Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Scandale foncier à Makamba : 200 personnes expulsées d'un marais convoité

Scandale foncier à Makamba : 200 personnes expulsées d'un marais convoité

Une controverse foncière agite la commune de Nyanza-Lac en province Makamba, où plus de 200 habitants des collines Buheka et Mwubure viennent de perdre l'accès au marais de Nyabarere qu'ils exploitaient depuis des décennies. Ce marais de plus de 30 hectares, considéré comme domanial, vient d'être attribué à un certain Aron Nguribiriho, suscitant l'indignation des exploitants actuels.

Les exploitants actuels sont des descendants de ceux qui avaient reçu l'autorisation d'utiliser ce marais sous le régime du président Jean-Baptiste Bagaza. Ces derniers avaient constitué une coopérative. Les 30 ha ont été accordés ce 24 septembre à un nommé Aron Nguribiriho, qui possède un lopin de terres se trouvant tout près de la partie exploitée par ces centaines de personnes. Le marais lui a été remis par la gouverneure de Makamba, Tantine Ncutinamagara accompagnée par d'autres autorités provinciales dans différents secteurs ainsi que l'administrateur de la commune  Nyanza-Lac, Marie-Goreth Irankunda, qui, avait récemment ordonné à ces 200 personnes de cesser leurs activités, affirmant que le terrain appartenait désormais à Aron Nguribiriho.

Cette décision s'appuierait sur des conclusions de la Commission Nationale des Terres et autres Biens (CNTB) datant de 2013. Cependant, les exploitants affirment qu'une erreur de délimitation avait été commise à l'époque et que la situation avait été clarifiée par la suite. Un ancien responsable administratif de la région confirme cette version, rappelant même que des échauffourées avaient eu lieu par le passé lorsque l'administration avait tenté d'attribuer ce marais.

Un statut domanial remis en cause

Ce marais convoité appartiendrait à l’Etat. Plusieurs témoignages soulignent en effet le statut domanial de ce marais de Nyabarere : « Ce marais a été aménagé et délimité comme domaine de l'État à plusieurs reprises. D'abord sous le régime de Jean-Baptiste Bagaza, puis réaménagé par le projet PROPAO avec un budget de l'État. Le projet ZOA l'a également délimité avec des bornes, le considérant comme propriété de l'État », explique un ancien administratif.

Des soupçons de manipulation

Certains témoignages de Nyanza-Lac indiquent que le nom d'Aron Nguribiriho serait utilisé par l'administrateur de Nyanza-Lac et d'autres autorités pour s'approprier le marais. L'absence systématique de Nguribiriho lors des visites officielles et le manque de procédure juridique formelle alimentent ces soupçons.

Contacté par la rédaction de la RPA, l’administrateur de Nyanza-Lac, Marie Goreth Irankunda avait affirmé que le marais de Nyabarere n’appartient pas à l’État avant de nous indiquer qu’elle allait réunir le conseil communal pour mettre en place une commission qui enquêtera sur l’appartenance ou non de ce marais à l’Etat. Malgré cette promesse de l'administrateur de Nyanza-Lac, aucune enquête n'a été lancée à ce jour et la descente de ce mardi de la gouverneure de Makamba, Tantine Ncutinamagara, accompagnée d'autres autorités, semble avoir scellé le sort des exploitants actuels.

Les habitants de Buheka et Mwubure craignent de perdre définitivement leur principal moyen de subsistance et appellent à une enquête transparente sur le statut réel du marais de Nyabarere.

 

 

Cibitoke: L’attente du paiement par l’ANAGESSA se fait longue

Cibitoke: L’attente du paiement par l’ANAGESSA se fait longue

Certains agriculteurs de maïs de la commune Buganda en province Cibitoke n’ont pas encore eu l’argent des quantités de maïs vendues à l’ANAGESSA. Depuis deux mois, ils reçoivent des promesses qui ne sont jamais tenues.

Ce groupe d’agriculteurs qui n’ont pas encore perçu l’argent du maïs vendu à l’Agence Nationale de Gestion du Stock de Sécurité ignore jusqu’à présent les raisons de ce retard de paiement. Sans donner les raisons du paiement sélectif qui a été fait, l’administrateur de Buganda proposerait seulement une aide à ceux qui auraient du mal à envoyer leurs enfants à l’école.

 « Ce ne sont pas tous les agriculteurs de maïs de la commune Buganda qui n’ont pas encore été payés. L’administrateur nous demande d’être patient et d’attendre que le gouvernement débloque la situation et nous paie notre dû. Et à celui qui aurait des difficultés à acheter les cahiers pour ses enfants, l’administrateur communal lui demande d’aller le voir pour qu’il puisse s’en occuper. » Précise un de ces agriculteurs lésés.

Ces agriculteurs, comme tous les autres, avaient ouvert des comptes bancaires comme l’avait exigé l’ANAGESSA. Et le groupe qui a été payé a reçu l’argent il y a presque deux mois.

Nous n’avons pas pu recueillir la réaction de l’administrateur de la commune Buganda, Pamphile Hakizamana.

 

Délocalisation de Buceco : les riverains désillusionnent

Délocalisation de Buceco : les riverains désillusionnent

Les habitants de la colline Karurama au chef-lieu de la province Cibitoke (nord-ouest du pays) sont attristés par le fait de voir que l’Usine BUCECO continue de s’agrandir. Néanmoins, les habitants qui vivent dans le voisinage de cette usine qui produit du ciment ne cessent de demander que cette dernière soit délocalisée en raison de son impact négatif sur leur vie.

Burundi Cement Company situé en commune Rugombo a entrepris des activités d’extension. L’usine de fabrication du ciment installe de nouvelles machines sur son site. Cependant, depuis au moins huit ans, les voisins de l’usine alertent sur les effets négatifs sur leur santé. Dès son arrivée au pouvoir en 2020, le président Ndayishimiye avait promis à cette population que l’usine sera délocalisée, car dangereuse pour leur santé. Non seulement la promesse n’a pas été tenue, mais aussi les faits sur terrain prouvent le contraire.

« Si l’usine BUCECO est celle qui est primordiale pour le gouvernement par rapport à la vie de son peuple, il faudra que BUCECO indemnise la population, ce qui lui permettra d’aller vivre ailleurs. » Lâche un des habitants des environs de BUCECO.

Cette population déplore les conséquences fâcheuses qu’elle subit dont des morts, des naissances précoces et avec malformations. Les familles concernées avoisinent 400. Elles ont commencé de demander la délocalisation de l’usine BUCECO en 2016.

 

Gitega: Le retard de paiement de l’ANAGESSA  inquiète les agriculteurs de Rwisabi

Gitega: Le retard de paiement de l’ANAGESSA inquiète les agriculteurs de Rwisabi

Les agriculteurs de la zone Rwisabi, de la commune Mutaho en province Gitega, qui ont vendu leurs récoltes de maïs à l’ANAGESSA, réclament toujours leur paiement. Ces agriculteurs déplorent que la rentrée scolaire arrive alors qu’ils n’ont pas encore été payés.

Les agriculteurs de la zone Rwisabi qui réclament l’argent de leurs récoltes vendues à l’ANAGESSA sont de deux catégories. La première catégorie est celle des agriculteurs qui ont vendu une quantité de moins de cent kilogrammes de maïs. Ces derniers n’ont encore perçu même un franc. La deuxième catégorie comprend les agriculteurs qui ont vendu à l’ANAGESSA une quantité de maïs supérieure à cent kilogrammes. Ceux-là ont déjà été payés la moitié de l’argent que leur devait l’ANAGESSA.

Ces deux catégories d’agriculteurs ont attendu le paiement de l’Agence Nationale de Gestion du Stock de Sécurité Alimentaire, mais en vain, déplore une source locale. Pour le moment, ils insistent pour que l’ANAGESSA leur donne leur argent surtout que la rentrée scolaire est dans une semaine.

« C’est la période d’achat du matériel scolaire, mais nous ne savons pas quoi faire pour trouver de l’argent nécessaire à cause de ce retard de l’ANAGESSA », regrette notre source.

Ce cas des agriculteurs de Rwisabi n’est pas isolé, même dans différentes localités, certains agriculteurs réclament toujours leur argent. Ces agriculteurs demandent à l'ANAGESSA de briser le silence et de leur communiquer la date de paiement.

Joseph Nduwimana, Directeur Général de l’ANAGESSA n’a pas encore réagi.

 

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 1472 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech