Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Makamba: Corruption et favoritisme à outrance dans la commercialisation des boissons BRARUDI

Makamba: Corruption et favoritisme à outrance dans la commercialisation des boissons BRARUDI

La province de Makamba est devenue le théâtre du commerce frauduleux des boissons BRARUDI. En effet, certains détenteurs de dépôts de ces boissons ont fermé les portes puisqu’ils ont été substitués par les autorités qui détiennent des bistrots, des autorités qui préfèrent vendre ces produits en Tanzanie pour se faire plus d’argent.

Ces magouilles signalées dans la commercialisation des boissons BRARUDI sont plus accentuées en commune Mabanda.  Selon nos sources sur place, cette cacophonie est consécutive à la mesure autorisant certains tenanciers à s’approvisionner directement dans les MEGA SSD.  « Il s’agit du bar situé dans la localité dite Mu Kanogo, le bar dit Ku Mubano, celui de chez Patiri, le bistrot appartenant à une association des sportifs ainsi qu’un bistrot de l’ancienne ministre de l’éducation Janvière Ndirahisha. Ce sont les seuls bistrots autorisés à aller directement s’approvisionner chez un certain Buregeya qui possède un MEGA SSD. Mais avant, tout commerçant était autorisé à aller s’approvisionner au dépôt et se voyait donné le nombre de casiers souhaités. Mais aujourd’hui, ces dépôts reçoivent le même nombre de casiers que ces tenanciers. Cela fait qu’au moins 40 casiers chacun. » Révèle notre source à Mabanda.

Ces boissons sont ensuite acheminées en Tanzanie, et ce, au vu et au su des agents de la sécurité et de l’Office Burundais des Recettes, OBR, qui n’osent pas intervenir vu qu’ils sont, eux aussi, impliqués dans ce commerce. « Seuls les premiers clients sont servis et au prix officiel. Au fait, ils vendent uniquement 2 ou 3 casiers, et ils envoient le reste en Tanzanie. Le transport est assuré par des motos et des vélos qui stationnent même devant les mêmes bistrots. Pourtant, tout le long du chemin emprunté, il y a des policiers et des agents de l’OBR. Mais ils préfèrent regarder ailleurs, car eux aussi sont propriétaires de bistrots de la place et s’adonnent à ce commerce frauduleux. » Regrette un des habitants de la place qui trouve cette pratique insensée et indigne des autorités. C’est vraiment insensé.

Et comme toujours, les conséquences se répercutent sur le petit citoyen lamda qui avait déjà du mal à joindre les deux bouts du mois.  « Officiellement, l’Amstel coûte 3 500 francs burundais. Mais ces tenanciers vendent aux petits commerçants au détail à raison de 4000 francs la bouteille. Vous comprendrez qu’il est impossible que ces commerçants revendent une bière à 3 500 alors qu’ils l’ont acheté à 4 000 francs. Bref, maintenant l’Amstel est consommée par les gens nantis, car une seule bouteille revient à 6 000 francs, tandis que la Primus se vent à 4 500 francs burundais. Ce qui est sûr, c’est que le gouvernement y est pour quelque chose. »  S’est plaint cet autre citoyen de la place.

Pour le moment, les habitants de la province Makamba, et plus particulièrement ceux de la commune Mabanda, demandent aux autorités administratives et aux responsables de la BRARUDI, de suivre de près ce commerce frauduleux qui saigne la population locale, surtout que certains tenanciers et propriétaires de dépôts BRARUDI ont été contraints de fermer boutique alors que c’est ce commerce qui constituait leur seul gagne-pain.

 

 

Nyanza-Lac : Contribuer d’abord au CNDD-FDD pour avoir le sucre !

Nyanza-Lac : Contribuer d’abord au CNDD-FDD pour avoir le sucre !

Ce vendredi, sur la colline Bukeye de la commune Nyanza-Lac en province Makamba, tout citoyen devait présenter un reçu témoignant qu’il a contribué aux élections pour avoir le sucre. Les habitants de cette colline déplorent cet agissement du parti au pouvoir et demandent que la politisation de la distribution du sucre cesse.

Ce vendredi 23 août, les habitants de la colline Bukeye en commune Nyanza-Lac, étaient au rendez-vous de vente du sucre chez un distributeur local.

