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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Cibitoke : La chasse aux électeurs paralyse les marchés locaux

Cibitoke : La chasse aux électeurs paralyse les marchés locaux

Une situation tendue règne dans la province  Cibitoke, où l'accès aux marchés est désormais conditionné à la présentation d'une preuve d'inscription sur les listes électorales. Cette mesure controversée, mise en place ce dimanche, a provoqué la quasi-désertion des principaux marchés de la région, notamment à Gasenyi, Buganda et Rugombo.

Dès 9 heures du matin de ce dimanche 27 octobre, les étals habituellement animés sont restés vides, les commerçants et les clients se voyant refuser l'entrée s'ils ne pouvaient présenter leur récépissé d'enrôlement électoral. Cette initiative, perçue comme une atteinte aux libertés individuelles, suscite l'indignation de nombreux citoyens.

« On nous prive de notre droit fondamental de nous nourrir », déplore un habitant, soulignant que la période d'inscription sur les listes électorales n'est pas encore terminée. Les résidents dénoncent une violation flagrante de leurs droits civiques, estimant que la participation aux élections devrait rester un choix personnel.

La situation est particulièrement tendue à Buganda, où des membres du mouvement Imbonerakure contrôlent l'accès au marché de Gasenyi. Les habitants appellent au respect de leurs droits et à la levée immédiate de ces restrictions.

Cette mesure s'inscrit dans un contexte plus large de pressions exercées sur la population pour encourager l'inscription électorale. Dans la commune de Ntega, province Kirundo (nord du pays), des incidents similaires ont été rapportés. Des citoyens ont été empêchés, ce samedi 26 octobre, de travailler dans leurs champs et l'accès au marché local a été bloqué pour les mêmes raisons.

L’inscription des électeurs a commencé en date du 22 octobre et prendra fin le 31 du mois courant.

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Photo : Inscription du couple présidentiel

 

Bubanza : Des magouilles dans l’octroi des cartes d’identité à Gihanga

Bubanza : Des magouilles dans l’octroi des cartes d’identité à Gihanga

Des habitants de la commune de Gihanga, dans la province  Bubanza, ont soulevé des inquiétudes concernant des  irrégularités dans l'attribution des cartes nationales d'identité. Ils accusent les administratifs issus du CNDD-FDD de faciliter l'obtention des cartes nationales d'identités pour les enfants de moins de 16 ans. Ces habitants de Gihanga estiment que ces magouilles visent des tricheries aux prochaines élections.

L’administrateur de la commune Gihanga, Léopold Ndayisaba, le chef de secteur Oswald et un imbonerakure connu sous le nom de Léopold sont accusés par certains habitants du village 3 de faciliter l’octroi de la carte nationale d’identité aux enfants de moins de 16 ans. Un habitant de Gihanga indique qu’ils ciblent les enfants qui ont au minimum 14 ans dans le but de commettre des fraudes électorales en faveur du parti au pouvoir, le CNDD-FDD.

« Le chef des imbonerakure s’appelle Léopold, c’est lui qui collecte les photos et les noms de ces enfants qui n’ont pas l’âge de voter et leur apporte les cartes nationales d’identité. Nous demandons que ces magouilles cessent parce qu’elles vont perturber les élections, parce que vous comprenez que c’est dans le but de voler les voix. »

Cet habitant du village 3 indique que ces magouilles sont signalées également sur d’autres collines de la commune Gihanga.

« Tout responsable des imbonerakure a le plein accès au bureau de la commune et fait fabriquer ces cartes d’identités après avoir collecté toutes les données. L’administrateur met les sceaux sur ces cartes d’identités. »

Nous avons tenté de contacter l’administrateur de la commune Gihanga Léopold Ndayisaba, son téléphone portable a sonné à plusieurs reprises mais il n’a pas été décroché.

Ces habitants de Gihanga eux demandent aux autorités habilitées de stopper ces magouilles qui visent des fraudes électorales dans cette commune de la province Bubanza.

