Ce mercredi 25 juin 2025, la mission permanente du Burundi auprès des Nations-Unies, en collaboration avec la Commission Vérité et Réconciliation (CVR), a tenu un événement intitulé « Le génocide de 1972 contre les Burundais de l’ethnie Hutu », au siège des Nations Unies à New York. Une initiative qui continue de susciter une vive inquiétude au sein de nombreuses organisations de la société civile burundaise.
Vingt organisations de la société civile burundaise ont rendu publique une déclaration commune dans laquelle elles condamnent les fraudes, intimidations politiques et irrégularités qui ont marqué les élections du 5 juin. Selon ces organisations, le processus électoral a été gravement entaché, compromettant la transparence et l'intégrité des résultats. Elles exigent que le gouvernement burundais ne valide pas les résultats provisoires et ouvre un dialogue national inclusif pour revoir le processus électoral.

Alors que le Burundi s’enfonce dans une crise politique et sécuritaire à l’approche des élections, le réseau Europe-Afrique centrale (EurAc) tire la sonnette d’alarme. Dans un rapport récent, il interpelle l’Union européenne sur la répression accrue des voix dissidentes et l’implication militaire du régime burundais en République démocratique du Congo, appelant à des mesures fermes pour préserver la stabilité régionale et les droits fondamentaux.
Ce samedi, lors d’une conférence publique dédiée aux récentes élections, le président burundais Evariste Ndayishimiye a fermement démenti les accusations selon lesquelles le pays glisserait vers un système de parti unique. Selon lui, le CNDD-FDD, parti majoritaire, gouverne dans le cadre d’une démocratie réelle.
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