, comparativement aux discours des dirigeants qui promettent un meilleur lendemain grâce à la vision 2040-2060 qui permettra d’atteindre le développement, la coalition des politiques de l’opposition la trouve utopique, pour elle : « L’avenir est incertain, c’est plutôt le passé qui était meilleur. »

 

Burundi-Indépendance : le président de la République dénonce la paresse dans son discours à la Nation

Burundi-Indépendance : le président de la République dénonce la paresse dans son discours à la Nation

Ce 1er juillet, le Burundi célèbre le 62ème anniversaire de son indépendance. Les cérémonies nationales ont été organisées au stade Ingoma de la province Gitega (la capitale politique)  en présence du chef de l'Etat. Dans son message à la Nation à la veille de la fête, le président Evariste Ndayishimiye s'est dit satisfait de l'unité, la paix et la sécurité qui règnent dans le pays.

« Nous nous réjouissons de voir que nous célébrons cet anniversaire de l’indépendance au moment où tout le pays respire un climat d’unité, de paix et de sécurité. Nous avons l’espoir pour notre avenir. Nous dormons sur nos deux oreilles. Nous avons le droit de nous féliciter parce que nous avons pu éradiquer la ségrégation ethnique. Aujourd’hui, les Burundais ont compris qu’ils ont un pilier commun, le Burundi. Si notre pilier tombe, nous allons périr aussi. C’est pourquoi nous tous avons l’obligation de servir le Burundi pour notre bien à nous tous. »

La vraie indépendance est l’autonomie financière, a déclaré le Numéro Un Burundais, quand chaque Burundais pourra subvenir à tous ses besoins,  sans un quelconque soutien financier. Reconnaissant que les Burundais ne sont pas encore à ce stade, que le pays a aussi encore besoin d’experts étrangers malgré ses potentiels, le président Evariste Ndayishimiye affirme toutefois qu’il y a plein d'emplois dans le pays mais le problème est qu'il y a des fainéants qui ne veulent rien faire.

« Il y a ceux qui passent des journées sans rien faire. Ils passent des journées à se lamenter et à dresser les citoyens contre les institutions du pays. Nous leur ordonnons à chercher une occupation pour qu’ils mangent après avoir travaillé. Au Burundi, il y a des activités pour tout le monde, le problème est que la plupart  de gens  pensent que travailler c’est devenir un employé de quelqu’un d’autre. Sachez qu’il y en a qui sont jaloux de la vitesse de notre développement parce que nous sommes en train de nous libérer progressivement de ceux qui nous aidaient. Travaillez en groupes, produisez, et puis chercher comment transformer votre production pour la vendre tranquillement. Parce qu’il y a des fainéants qui sont aux aguets pour tirer profit de votre production. »

La République du Burundi est indépendante depuis le 1er juillet 1962, le thème de cette 62ème année est ‘’l’autonomie financière, la vraie indépendance. »

 

 

Burundi-Indépendance : 62 ans après, les Burundais sont-ils vraiment indépendants ?

Burundi-Indépendance : 62 ans après, les Burundais sont-ils vraiment indépendants ?

La coalition des politiques de l’opposition, CNARED-Giriteka, appelle le gouvernement CNDD-FDD à se ressaisir et observer l’idéologie du Prince Louis Rwagasore au lieu d’accuser gratuitement l’occident d’être responsable de la misère du peuple burundais pour l’avoir colonisé. A l’occasion du 62ᵉ anniversaire de l’indépendance du Burundi, le Conseil National pour le Respect de l’Accord d’Arusha déplore les abus et exactions dont certaines institutions de l’État infligent aux citoyens qu’elles étaient censées protéger et défendre.

« La victoire que nous célébrons aujourd’hui, nous la devons au Prince Louis Rwagasore qui a donné sa vie pour que tous les Burundais puissent vivre en paix et en toute liberté. Son héritage devrait nous servir de guide et de boussole. Malheureusement, ceux qui l’ont succédé ont foulé aux pieds tout ce pourquoi il a lutté pour. » Tels sont entre autres les propos du CNARED à l’occasion de la célébration du 62ᵉ anniversaire de l’Indépendance du Burundi, le Burundi qui aujourd’hui, dans les faits, n’a rien d’un pays indépendant, selon toujours le CNARED. « L’indépendance d’un pays n’a pas pour seule signification être gouverné par ses compatriotes. C’est plus profond que ça. C’est la liberté de tout Burundais et toute personne vivant sur le sol burundais, avoir sa place dans le concert des nations, l’égalité de tout citoyen sans distinction aucune, une bonne gouvernance sans corruption ni clientélisme. »

Le CNARED, dans sa déclaration sortie ce 1ᵉʳ juillet, rappelle que l’indépendance signifie le fait de ne pas être l’esclave de quelqu’un mais aussi être gouverné par des dirigeants dignes de ce nom, et ce, via des élections libres et indépendantes. « Après avoir remporté haut la main les élections, le héros burundais et vaillant Rwagasore Louis a ordonné à ses militants et membres du parti UPRONA qu’il dirigeait de rester humbles, car leur victoire était celle de tous les Burundais. Il n’a pas dit que ses rivaux étaient des marginaux, des déviants ou des chiens errants ou encore moins des fauteurs de troubles ou des ennemis comme le font les membres du CNDD-FDD et leurs dirigeants. »

