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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Pénurie d’engrais à Mwaro : les agriculteurs au bord du désespoir

Pénurie d’engrais à Mwaro : les agriculteurs au bord du désespoir

La province de Mwaro est confrontée à une grave pénurie d'engrais, laissant de nombreux agriculteurs dans l'incertitude à l'approche de la saison des semis. Malgré leurs paiements effectués pour les fertilisants FOMI, beaucoup se retrouvent sans ressources, suscitant des craintes quant à une récolte médiocre et à la sécurité alimentaire de la région.

Les rares livraisons d'engrais effectuées jusqu'à présent se sont avérées largement insuffisantes pour répondre à la demande. « La majorité des cultivateurs n'a pas encore semé. Et le peu de fois que ces fertilisants deviennent disponibles, ils sont en quantité minime, ce qui fait que peu de gens peuvent les obtenir », témoigne un agriculteur local.

L'expérience de l'année passée, où certains agriculteurs n'ont jamais reçu les engrais payés, alimente un sentiment de méfiance et d'inquiétude. « Nous gardons sur nous des jetons pour des commandes de fertilisants faites et payées l'année passée mais qui n'ont jamais été livrés », déplore un cultivateur.

Les agriculteurs demandent au gouvernement d'envisager l'importation d'engrais chimiques si la production locale ne peut satisfaire la demande.  « Si l'usine FOMI n'est plus capable de répondre à la demande, nous proposons qu'on nous laisse faire des commandes dans d'autres pays frontaliers », suggère un agriculteur.

Cette pénurie d'engrais soulève des préoccupations majeures quant à la productivité agricole et au risque de famine. Les autorités n'ont pas encore réagi officiellement à ces inquiétudes, le ministre de l'Agriculture, de l'Élevage et de l'Environnement, Prosper Dodiko, n'ayant pas répondu aux sollicitations pour commenter la situation.

 

Engrais en pénurie à Mabanda : Les agriculteurs accusent de trafic et de mauvaise gestion

Engrais en pénurie à Mabanda : Les agriculteurs accusent de trafic et de mauvaise gestion

Dans la commune de Mabanda, province  Makamba, les agriculteurs expriment leur colère face à une distribution chaotique des engrais chimiques. Alors que la période de semis est déjà avancée, des soupçons de détournement vers la Tanzanie émergent.

Contrairement à leurs attentes, les agriculteurs de Mabanda se retrouvent dans une situation où un sac d'engrais de 50 kg est partagé entre trois familles. Cette mesure, apparemment improvisée, a pris les cultivateurs au dépourvu, d'autant plus qu'ils avaient déjà payé pour leurs approvisionnements.

La distribution s'est déroulée sous haute surveillance policière, une nouveauté qui a interpellé les habitants. « Même le commissaire provincial de police était sur les lieux. Nous nous demandons pourquoi la présence de ces policiers alors qu'ils n'étaient pas là lors du paiement de l'argent pour l'avance », témoigne un agriculteur.

La situation est d'autant plus alarmante que la période de semis est déjà bien avancée. De nombreux agriculteurs n'ont toujours pas reçu leurs engrais, compromettant ainsi leurs récoltes. Certains rapportent même avoir manqué de fertilisants pour leurs cultures de maïs déjà plantées.

Face à cette pénurie, des accusations graves sont portées. Certains habitants pointent du doigt l'administrateur de la commune et des commerçants locaux, les soupçonnant de détourner les engrais vers la Tanzanie voisine. « Les engrais chimiques qui restaient dans le stock sont volés pendant les heures du soir », affirme un témoin.

La distribution, autrefois gérée par les agronomes communaux et collinaires qui connaissaient les besoins de chaque cultivateur, semble avoir été remplacée par un système moins transparent. Cette nouvelle approche suscite la méfiance et l'incompréhension parmi les agriculteurs.

L'administrateur de la commune, Jean Berry Hatungimana, contacté pour commenter ces allégations, n'a pas pu répondre, invoquant une réunion en cours.

 

Burundi : La pénurie d'urée met en péril les récoltes au nord du pays

Burundi : La pénurie d'urée met en péril les récoltes au nord du pays

La pénurie d'engrais azoté menace gravement les récoltes dans les provinces de Ngozi et Kayanza, au nord du Burundi. Les agriculteurs, qui ont déjà payé pour leurs intrants, se retrouvent les mains vides face à une distribution défaillante, mettant en danger la production agricole de la région.

Dans la province Ngozi, l'absence totale d'urée, localement appelée "Totahaza", compromet sérieusement le développement des cultures de maïs. « L'engrais de type urée est introuvable dans les communes de Mwumba, Ngozi, Nyamurenza et Busiga », témoigne un agriculteur local. Cette carence survient à un moment critique du cycle de croissance, où la première fertilisation est essentielle pour assurer une bonne récolte.

Cette situation engendre des conséquences économiques et agronomiques. Les agriculteurs font face à un double défi avec le retard de croissance des cultures et l'augmentation des coûts de production. Un cultivateur de Ngozi explique qu'ils préfèrent d'abord passer au binage pour y mettre de l'urée plus tard quand il sera disponible. Malheureusement, cela coûte cher, car cela nécessite une double main-d'œuvre.

Kayanza : une distribution insuffisante

La situation n'est guère meilleure à Kayanza. Dans la zone de Burarana, commune de Matongo, les agriculteurs reçoivent des quantités dérisoires d'engrais. Un agriculteur local déplore que deux agriculteurs se partagent un sac de 50 kg. Il souligne l'inadéquation entre ce qui a été payé et ce qui est réellement reçu.

Les agriculteurs exigent des explications du ministère de l'Agriculture et de l'Élevage. Ils soupçonnent un détournement de leurs fonds et une possible revente des engrais à l'étranger. La situation est d'autant plus préoccupante que le Burundi fait déjà face à des défis importants en matière de sécurité alimentaire. Selon une récente étude, les provinces de Kayanza et Ngozi figurent parmi les plus grandes consommatrices d'engrais du pays, avec respectivement 92,1 % et 88,2 % des agriculteurs y ayant recours.

 

Gisagara : Les agriculteurs confrontés à des frais de transport d'engrais

Gisagara : Les agriculteurs confrontés à des frais de transport d'engrais

Dans la commune de Gisagara, province  Cankuzo, une nouvelle politique de distribution des engrais chimiques soulève des inquiétudes parmi les agriculteurs. Obligés de payer pour le transport de ces produits essentiels, ils se sentent accablés par un fardeau financier supplémentaire dans un contexte économique déjà difficile.

Les agriculteurs de Gisagara se trouvent confrontés à une situation inédite : ils doivent désormais payer pour le transport des engrais chimiques jusqu'à leur commune. Cette mesure, perçue comme un fardeau supplémentaire, a pris de court de nombreux habitants. « Nous avons déjà versé 3500 francs par sac d'engrais, et voilà qu'on nous demande de payer à nouveau pour le transport. C'est incompréhensible et injuste », déplore un agriculteur local.

Pour honorer le premier paiement, certains agriculteurs ont dû se résoudre à vendre une partie de leur cheptel.  « Nous avons vendu des chèvres, des poules... C'est humiliant », confie un autre habitant. Malgré ces sacrifices, les engrais tant attendus ne sont toujours pas arrivés, laissant les agriculteurs dans l'incertitude et l'inquiétude.

Les habitants de Gisagara demandent aux autorités administratives d'intervenir. Ils souhaitent obtenir des éclaircissements sur cette nouvelle mesure qu'ils jugent contraignante et inhabituelle.

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