Toutefois, ce qui a étonné en même temps attristé ces citoyens est le fait que l’accès à cette denrée était conditionné par le paiement de la contribution électorale au parti CNDD-FDD. Un des membres de ce parti au pouvoir était sur place pour vérification.  « Un membre du CNDD-FDD nommé Jean-Claude Nduwimana avait sur lui des reçus. Pour être servi, tu devrais d’abord prouver, par présentation de reçu, que tu t’es déjà acquitté de la contribution. Sinon, tu devrais alors donner la contribution », déplore une source locale, car membre ou pas du CNDD-FDD, tout le monde doit contribuer.

La contribution est de 2000fbu par personne.  Néanmoins, les habitants de la colline Bukeye trouvent que « le CNDD-FDD ne devrait pas associer les affaires du parti à celles de l’État. »   L’accès au sucre ne devrait pas être conditionné par le paiement de ces contributions électorales, dénoncent-ils. 

Nous n’avons pas pu recueillir la réaction de l’administrateur de Nyanza-Lac.  

Des Burundais privés de leurs droits pour avoir refusé de donner leurs contributions au parti CNDD-FDD

Des Burundais privés de leurs droits pour avoir refusé de donner leurs contributions au parti CNDD-FDD

Les commerçants, tout comme les  simples citoyens, vivent une situation effroyable depuis quelques jours. A l’origine, les membres du parti CNDD-FDD, et surtout les jeunes miliciens de ce parti au pouvoir, leur contraint à contribuer pour les prochaines élections. Ces militants vont même jusqu’à priver ceux qui s’y soustraient de certains de leurs droits, ceux fondamentaux y compris.

Les commerçants du marché de COTEBU situé en commune Ntahangwa de ma Mairie de Bujumbura viennent de passer quatre jours à jouer au chat et à la souris. Et pour cause, depuis  ce lundi 26 août 2024, certains imbonerakure et responsables du parti CNDD-FDD dans le quartier de Ntahangwa sillonnent leur marché dans le but de collecter  de l’argent soi-disant destiné aux prochaines élections. ‘’ Chaque propriétaire  d’une échoppe, militant du parti au pouvoir ou pas, doit obligatoirement payer une somme de 100 mille francs burundais. C’est vraiment grotesque.’’ Se désole un des commerçants de la place qui regrette que ceux qui ne s’y conforment pas sont menacés de voir leurs stands fermés. ‘’C’est absolument lamentable de voir  tous les commerçants du marché de COTEBU, sans distinction aucune, obligés de payer ce si grand montant, qu’ils soient membres ou non du parti CNDD-FDD. Ils viennent avec beaucoup d’intimidations et menacent même  de fermer les échoppes de ceux qui ne s’exécutent pas, en les qualifiant  d’opposants. S’ils trouvent que ton échoppe est fermée, ils attendent que tu ouvres. N’est-ce-pas franchement injuste ?’’ Regrette un des commerçants.                  

 En province Ngozi, l’accès aux robinets publics et aux marchés est quelques fois conditionné par la présentation d’un reçu de versement de ces fameuses contributions.

Très tôt le matin de ce jeudi 29 août, toutes les collines de la commune Kiremba étaient quadrillées par des  imbonerakure. Personne ne pouvait  se rendre aux puits ou aller puiser de l’eau sur les robinets publics que dans  les vallées sans montrer la preuve de son paiement. Même les maçons n’ont pas été épargnés. ‘’Depuis 6 h du matin, personne n’avait le droit d’aller  puiser  sur les bornes fontaines publiques ou même  dans les vallées sans présenter de reçus attestant qu’elle a contribué. Les  maçons ont même été empêchés de travailler. Les routes étaient quasi  désertes. Dans toute la commune de Kiremba, aucune boutique ne pouvait ouvrir sans la permission de ces membres du parti CNDD-FDD. Et ces autorisations étaient conditionnées par le versement de  10 à 20 mille francs burundais. Quant aux propriétaires de dépôts BRARUDI, la contribution était de 50 mille francs burundais chacun.’’ S’est indigné cet habitant de Kiremba qui qualifie cette contribution de vol vu qu’aucune couche de la population n’a été épargnée.  ‘’ Par ménage, le mari paie  3 mille francs burundais, la femme de même, tout comme les enfants adultes. Pourtant, en commune Gashikanwa, un enfant adulte contribue à hauteur de mille francs, la femme cotise 2 mille francs, idem pour le mari. Ce qui veut dire qu’à Gashikanwa, une famille ayant un seul enfant adulte paie 5 mille francs alors que chez nous à Kiremba, le montant s’élève à 9 000 francs. ‘’

