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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Rumonge : Accusations de corruption au Tribunal de Grande Instance

Rumonge : Accusations de corruption au Tribunal de Grande Instance

Le Tribunal de Grande Instance de Rumonge fait l'objet de vives critiques de la part des habitants de la province, qui dénoncent des retards injustifiés dans le traitement des affaires, particulièrement celles liées aux litiges fonciers. Les juges sont accusés d'invoquer le manque de moyens de déplacement comme prétexte pour solliciter des pots-de-vin.

Sept affaires civiles récentes ont mis en lumière les pratiques douteuses au sein du tribunal. Selon une source proche du dossier, ces affaires devraient être entendues en audience foraine les 3 et 4 septembre, mais aucune suite n'a été donnée jusqu'à présent.

Un plaignant, sous couvert d'anonymat, affirme : « Le manque de moyens de déplacement est un faux prétexte. En réalité, moyennant de l'argent, ces juges deviennent facilement influençables, tout comme leurs décisions. » Il explique que cette situation est exploitée tant par ceux qui craignent de perdre leur procès que par ceux qui souhaitent simplement accélérer la procédure.

Ces allégations de collusion entre juges et parties au procès jettent un doute sérieux sur l'impartialité des décisions rendues par le tribunal. La confiance des citoyens envers l'institution judiciaire s'en trouve fortement ébranlée.

Les habitants de Rumonge appellent la ministre de la Justice à prendre des mesures concrètes pour doter les tribunaux des ressources nécessaires à leur bon fonctionnement. Ils estiment que l'absence de moyens adéquats pénalise injustement les justiciables.

La ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Domine Banyankimbona, n'a pas encore réagi officiellement à ces allégations.

 

 

Muyinga : Un homme tué par des Imbonerakure, la communauté crie à l'injustice

Muyinga : Un homme tué par des Imbonerakure, la communauté crie à l'injustice

Lundi dernier, un homme  a été lynché par un groupe d'Imbonerakure sur la colline Gasebeyi, en commune de Gashoho, province  Muyinga. Accusé à tort de vol, il a été battu à mort, suscitant l'indignation des habitants qui dénoncent des allégations mensongères et exigent justice.

Selon des témoins, la victime coupait paisiblement de l'herbe pour le bétail dans une vallée lorsqu'elle a été attaquée. « Ils l'ont ligoté et frappé à coups de gourdins jusqu'à ce qu'il succombe », rapporte une source locale sous couvert d'anonymat.

Les bourreaux ont accusé Burundi d'avoir volé une bicyclette appartenant à un certain Kwizerimana, surnommé Bunyoni, lui-même membre des Imbonerakure. Cependant, les voisins rejettent catégoriquement ces allégations, les qualifiant de "purs mensonges" et de "montage".

« La victime n'a pas volé ce vélo. C'est un simple prétexte, car ces Imbonerakure font la loi ici », affirme un habitant de la zone.

Suite à ce meurtre, certains suspects ont été arrêtés, notamment Cyriaque, chef de la zone Gisanze, Ndiku, chef local des Imbonerakure, et le chef de la colline Gisebeyi. Le chef des Imbonerakure de Gisebeyi est quant à lui en fuite, mais activement recherché par la police.

Suspense au CNL : Le procès d'Agathon Rwasa reporté, l'élection en jeu

Suspense au CNL : Le procès d'Agathon Rwasa reporté, l'élection en jeu

La Cour suprême du Burundi a ouvert ce jeudi 7 novembre le procès opposant Agathon Rwasa à la nouvelle direction du parti Congrès National pour la Liberté (CNL). Cependant, l'audience a été rapidement ajournée au 27 février 2025, laissant planer l'incertitude sur l'avenir politique du parti à l'approche des élections.

Au cœur du litige se trouve la légitimité du congrès tenu le 10 mars 2024 à Ngozi, au cours duquel un groupe de députés dissidents a évincé Rwasa de la présidence du CNL au profit de Nestor Girukwishaka. Rwasa et ses partisans contestent la validité de cette décision, arguant qu'elle viole les statuts du parti.

