Ligue Iteka dresse un bilan critique de la bonne gouvernance après cinq ans de présidence Ndayishimiye
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Dans un rapport publié en juillet, la Ligue Iteka dresse un bilan critique sur la bonne gouvernance au Burundi après cinq années de présidence d’Évariste Ndayishimiye. Selon la Ligue Iteka, ce rapport met en lumière les faiblesses majeures de la gestion économique, qui illustrent les lacunes dans la gouvernance du pays.
La Ligue Iteka affirme que cent jours après son investiture, le chef de l’État a modifié la loi encadrant le fonctionnement de la présidence, plaçant la Banque de la République du Burundi (BRB) sous sa tutelle directe. Cette institution majeure de la politique monétaire a ainsi perdu son indépendance, une décision jugée lourde de conséquences.
Selon elle, depuis cette réforme, les orientations de la BRB privilégient des objectifs politiques au détriment des impératifs économiques. La Ligue souligne que le franc burundais s’est effondré, que les devises étrangères se sont raréfiées et que le pays rencontre des pénuries chroniques de carburant, de médicaments et d’engrais agricoles.
Toujours selon la Ligue Iteka, l’inflation sur les produits de première nécessité a bondi, passant de 18 % en 2022 à 27 % en 2023, d’après les chiffres de la Banque africaine de développement.
La Ligue Iteka note que, malgré l’optimisme affiché par le gouvernement quant à une reprise économique, la réalité quotidienne reste sombre, marquée par une flambée persistante des prix alimentaires, une crise du carburant sans issue apparente et un climat d’incertitude généralisé.
Elle conclut que « une grande partie de la population vit dans la peur, incapable de discerner l’avenir du pays ».
