Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Nyanza-Lac : Contribuer d’abord au CNDD-FDD pour avoir le sucre !

Nyanza-Lac : Contribuer d’abord au CNDD-FDD pour avoir le sucre !

Ce vendredi, sur la colline Bukeye de la commune Nyanza-Lac en province Makamba, tout citoyen devait présenter un reçu témoignant qu’il a contribué aux élections pour avoir le sucre. Les habitants de cette colline déplorent cet agissement du parti au pouvoir et demandent que la politisation de la distribution du sucre cesse.

Ce vendredi 23 août, les habitants de la colline Bukeye en commune Nyanza-Lac, étaient au rendez-vous de vente du sucre chez un distributeur local.

Toutefois, ce qui a étonné en même temps attristé ces citoyens est le fait que l’accès à cette denrée était conditionné par le paiement de la contribution électorale au parti CNDD-FDD. Un des membres de ce parti au pouvoir était sur place pour vérification.  « Un membre du CNDD-FDD nommé Jean-Claude Nduwimana avait sur lui des reçus. Pour être servi, tu devrais d’abord prouver, par présentation de reçu, que tu t’es déjà acquitté de la contribution. Sinon, tu devrais alors donner la contribution », déplore une source locale, car membre ou pas du CNDD-FDD, tout le monde doit contribuer.

La contribution est de 2000fbu par personne.  Néanmoins, les habitants de la colline Bukeye trouvent que « le CNDD-FDD ne devrait pas associer les affaires du parti à celles de l’État. »   L’accès au sucre ne devrait pas être conditionné par le paiement de ces contributions électorales, dénoncent-ils. 

Nous n’avons pas pu recueillir la réaction de l’administrateur de Nyanza-Lac.  

Crise du carburant : Nième promesse ou mensonge du Président ?

Crise du carburant : Nième promesse ou mensonge du Président ?

Il y a exactement une semaine, le président de la République a rassuré  les Burundais que la crise de carburant est finalement résolue. Qu’ils allaient commencer à s’approvisionner en carburant à leur convenance. Une promesse qui finit comme plusieurs autres jusque-là faites. Sur terrain, la situation se détériore  par contre. A Bujumbura, la capitale économique, les stations-services sont à sec et les routes de plus en plus  désertes.

C’était lundi le 12 août, lors de sa descente à Musaga, une zone de la commune urbaine de Muha  que le président Evariste Ndayishimiye a annoncé à la population  qu’il a dénoué le nœud du problème de pénurie du carburant au Burundi. « Je voudrais vous dire que je travaille depuis un bon bout de temps sur  ce problème que vous prenez pour  un casse-tête et je connais maintenant toute la vérité y relative. Des  gens ici nous forçaient à payer cash mais la vérité est que l’on paie le carburant au plus tôt trois  mois après la consommation. Mais comme les responsables des services habiletés  sont devenus des commissionnaires, des voleurs du grenier  public, ils disaient  que nous devons toujours payer en avance. » A déclaré le président Ndayishimiye  avant d’ajouter que ce paiement à l’avance occasionnait beaucoup de pertes au pays. « Par mois le gouvernement débloquait  30 millions de dollars pour l’achat du carburant. Mais je vous informe que l’on importe du carburant que pour 20 millions  de dollars. Ces sont ces commissionnaires qui bouffaient cette différence de 10 millions. »

Ce jour-là, le président Evariste Ndayishimiye a précisé que les  premières quantités du carburant  importées  sont arrivées au Burundi. «  Je voudrais alors ici vous informer que nous allons aujourd’hui même décharger  le 1er lot du carburant et d’autres quantités sont  en cours, nous nous sommes approvisionnés dans  les raffineries. »

 Une semaine après, la situation est plus critique

Du nord au sud de  la capitale économique  en passant par le  centre-ville,  l’on ne trouve   nulle part du carburant. Les habitants des quartiers des différents coins de la mairie de Bujumbura qui se sont entretenus avec la rédaction de la RPA  ce lundi 19 août,  parlent d’une  situation qui s’empire  du jour au lendemain.

Au centre-ville de Bujumbura, jadis reconnu par entre autres ces longs embouteillages surtout les heures de pointes, les routes sont quasi désertes. « On peut même s’allonger en pleine route durant des minutes », nous a répondu un des habitants de la capitale économique pour  décrire la situation.

La crise actuelle du carburant est la plus sévère, elle vient de durer plusieurs mois d’affilée. Et ses conséquences, qui touchent tous les secteurs de la vie du pays, ne cessent de s’aggraver. Depuis au moins deux ans, le président Ndayishimiye répète  sans cesse aux Burundais qu’il gère lui-même la question de rupture de stocks du carburant et promet à chaque fois qu’il y a pénurie d’avoir dénoué le nœud du problème. Mais depuis son accession au pouvoir en 2020, il y a rupture de stocks de l’or noir au Burundi au moins  une fois les trois mois.

