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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Ndayishimiye accuse l’ONU de complicité dans la destruction du Burundi et réclame réparation

Le président Évariste Ndayishimiye a réclamé ce vendredi 8 août que l’ONU indemnise le Burundi pour les préjudices causés par la colonisation. Il accuse l’ancienne Société des Nations (SDN), prédécesseur de l’ONU, d’avoir confié l’administration du pays à la Belgique, responsable selon lui de la destruction de plusieurs secteurs au Burundi.

S’exprimant à l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones célébrée à Buganda, en commune Bukinanyana de la province de Bujumbura, le chef de l’État a déclaré que l’Organisation des Nations Unies devait aider le Burundi à reconstruire ce qui a été détruit. Il a ajouté : « Cette destruction n’est pas venue de nous. Elle nous a été imposée par des forces extérieures, envoyées et mandatées à l’époque par la Société des Nations, organisation qui a précédé l’ONU. »

Il a rappelé qu’après la première guerre mondiale, le Burundi était déjà un pays indépendant. Lorsque l’Allemagne a quitté la région, ce sont les Belges que la Société des Nations a envoyés pour administrer le pays, sous un régime de tutelle. Selon lui, il ne s’agissait pas d’une colonisation spontanée, mais d’une action encadrée, soutenue et légitimée par cette organisation internationale.

Le président Ndayishimiye accuse les Belges d’avoir démantelé le tissu social burundais, introduit une classification ethnique destructrice, divisé le peuple, semé la haine et fragilisé l’unité nationale. « Les conséquences sont encore visibles aujourd’hui : des milliers de Burundais ont péri, d’autres ont été poussés à l’exil, nos biens détruits, notre pays empêché de se développer », a-t-il affirmé.

Il dénonce aussi que « aujourd’hui, les mêmes qui nous ont brisés se permettent de nous pointer du doigt, de nous qualifier de pauvres… alors que ce sont eux qui ont planté les graines du mal dont nous souffrons encore. »

Le chef de l’État s’est interrogé : « Pourquoi devrions-nous être seuls dans cette reconstruction ? Pourquoi ceux qui ont contribué à notre déchirure se contentent-ils de nous regarder sans rien faire ? » Il demande à l’ONU de jouer pleinement son rôle et d’accompagner le Burundi dans la réparation des torts du passé.

Ndayishimiye a insisté sur le sort des peuples autochtones, notamment les Batwa, qui ont le plus souffert de cette histoire et méritent une attention particulière. Il estime que ceux qui ont contribué à leur marginalisation devraient être les premiers à soutenir leur développement.

Enfin, il a conclu : « Nous demandons réparation. Nous demandons une garantie de non-répétition. Que cela ne se reproduise plus jamais. Que les Nations Unies s’engagent clairement à ne plus soutenir des initiatives ou des régimes qui divisent les peuples. Et qu’elles soutiennent enfin, sincèrement, les efforts du peuple burundais pour reconstruire une nation unie, forte et digne. »

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