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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Gervais Ndirakobuca remplace Alain Guillaume Bunyoni à la primature

Gervais Ndirakobuca a été nommé premier ministre par le président de la République ce mercredi. Il remplace Alain Guillaume Bunyoni qui occupait ce poste depuis 2020. Gervais Ndirakobuca a prêté serment dans l'après-midi de mercredi.

La main droite levée, le nouveau premier ministre, Gervais Ndirakobuca, tenait le drapeau national et celui de la charte de l’unité nationale par sa main gauche lors de la prestation de serment devant le président de la République, les deux chambres du parlement réunies et d’autres hautes personnalités dans l’après-midi de ce mercredi au palais des congrès de Kigobe.

C’est au même endroit que les députés ont approuvé à l’unanimité sa nomination dans la matinée même de ce mercredi sur proposition du président, Evariste Ndayishimiye.

Au cours de la séance, le président de l’assemblée nationale, Daniel Gélase Ndabirabe, a demandé aux députés de ne pas poser trop de questions sur les modalités ou les raisons de la destitution d’Alain Guillaume Bunyoni. Selon Daniel Gelase Ndabirabe, cela relève de la discrétion du président de la République tel un chef de ménage qui punit son enfant sans demander quoi que ce soit aux voisins.

D’autres discussions à l’assemblée nationale portaient sur le système de vote. Certains députés proposaient un vote secret tandis que d’autres estimaient qu’on n’avait pas besoin de se cacher. L’approbation du nom du nouveau premier ministre a finalement été faite en levant les mains.

L’ancien ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Gervais Ndirakobuca, surnommé Ndakugarika, remplace donc Alain Guillaume Bunyoni qui venait de passer environ deux ans à ce poste de premier ministre.

Double langage d’Evariste Ndayishimiye dans son approche de l’opposition.

Le chef de l‘Etat burundais semble contredire les propos qu’il a tenus il y a un mois dans lesquels il exprimait sa volonté d’accueillir les opposants burundais se trouvant actuellement en exil. Dans son allocution de ce mercredi, Evariste Ndayishimiye a indiqué que son gouvernement n’est pas du tout prêt à amorcer toute négociation avec l’opposition susceptible d’aboutir au partage du pouvoir.

Au cours de sa première conférence de presse animée en date du 10 mai de cette année, Evariste Ndayishimiye  se disait prêt à négocier avec les groupes rebelles burundais basés à l'Est de la République démocratique du Congo. « Si le RED-Tabara et les FNL demandent à négocier, nous sommes prêts à les accueillir et à dialoguer avec eux. C'est le rôle du gouvernement d'écouter toujours les doléances de tous ses enfants et d'y apporter des réponses. Et d’ailleurs, notre souhait actuellement est de reconstruire le pays. Nous ne pouvons donc les décourager. Dépêchez- vous plutôt à leur annoncer la nouvelle », avait déclaré Evariste Ndayishimiye.

Paradoxalement, la même autorité a tenu ce mercredi un discours différent du précèdent. Dans son discours prononcé à l’ occasion de la deuxième commémoration de la mort de son prédécesseur, Pierre Nkurunziza, Evariste Ndayishimiye a catégoriquement rejeté toute négociation avec l’opposition qui pourrait déboucher au partage du pouvoir. Pour le chef de l’Etat du Burundi, ce modèle qui garantit la participation de représentants d’autres groupes politiques aux décisions politiques constitue un idéal colonialiste. « Ce qui tue la démocratie dans nos pays, le Burundi y compris, c’est cette mentalité colonialiste de dire aux hommes politiques que la démocratie est le partage du pouvoir. Maintenant, partager le pouvoir avec un groupe de moins de 100 personnes est impossible. Je vous ai dit que c’est strictement interdit que les gens parlent ici de partager les biens de l’Etat. Qu’est-ce qui arrivera alors quand le pays sera à sec ? », a martelé Evariste Ndayishimiye.

 

Evariste Ndayishimiye va plus loin. Il a également souligné que ce genre de négociations avec les groupes d’opposition qui se sont engagés dans la lutte armée n’est pas envisageable.  « D’autres disent qu’ils combattent pour assiéger le pays. Pour l’amener où ? Ils disent « je veux aussi avoir ma part.». Mais, ils sont en train de boire l’eau qui appartient à l’Etat. Ils sont en train de manger la nourriture qui appartient à cet Etat.  Ils sont en train de respirer l’air du pays et ils disent qu’ils veulent prendre le pouvoir », s’exclame Evariste Ndayishimiye. 

Face à ce double langage,  plus d’un remettent donc  en question la volonté  d’Evariste Ndayishimiye de régler les différends politiques nés de la crise burundaise qui a éclaté en 2015 et se demandent par quelle autre voie ce chef de l’Etat obtiendra l’accord avec l’opposition qu’il prétend rechercher.

Tentative de perturbation des activités du parti CNL en province Kirundo

Les responsables à la base de trois communes de la province Kirundo sont accusés d’avoir essayé de perturber, dimanche 14 Août 2022, les activités du parti CNL. Ils sont également accusés d’avoir taxé des amendes injustifiées à certains membres de ce parti qui se rendaient aux activités de ce parti au chef-lieu de cette province.

Les habitants des communes Ntega, Vumbi et Gitobe reprochent à leurs administratifs à la base d’avoir essayé d’empêcher les membres du parti CNL à se rendre dans les festivités du troisième anniversaire dudit parti, festivités qui ont coïncidé avec l’inauguration de leur nouvelle permanence sise au chef-lieu de la province Kirundo. Aidés par des imbonerakure, ces administratifs ont même exigé des amendes à certains militants de ce parti. ‘’ Pour leur barrer la route, on leur a demandé de montrer les cartes de vaccination contre la Covid-19 alors qu’ils savent très bien que ces cartes n’existent pas. Ils ont ensuite arrêté deux  personnes qui, pour être libérées, ont dû payer une somme de vingt-cinq mille chacune. Ces deux personnes sont de la colline Gitwenzi en commune Ntega. Ces amendes ont été exigées par le chef de cette colline. Pour justifier ces arrestations, il a dit que ces deux hommes ont refusé de payer les contributions destinées aux enseignants vacataires. Mais on ne peut pas  interdire  à une personne d’aller dans une réunion juste parce qu’elle n’a pas contribué’’, s’indigne notre source en commune Ntega.

De son côté, président  du parti CNL, en a profité pour demander au gouverneur de ladite province de remettre sur les rails ces administratifs, et si nécessaire leur rappeler qu’ils ne doivent pas verser dans l’intolérance politique. ‘’Je voudrais demander aux agents de l’ordre et aux administratifs  de nous aider à  enseigner aux burundais et aux burundaises le respect mutuel et le respect des biens d’autrui. Nous avons appris qu’il y’a des gens qui ont essayé de semer le désordre pour que nos activités n’aient lieu, mais la liberté est ancré en tout un chacun. Même s’ils essaient de nous emballer dans des sacs, ils n’arriveront jamais à nous faire taire. Qu’ils sachent que nous sommes tous des burundais et que nous œuvrons pour  le bien du Burundi.’’  A martelé Agathon Rwasa, leader et président du parti CNL.  

La rédaction de la RPA n’a pas pu joindre Albert Hatungimana, gouverneur de la province Kirundo, pour qu’il s’exprime à ce sujet.

Encore des conditionnalités pour que Gitega bénéficie de l’appui budgétaire de l’UE.

Encore des conditionnalités pour que Gitega bénéficie de l’appui budgétaire de l’UE.

Le Burundi doit améliorer la transparence en matière de gestion financière pour encore bénéficier de l’aide directe de la part de l’Union Européenne. Propos de l’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi Claude Bochu lors de la journée de coopération ce vendredi. Dans son discours, le ministre des relations extérieures et de la coopération, Albert Shingiro, a annoncé que le Burundi veut s’auto- suffire afin que les appuis étrangers soient reçus comme des bonus à affecter dans les projets de développement.

Dans son intervention lors de la célébration de la journée de la coopération entre l’Union européenne et le Burundi, le représentant de l’Union Européenne au Burundi a indiqué que le Burundi a encore des reformes à faire dans la gestion financière pour bénéficier de l’appui budgétaire qui a été suspendu en 2014. « Nous sommes engagés sur la voie du rétablissement de cet appui. Nous encourageons le président et son équipe à poursuivre sur le chemin des réformes, de la gouvernance du pays et un certain nombre de dispositions doivent être en place. Je pense que vous en conviendrez facilement pour la reprise de cet appui budgétaire. Je pense en particulier à la transparence des opérations financières, à la solidité du cadre macro- économique. Donc, un certain nombre de choses qui restent à étudier avec le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale », a martelé Ambassadeur Claude Bochu.

De son côté, le ministre burundais des relations extérieures a dit que le Burundi ne compte plus sur les appuis financiers étrangers pour réaliser ses  projets urgents. Pour Albert Shingiro, les appuis étrangers sont perçus comme des suppléments. « Je pense que nous devrons nous d’abord nous nourrir sana considérer les aides étrangères. Nous devrons travailler pour avoir de quoi consommer et exporter pour avoir des devises. Là, nous pourrions alors nous approvisionner  en produits dont nous avons besoin.  Mais, s’ils veulent nous appuyer financièrement, nous considérons cela comme un bonus qu’on ne doit pas tenir en compte dans nos planifications. Même dans nos, familles quand on n’a rien à mettre sous la dent,  on ne se rend pas chez les voisins pour quémander », a lancé Albert Shingiro.

Quant à la question de respect des droits de l’homme qui suscite toujours des débats, le ministre Shingiro dit que le Burundi est encore une démocratie jeune et qu’il ne peut jamais se comparer aux autres pays développés.

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