L'ajournement du procès a suscité des réactions contrastées. Pamphile Malayika, un fidèle de Rwasa, a exprimé sa déception : « Nous entrons déjà dans la période électorale. Nous espérions une résolution rapide pour pouvoir participer à la prochaine compétition électorale. »

En revanche, le camp de Girukwishaka reste serein. Léopold Hakizimana, secrétaire général de cette faction, a déclaré : « Le fonctionnement de notre parti n'est nullement affecté. Nous opérons officiellement depuis le 10 mars. »

Le motif du report, annoncé par la cour, est lié à des questions de procédure, notamment l'utilisation du terme "consort" dans la plainte déposée par le camp Rwasa. La plainte  contestant la légalité des conclusions issues du  congrès  organisé par la faction de Nestor Girukwishaka à Ngozi est pendante devant la Cour suprême depuis avril 2024, soit un peu plus de six mois.

 

 

 

L'image du Burundi et de l'Eglise Catholique burundaise  éclaboussée dans l'affaire Emilienne Sibomana

L'image du Burundi et de l'Eglise Catholique burundaise éclaboussée dans l'affaire Emilienne Sibomana

Le Journal La Croix International, proche de l'Eglise Catholique Universelle dénonce la violation flagrante des procédures dans cette affaire où l'église et l'état sont visiblement tenus pour complices. Le journal s'appuie sur les faits dans cette affaire, mais aussi sur le plaidoyer des organisations de défense des droits humains dont Light for All.

Avec comme intitulé ‘’Burundi : Une femme en prison après avoir accusé un prêtre d’abus sexuel’’, cet article sorti ce jeudi 17 octobre 2024 s’insurge contre l’injustice que continue de subir dame Emilienne Sibomana, laquelle croupit toujours en prison plus de 3 mois après son acquittement par la Cour d’Appel de Gitega. Comme on peut le lire, le journal La croix Internationale  trouve anormal la légèreté de l’Eglise Catholique burundaise dans le traitement de ce dossier. Comme mentionné dans cet article, un tel dossier dans lequel un prêtre est accusé d’abuser sexuellement certaines élèves dans son bureau ne devrait pas être bâclé en 3 jours seulement comme cela fut le cas.

En effet, selon les informations de La Croix International, l'archevêque de Gitega a nommé, le jour même de l'arrestation d'Émilienne Sibomana, trois prêtres pour ‘’enquêter sur la véracité ou la fausseté des allégations portées à l'encontre du directeur du lycée’’. L'enquête s'est faite en un jour seulement, car dès le lendemain, les membres de cette commission ont rendu leur rapport à l'archevêque, lui demandant de décréter la clôture de l'enquête. Ce que fit aussitôt l'archevêque, stipulant dans son décret ‘’ ne pas avoir à engager un procès pénal’’ contre le prêtre concerné.

Un autre fait troublant mentionné dans le même article concerne le fait que la justice burundaise a reconnue Emilienne Sibomana coupable de dénonciation calomnieuse en première instance en s’appuyant uniquement sur trois rapports d'enquêtes menées par le diocèse, le ministère de l’éducation et le procureur, des rapports établis sur la base de témoignages disculpant le prêtre. Lesquels témoignages ont par ailleurs été rejetés par la Cour d’Appel de Gitega qui les a jugé ‘’non valides et inopérants vu qu’ils avaient été recueillis auprès des personnes  qui ne pouvaient pas donner librement leur témoignage en toute tranquillité et sincérité de peur d’être maltraités, menacés ou de subir le même sort que Emilienne Sibomana, étant donné que le présumé violeur est toujours en fonction.’’ Et le Journal La Croix International de s’interroger sur  pourquoi le prêtre en question n’a fait objet d’aucune poursuite judiciaire comme stipulé par la Cour d’Appel de Gitega qui trouve qu’ ‘’il aurait d’abord fallu poursuivre le prêtre pour les faits dénoncés pour établir son innocence, avant d’engager des poursuites contre Mme Sibomana’’.

Contacté par La Croix International, Berthe Hans, responsable de la communication de Light For All, une ONG qui promeut la justice sociale au Burundi et en Ouganda, a fait savoir que la détention d'Émilienne Sibomana après son acquittement n’a aucune base légale et n’a pas d’explication valable. Ce cadre de l’ONG Light For All dit également regretter l’inaction du diocèse de Gitega et de la Commission pontificale pour la protection des mineurs dans ce dossier. Et pour cause, conclut le Journal la Croix International, malgré les messages  envoyés à ces  institutions  religieuses ci-haut mentionnées respectivement les 15 et 24 juillet de cette année afin qu’elles intercèdent en faveur d’Emilienne Sibomana, les 2 sont restées muettes, et ce malgré qu’elles affirment en avoir accusé réception.

 

 

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