La coalition politique souligne que le prince Louis Rwagasore avait en horreur les dirigeants qui oppriment leurs adversaires juste pour leurs convictions politiques. « Ce que prônait Rwagasore est diamétralement opposé aux agissements du pouvoir CNDD-FDD et de sa milice imbonerakure. Les autorités burundaises se cachent derrière les colons pour justifier leurs médiocrités. Ce n’est pas normal que, plus de 60 ans après, le président et son gouvernement ne font que verser des larmes de crocodiles au lieu de redresser le pays qui est au bord du gouffre, préférant accuser le colon d’être responsable des maux que connait le pays aujourd’hui. »

 Pour le Prince Louis Rwagasore, «  les Burundais, avec l’indépendance retrouvée, pouvaient enfin pousser un ouf de soulagement et dire à Dieu à l’exil et à toute sorte d’oppression », mais aujourd’hui, regrettent ces opposants du régime CNDD-FDD, de nombreux Burundais croupissent injustement en prison tandis que d’autres ont été contraints à l’exil, et tout ça à cause de leurs convictions politiques. Et le CNARED de conclure sa déclaration en affirmant que, même si le Burundi a pu hisser son drapeau, les Burundais ne sont pas indépendants pour autant puisqu’ ils continuent de subir le joug, mais cette fois-ci de la part de leurs frères.

De la comédie à la fantasmagorie, ainsi vont les discours du Général Evariste Ndayishimiye

De la comédie à la fantasmagorie, ainsi vont les discours du Général Evariste Ndayishimiye

Le numéro un burundais ne cesse d’étonner plus d’un de par ses discours. Pas plus tard que ce week-end, il a, lors d’une croisade organisée en l’honneur de ses quatre ans passées au pouvoir, dit avoir mis un visage sur les personnes derrières la pénurie du carburant qui perdure. Et contre toute attente, Evariste Ndayishimiye a tenu à les rassurer, eux comme les autres dignitaires ayant érigé la corruption en mode de gouvernance, comme quoi tant qu’il sera aux commandes, ils peuvent dormir sur leurs deux oreilles, car personne ne s’en prendra à eux.

La dernière trouvaille du numéro un burundais, est celle de clamer haut et fort que le problème du carburant n’a rien à voir avec la situation financière précaire du Burundi, mais qu’il est plutôt lié à des gens de son entourage mal intentionnés et sous l’emprise des démons. « C’est regrettable de voir un burundais bloquer le carburant sous prétexte qu’il y a un coup d'État imminent qui se prépare. Et cette personne s’est également opposée à ce que les documents y relatifs soient délivrés. » A annoncé le président Ndayishimiye avant de changer de version.  « Imaginez-vous une autorité qui ose écrire une correspondance mettant en garde nos fournisseurs sur le fait que nous ne sommes pas à mesure d’honorer nos engagements, donc insolvables. Quelqu’un qui s’interpose alors que le chargement allait commencer. Ça, c'est une réalité. Mais j’ai pardonné à cette personne. Oui, je lui ai pardonné. »

Ici, la question qui se pose est la suivante : les deux versions se rapportent-elles à une même autorité ou s’agit-t-il de plusieurs autorités possédées par les mêmes démons destructeurs qui en veulent au président Ndayishimiye ? Mais soit. Le fait est qu’il n’y a pas que cette autorité-là qui a vu ses péchés absouts par le numéro un burundais. En effet, cette clémence a également été accordée aux responsables de détournements de fonds publics corrompus. Ces derniers ont eu la promesse de ne jamais être inquiétés par la justice burundaise aussi longtemps qu’il sera commandant suprême.  « Je suis au courant des gens qui s’adonnent ouvertement à la corruption juste pour me provoquer afin que je les congédie. Tout ça pour que je me retrouve seul, sans personne pour m’épauler. Détrompez-vous. Que vous foutez le bordel ou pas, on restera collés jusqu’à la fin. »

Pourtant, au début de son mandat, le président Ndayishimiye jurait qu’il allait en découdre avec tous les véreux. Se pourrait-il qu’il s’est finalement rendu compte que ça lui prenait toute l’énergie, l’écartant ainsi de l’essentiel ? Et si l’on suppose qu’il a jugé bon de composer avec eux, arrivera-t-il à réaliser ses projets tant chantés ?

Rêverait-il éveillé ou a-t-il d’autres cartes sous sa manche ? Le fait est que, pour lui, il n’y a aucun doute que le Burundi sera un pays développé avant même l’échéance qu’il s’est fixée.  « Je vous certifie que le Burundi atteindra sa vision de pays développé bien avant l’année 2060, et ce que vous vous ressaisissez ou pas. Je n’ai pas de marges de manœuvre, car je sais que si je décide de vous remplacer, vos successeurs vous emboiteront le pas. J’ai déjà essayé plusieurs fois, mais ça n’a abouti à rien. »

S’agit-il d’un discours azimuté ou est-ce une autre façon d’endormir les burundais ? Ce qui est sûr, c’est que ce discours a laissé perplexe plus d’un qui se demandent par quelle magie Evariste Ndayishimiye espère-t-il remplir toute une cruche à l’aide d’un tamis.

 

 

 

 

 

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