Ce cas de la commune Gihanga n'est pas un cas isolé. Soulevée vendredi 18 octobre  à l’Assemblée Nationale par l’honorable Agathon Rwasa,le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Martin Niteretse, qui répondait aux questions orales ce jour-là,  a répliqué qu’il venait d’ être informé de cette fraude et qu’il va suivre de près la situation.

L’Union européenne prolonge les sanctions contre le Burundi

L’Union européenne prolonge les sanctions contre le Burundi

Les pays membres de l’Union européenne ont décidé lundi 21 octobre de prolonger d’une année les sanctions prises contre le Burundi en 2015. C’était suite à la répression violente des manifestations contre le troisième mandat anticonstitutionnel du président Pierre Nkurunziza.

 « C’est compte tenu de la situation au Burundi que l’Union européenne a renouvelé ses mesures restrictives pour une année supplémentaire », nous a expliqué Nabila Massrali, la porte-parole du chef de la diplomatie européenne.

Selon le communiqué sorti en date du 22 octobre par le conseil de l’Union européenne, ces sanctions sont prorogées jusqu’au 31 octobre 2025.

Les mesures restrictives actuellement en vigueur s'appliquent à une seule personne, Joseph Mathias Niyonzima surnommé Kazungu, agent de la police présidentielle. Il est soumis à un gel des avoirs et il est interdit aux citoyens et aux entreprises de l'Union européenne de mettre des fonds à sa disposition. Kazungu fait l'objet d'une interdiction de voyager, qui l'empêche d'entrer ou de transiter dans les pays de l’Union européenne.

Nabila Massrali a fait savoir à la RPA que : « L'Union européenne suit en permanence l'évolution de la situation au Burundi et peut décider de modifier son régime de sanctions, le cas échéant. »

Joseph Mathias Niyonzima est sous sanctions depuis 2015. Il avait été soumis sous sanctions avec trois autres personnalités du Burundi : l’actuel Premier ministre, Gervais Ndirakobuca, Godefroid Bizimana, ancien directeur général adjoint de la police nationale et Léonard Ngendakumana, frondeur qui était Chargé de missions de la Présidence. Ces sanctions ont été levées pour les trois en octobre 2022. UE les a sanctionnés pour leur implication dans les crimes de violations des droits humains en 2015.

 

 

 

 

 Enrôlement électoral : Le CNDD-FDD s’impose dans le choix des agents recenseurs à Ngozi

Enrôlement électoral : Le CNDD-FDD s’impose dans le choix des agents recenseurs à Ngozi

Le CNDD-FDD, parti au pouvoir au Burundi, est dénoncé de manipuler le processus de sélection des agents recenseurs. Des candidats dénoncent un système biaisé favorisant uniquement les militants les plus loyaux, ce qui soulève de sérieuses inquiétudes sur la transparence et l'équité du recensement électoral imminent.

Selon un témoignage recueilli auprès d'un candidat au poste d'agent recenseur, lui-même membre du CNDD-FDD, l'appel public à candidatures n'était qu'une mascarade. Les décisions ont été prises en amont par les responsables locaux du parti.

Le processus de sélection a été orchestré à différents niveaux de l'administration locale : « Ce sont les responsables collinaires du parti ou les chefs des Imbonerakure (la ligue des jeunes du CNDD-FDD) qui ont  désigné les personnes à retenir. Cette pratique s’est répétée aux échelons de la zone et de la commune. Et seuls les Imbonerakure les plus zélés ont été choisis, contactés directement par téléphone pour fournir leur numéro de dossier. »

Le témoin affirme que la commission électorale n'a rien changé à ces sélections partisanes, remettant en question son indépendance et son impartialité.

Le recensement des électeurs doit débuter le 22 octobre et se terminer le 31 du même mois. Et d’après le calendrier annoncé par la Commission Electorale Nationale Indépendante, les premières élections, combinant le vote des députés et des conseillers communaux, sont prévues pour le 5 juin 2025.

 

 

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