En commune Busiga de la même province de Ngozi, ce sont les administratifs qui donnaient le ton. Là-bas, le moyen de pression trouvé était d’empêcher les gens à faire leurs courses au marché. ‘’C’est vraiment honteux. Au marché de Mparamirundi, le chef de colline nommé   Dieudonné Nshimirimana et le responsable du parti CNDD-FDD du nom de Zacharie dirigeaient cette opération de collecte d’argent. Dehors, les  imbonerakure montaient la garde. Pour  avoir le droit d’entrer, tu devais  payer une somme  de mille francs burundais.  ‘’ Fulmine ce cultivateur qui demande à ce que ces contributions forcées soient bannies une fois pour toutes, surtout qu’ils ont déjà du mal à joindre les deux bouts du mois.

Le marché noir du carburant,  une poule aux œufs d’or des policiers de Rugombo

Le marché noir du carburant, une poule aux œufs d’or des policiers de Rugombo

Certains policiers  de la commune Rugombo en province  Cibitoke  sont accusés de violations graves des droits humains particulièrement dans le secteur Rukana. Pour eux, tous les coups sont permis s’il s’agit de poursuivre les  fraudeurs du carburant. Ce qui blesse la population locale, est que  le carburant saisi est  revendu  pour les intérêts des mêmes policiers.

Le secteur Rukana 2 est surnommé Ukraine  depuis la  crise du carburant au Burundi. Selon la population locale, cette petite étendue du territoire burundais doit ce  nom au fait qu’il est devenu célèbre par l’abondance du carburant. C’est du carburant qui entre  frauduleusement en provenance de la République Démocratique du Congo. Et aujourd’hui, on dirait qu’il y’a une raffinerie des produits pétroliers dans cette localité. Plusieurs Burundais s’y approvisionnent. Mais à toute chose malheur est bon,  ce  trafic risque de tourner  au drame un jour. Des imbonerakure, des agents du service national  des renseignements, des éléments de la police sillonnent  dans cet endroit tel des mouches dans un abattoir. Ces derniers  sont prêts à tout, pourvu qu’ils  en tirent  quelque chose. Ce mercredi, ils ont failli tuer par balle comme le raconte un habitant du secteur. « La  personne essayait de prendre fuite et ils l’ont poursuivi  avec des balles. Dieu merci,  ce jeune homme  n’a pas été touché. Il a finalement été arrêté et ils  l’ont  emmené  avec eux. C’est un jeune natif de ce secteur. »

Dans la soirée de mardi, ces policiers  ont causé un accident qui a failli être fatal à un motard. L’objectif était de récupérer le carburant que le motard avait.

« Ils  ont poursuivi un motard et il a eu un accident .Il a été blessé et actuellement,  il se fait soigner. Ils ont par la suite récupérer le carburant et la population a résisté  quand ils voulaient partir avec sa moto », témoigne un autre habitant de la localité.

Ces policiers ont transformé Rukana en une vache laitière. A chaque fois qu’ils veulent remplir leurs poches, ils y font un saut et rentrent  avec du carburant à revendre. « Ils viennent régulièrement faire des fouilles et rentrent avec du carburant. Même les Officiers de la Police Judiciaire le font. Ils viennent à moto et  pillent le carburant dans les domiciles de la population qui en vendent par bouteille. Ils  remplissent par la suite les réservoirs de leurs motos. C’est tout simplement un vol qu’ils commettent. Ils abusent de leur pouvoir  et prétendent travailler pour l’intérêt du pays. Mais ils ne font que remplir leurs poches. »

Nous n’avons pas encore pu avoir la réaction de Gilbert Manirakiza, administrateur de la commune Rugombo.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 403 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech