Les habitants de la zone Mukenke, dans la commune Bwambarangwe en province Kirundo, expriment leur colère contre leur administratrice, Bérénice Mukakabanda, qu’ils accusent de céder des emplacements au marché dans des zones réservées au passage des véhicules de lutte contre l’incendie. Ces citoyens appellent les autorités provinciales à enquêter sur cette situation préoccupante.
En commune Mutimbuzi, province Bujumbura, les habitants de Maramvya dénoncent une corruption bien installée dans les services fonciers. Des pots-de-vin sont exigés pour l'enregistrement des parcelles.
Des cas de fraude aux examens secouent actuellement le Lycée de la Dignité, situé en zone Ngagara, en Mairie de Bujumbura. Plusieurs parents d’élèves montent au créneau pour dénoncer l’implication présumée de certains responsables de l’établissement dans une opération de vol d’examens, survenue le 23 mai dernier.

Des commerçants burundais expriment leur mécontentement face aux retards répétés dans la délivrance du Numéro d’Identification Fiscale (NIF) et du registre de commerce, des documents indispensables à l’exercice légal de leurs activités. Ces délais sont observés malgré l’accomplissement des démarches requises auprès de l’Agence de Développement du Burundi (ADB).
Selon plusieurs témoignages recueillis, cette situation perturbe gravement le bon déroulement des affaires, allant parfois jusqu’à entraîner la fermeture de certains commerces par l’Office Burundais des Recettes (OBR), en cas de contrôle inopiné.
« Sans ces documents, NIF et registre de commerce, vous ne pouvez rien faire. Si par malchance les agents de l’OBR passent pour un contrôle et vous trouvent sans ces pièces, ils ferment immédiatement votre magasin. Sa réouverture prend ensuite beaucoup de temps », rapporte un commerçant. Il ajoute que ces documents sont la preuve de leur régularité fiscale.
En temps normal, le traitement d’un dossier complet ne devrait pas excéder deux jours. Cependant, les délais peuvent aujourd’hui s’étendre à deux semaines, voire un mois, selon les mêmes sources. Des commerçants affirment qu’une pratique de corruption freine le processus administratif à l’ADB.
« On vous demande de revenir après quelques jours. Parfois, on vous fait attendre longtemps, sans explication claire. Mais si vous donnez un pot-de-vin, vos documents sont disponibles immédiatement », déplore un autre opérateur économique.
Ces commerçants interpellent la direction générale de l’ADB afin qu’elle intervienne pour améliorer la situation. Ils demandent notamment un traitement plus rapide pour les dossiers dont le paiement a déjà été effectué à la BANCOBU.
Contacté pour réagir à ces accusations, le Directeur Général de l’Agence de Développement du Burundi, Réverien Nizigiyimana, n’a pas pu être joint. Toutefois, certaines sources internes à l’ADB attribuent les retards actuels aux contrôles et vérifications que mène l’OBR sur les documents de création d’entreprise. Une opération qui aurait engendré un afflux massif de dossiers, mettant sous pression les services concernés.
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