Zone Rukana : l’éloignement de l’administration complique l’accès aux documents

Les habitants de la zone Rukana, située dans la commune Cibitoke de la province Bujumbura, lancent un appel aux autorités burundaises pour que l’administration soit rapprochée des citoyens, facilitant ainsi l’accès aux documents officiels. Ils dénoncent les longues distances qu’ils doivent parcourir pour bénéficier de certains services publics, une situation découlant de la réorganisation administrative du pays.

Selon ces habitants, se procurer des documents comme l’extrait d’acte de naissance ou l’attestation de résidence est devenu un véritable casse-tête. Depuis la nouvelle structuration des provinces et communes, ils sont obligés de se rendre jusqu’au bureau communal de Cibitoke, un déplacement qui leur coûte cher en temps et en argent.

« Les moyens de transport sont rares en raison du manque de carburant. Les tarifs ne cessent d’augmenter. Il faut parfois dépenser cinq mille francs burundais pour faire le trajet Rukana-Cibitoke, soit dix mille aller-retour. C’est énorme », témoignent certains d’entre eux.

Ils souhaitent que des compétences supplémentaires soient attribuées aux chefs de zones, comme c’est déjà le cas dans certaines zones urbaines. « Ce que nous demandons au nouvel administrateur communal de Cibitoke ou au gouverneur de Bujumbura, c’est d’autoriser le chef de zone de Rukana à signer ces documents. En la mairie de Bujumbura, par exemple, le chef de zone de Kinama peut délivrer des attestations de résidence ou des extraits d’acte de naissance. Que ces services soient fournis au niveau local, afin que l’administration soit véritablement au service des citoyens », insistent-ils.

La délimitation des provinces a été révisée, réduisant leur nombre de 18 à 5. Ce nouveau découpage administratif a également diminué le nombre de communes, passé de 119 à 42, tout en augmentant celui des zones. Une réforme qui, selon certains citoyens, complique l’accès aux services de base dans certaines localités.