Le marché noir du carburant,  une poule aux œufs d’or des policiers de Rugombo

Le marché noir du carburant, une poule aux œufs d’or des policiers de Rugombo

Certains policiers  de la commune Rugombo en province  Cibitoke  sont accusés de violations graves des droits humains particulièrement dans le secteur Rukana. Pour eux, tous les coups sont permis s’il s’agit de poursuivre les  fraudeurs du carburant. Ce qui blesse la population locale, est que  le carburant saisi est  revendu  pour les intérêts des mêmes policiers.

Le secteur Rukana 2 est surnommé Ukraine  depuis la  crise du carburant au Burundi. Selon la population locale, cette petite étendue du territoire burundais doit ce  nom au fait qu’il est devenu célèbre par l’abondance du carburant. C’est du carburant qui entre  frauduleusement en provenance de la République Démocratique du Congo. Et aujourd’hui, on dirait qu’il y’a une raffinerie des produits pétroliers dans cette localité. Plusieurs Burundais s’y approvisionnent. Mais à toute chose malheur est bon,  ce  trafic risque de tourner  au drame un jour. Des imbonerakure, des agents du service national  des renseignements, des éléments de la police sillonnent  dans cet endroit tel des mouches dans un abattoir. Ces derniers  sont prêts à tout, pourvu qu’ils  en tirent  quelque chose. Ce mercredi, ils ont failli tuer par balle comme le raconte un habitant du secteur. « La  personne essayait de prendre fuite et ils l’ont poursuivi  avec des balles. Dieu merci,  ce jeune homme  n’a pas été touché. Il a finalement été arrêté et ils  l’ont  emmené  avec eux. C’est un jeune natif de ce secteur. »

Dans la soirée de mardi, ces policiers  ont causé un accident qui a failli être fatal à un motard. L’objectif était de récupérer le carburant que le motard avait.

« Ils  ont poursuivi un motard et il a eu un accident .Il a été blessé et actuellement,  il se fait soigner. Ils ont par la suite récupérer le carburant et la population a résisté  quand ils voulaient partir avec sa moto », témoigne un autre habitant de la localité.

Ces policiers ont transformé Rukana en une vache laitière. A chaque fois qu’ils veulent remplir leurs poches, ils y font un saut et rentrent  avec du carburant à revendre. « Ils viennent régulièrement faire des fouilles et rentrent avec du carburant. Même les Officiers de la Police Judiciaire le font. Ils viennent à moto et  pillent le carburant dans les domiciles de la population qui en vendent par bouteille. Ils  remplissent par la suite les réservoirs de leurs motos. C’est tout simplement un vol qu’ils commettent. Ils abusent de leur pouvoir  et prétendent travailler pour l’intérêt du pays. Mais ils ne font que remplir leurs poches. »

Nous n’avons pas encore pu avoir la réaction de Gilbert Manirakiza, administrateur de la commune Rugombo.

Bugabira : Les caféiculteurs impayés réclament leur dû

Bugabira : Les caféiculteurs impayés réclament leur dû

Les caféiculteurs de Kiyonza en  commune Bugabira de la  province Kirundo  n'ont pas été payés depuis qu’ils ont commencé à vendre leur café cette année 2024. Aucun rendez-vous de paiement ne leur a été donné alors qu’ils espéraient utiliser cet argent pour acheter le matériel scolaire de leurs enfants.

Ces caféiculteurs de Kiyonza en commune Bugabira indiquent qu’ils ont commencé à vendre leur café à l’usine SHOKAM  au mois de février cette année. Six mois plus tard, ils n’ont pas encore eu l’argent de cette  première tranche de leur récolte du café vendue.

« L’attente est longue, nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes les seuls à n’avoir pas été payés la première tranche », se lamente un des caféiculteurs de Kiyonza. 

Ce qui angoisse beaucoup plus ces caféiculteurs, c’est le fait qu’ils ne savent rien à propos de la date probable de paiement alors que la rentrée scolaire approche.

« Nous ne savons pas comment nous  allons acheter  le matériel scolaire de nos enfants, surtout que les prix ne cessent d’augmenter du jour au lendemain »,  indiquent les caféiculteurs avant de demander à l'administration de cette usine de les payer afin qu’ils puissent se préparer pour la prochaine rentrée scolaire.

Les responsables de l’usine SHOKAM reconnaissent cette dette, et évaluent à 300 les caféiculteurs de Kiyonza non payés. Ils donnent deux raisons à l’origine de ce retard de paiement des caféiculteurs de Kiyonza, un retard qu’ils comptent, disent-ils, rattraper d’ici peu. La politique de l’Office pour le Développement du Café est l’un des problèmes évoqués par les responsables de l’usine SHOKAM. L’ODECA  leur refuse de trouver eux-mêmes le marché d’exportation du café acheté auprès des caféiculteurs à moins d’avoir une dérogation spéciale du Président de la République, l’usine dit avoir beaucoup de quantités de café non vendues. Le second problème est la pénurie du carburant, selon ces responsables de l’usine SHOKAM, ils n’ont même pas encore pu récupérer tout le café se trouvant dans leurs usines dans différentes provinces, le déplacement des agents payeurs se fait également difficilement suite au manque de carburant.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 801 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech