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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Bugabira : Les caféiculteurs impayés réclament leur dû

Bugabira : Les caféiculteurs impayés réclament leur dû

Les caféiculteurs de Kiyonza en  commune Bugabira de la  province Kirundo  n'ont pas été payés depuis qu’ils ont commencé à vendre leur café cette année 2024. Aucun rendez-vous de paiement ne leur a été donné alors qu’ils espéraient utiliser cet argent pour acheter le matériel scolaire de leurs enfants.

Ces caféiculteurs de Kiyonza en commune Bugabira indiquent qu’ils ont commencé à vendre leur café à l’usine SHOKAM  au mois de février cette année. Six mois plus tard, ils n’ont pas encore eu l’argent de cette  première tranche de leur récolte du café vendue.

« L’attente est longue, nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes les seuls à n’avoir pas été payés la première tranche », se lamente un des caféiculteurs de Kiyonza. 

Ce qui angoisse beaucoup plus ces caféiculteurs, c’est le fait qu’ils ne savent rien à propos de la date probable de paiement alors que la rentrée scolaire approche.

« Nous ne savons pas comment nous  allons acheter  le matériel scolaire de nos enfants, surtout que les prix ne cessent d’augmenter du jour au lendemain »,  indiquent les caféiculteurs avant de demander à l'administration de cette usine de les payer afin qu’ils puissent se préparer pour la prochaine rentrée scolaire.

Les responsables de l’usine SHOKAM reconnaissent cette dette, et évaluent à 300 les caféiculteurs de Kiyonza non payés. Ils donnent deux raisons à l’origine de ce retard de paiement des caféiculteurs de Kiyonza, un retard qu’ils comptent, disent-ils, rattraper d’ici peu. La politique de l’Office pour le Développement du Café est l’un des problèmes évoqués par les responsables de l’usine SHOKAM. L’ODECA  leur refuse de trouver eux-mêmes le marché d’exportation du café acheté auprès des caféiculteurs à moins d’avoir une dérogation spéciale du Président de la République, l’usine dit avoir beaucoup de quantités de café non vendues. Le second problème est la pénurie du carburant, selon ces responsables de l’usine SHOKAM, ils n’ont même pas encore pu récupérer tout le café se trouvant dans leurs usines dans différentes provinces, le déplacement des agents payeurs se fait également difficilement suite au manque de carburant.

Reconstruction de l’ex marché central de Bujumbura : Des zones d’ombre dans la gestion du dossier

Reconstruction de l’ex marché central de Bujumbura : Des zones d’ombre dans la gestion du dossier

L’Office Burundais de l’Urbanisme et de l’Habitat, OBUHA, a dernièrement annoncé une nouvelle société, partenaire du gouvernement dans l’exécution du projet de construction de l’ancien marché central de Bujumbura. Pourtant, le conseil des ministres s’était déjà prononcé sur la société, partenaire du gouvernement dans ce projet. Et la décision  n’a pas  été  jusqu’à date levée par aucun autre conseil des ministres.

Le dernier conseil des ministres qui a abordé la question de la  reconstruction de l’ancien marché central de Bujumbura date du 08 mai cette année 2024. Ce jour-là, lit-on dans le compte rendu dudit conseil des ministres, les membres du gouvernement ont analysé deux propositions du ministère des infrastructures, équipements et des logements sociaux en rapport avec les constructions prévues : un Mall, une salle de conférence de 3 mille personnes et un Hôtel 5 étoiles ou alors un complexe subdivisé en 5 blocs de bâtiments, une tour de 30 niveaux comprenant plus de 3000 magasins, supermarchés et boutiques, une salle de conférences pour plus ou moins 1000 personnes et un hôtel 5 étoiles. Cette séance des membres du gouvernement n’a pas évoqué les exécutants du projet.

Avant ce conseil des ministres de mai 2024, le dossier avait été analysé en dernier lieu par le conseil des ministres tenu le 21 juillet 2022. Ce conseil des ministres parlait de la société Mukaza Business Center, une société mixte dans laquelle le gouvernement devrait investir, comme partenaire du gouvernement dans l’exécution de ce projet. Le gouvernement  avait approuvé  de céder le terrain qui abritait l’ancien marché central de Bujumbura en concession à la société Mukaza Business Center. Cette société devrait être créée par l’Association des Banques et Etablissements Financiers, ABEF. Le conseil des ministres avait approuvé que la société  allait construire un centre commercial de 5 niveaux avec un parking pouvant contenir 400 à 500 véhicules,  des salles de conférence et d’expositions. Il était prévu que la première pierre soit posée en avril 2023 et que les travaux se clôturent en avril 2026.

Deux ans après le dernier conseil des ministres qui s’est prononcé sur la société qui exécutera le projet de reconstruction de l’ex marché central de Bujumbura, l’Office Burundais de l’Urbanisme et de l’Habitat OBUHA, vient d’annoncer une nouvelle société Ubaka Nation Group, différente de celle approuvée par le conseil des ministres. Ubaka Nation Group, est une société appartenant à Fablice Manirakiza, un Burundais membre de la diaspora à qui, ces derniers jours, sont confiés des marchés de construction suite aux relations particulières qu’il entretient avec le couple présidentiel, nous ont révélés des sources dignes de foi. Ce partenariat dans le projet de reconstruction de l’ancien marché central de Bujumbura a été  approuvé sur injonction du président de la République qui pourtant présidait les différents conseils des ministres qui ont analysé le projet et approuvé la société. Et qui n’ignore pas non plus que les décisions du conseil des ministres doivent être levées par un autre conseil des ministres. 

Interrogé s’il y aurait eu un autre conseil des ministres levant la décision octroyant ce marché à la société Mukaza Business Center, Jérôme Niyonzima, Secrétaire Général  et porte-parole du gouvernement n’a pas pu répondre à notre question.

 

Onze ans d’attente

Le marché central de Bujumbura a pris feu la matinée du 27 janvier 2013, un triste dimanche pour surtout plus de 7000 commerçants que comptait ce marché. Onze ans et bientôt 7 mois après  ce qui constituait le principal poumon de l’économie du Burundi ressemble à une jungle. En plein centre-ville de Bujumbura, la capitale économique, jadis aussi capitale politique du pays, les herbes et les arbres ont poussé, quelques branches sont même visibles au-dessus de la toiture déformée. De l’extérieur, des arbres géants sortent du toit du marché avec de grosses branches. Jusqu’aujourd’hui, ce marché central n’est pas encore débarrassé. Les restes des marchandises brûlées sont toujours entassés.

Selon les officiels,  le feu qui était très fort, et qui a été très difficile à maitriser était accidentel. Un accident que deux gendarmes français, associés aux enquêtes  n’ont pas pu confirmer. Dans leur rapport, ils disent qu’il a été difficile d’identifier l’origine de cet incendie.

Les enquêtes menées par la RPA  elles, prouvent que l’incendie était criminel. Un des exécutants du plan a révélé que le marché a été incendié sur ordre du régime de l’époque, le régime Nkurunziza. Ils ont utilisé une poudre spécialisée dans des opérations d’incendie criminelle, a-t-il souligné, d’où le feu a été difficilement maitrisé.

Les sources de la RPA ont également révélé que la toiture de ce marché qui était construite avec des grosses barres et des poteaux en fer solide, a été démolie par des bombes dynamites. Ces dynamites qui ont fait sauter la toiture ont été posées par l'ancien major et agent du SNR  connu sous le nom Maregos, celui-ci a été assassiné par le SNR peu après, en 2013.

Gitega : Rupture de stock de compteurs d’électricité

Gitega : Rupture de stock de compteurs d’électricité

 La  capitale politique du Burundi fait face à une rupture  de stock de compteurs électriques. Plusieurs ménages au chef-lieu de la province Gitega sont en attente depuis plus de trois mois.

 La ville de Gitega  est en pleine extension. De nouveaux quartiers naissent du jour au lendemain. Les ménages dans ces quartiers ont besoin des services de la Régie de Production et de Distribution d’Eau et  d’Electricité au Burundi, REGIDESO. Ils ont besoin de l’accès à l’eau et l’électricité, mais  c’est un exercice qui s’avère difficile surtout pour l’électricité. Le grand défi, ce sont les compteurs électriques. Depuis plus de trois mois plusieurs ménages ont introduit des demandes  de compteurs électriques  et ont même versé de l’argent sur les comptes de la REGIDESO mais n’ont toujours pas étaient servis.

«Les ménages qui demandent le plus les compteurs sont surtout ceux des nouveaux quartiers comme Bwoga, Zege, Karera et une partie de Masanganzira, ils sont nombreux. Aujourd’hui  au bureau de l’antenne régionale de la REGIDESO, l’on ne reçoit plus  de  nouveaux dossiers de demandes de raccordement. Même ceux qui avaient déjà introduit leurs demandes et payé  l’argent exigé, attendent toujours. Ça fait aujourd’hui plus de 3 mois qu’ils ont payé. »  Explique un des clients de la REGIDESO.

L’explication donnée par le bureau régional de la REGIDESO est qu’il y’a rupture de stock de  compteurs.

« Si l’on demande au bureau de l’antenne régionale de la REGIDESO, on nous dit qu’il n’y a pas de compteurs dans leur stock. Les conséquences sont alors multiples. L’on approche la rentrée scolaire, les  élèves de  ces quartiers auront du mal à réviser leurs cours. Les familles ne pourront pas aussi exercer des activités génératrices de revenus, nécessitant du courant électriques», ajoute notre source.

Contacté par la rédaction de la RPA, Jean-Claude Manirakiza, chef d’antenne régionale de la REGIDESO, n’a ni affirmé ni infirmé  cette rupture de stock de compteurs électriques.

Burundi : La propreté d’abord, le travail de bureau après!

Hormis le corps médical et les magistrats, tout le reste du personnel de la fonction publique qui preste dans les bureaux est contraint aux travaux de la propreté au sein de leurs services durant toute une semaine. L’ordre  a été donné samedi dernier par le  président de la République lors de sa descente au ministère en charge de la santé publique. Les politiques et les organisations de la société civile trouvent l’injonction du chef de l’Etat inadaptée. 

 

Le président Evariste Ndayishimiye a ordonné samedi, 10 août, que durant toute cette semaine tous les agents de l’Etat doivent se munir d’un balai pour les activités de salubrité et ainsi rendre propre leur milieu de travail. Le contrevenant se verra forcement chassé de son bureau par le président de la République en personne, a-t-il averti.

« D’habitude les Burundais aiment les congés. Je trouve alors qu’il n’y a plus d’importance qu’ils  se présentent à leurs bureaux et je les en abstiens. Cette semaine qui s’annonce est consacrée à l’hygiène. Celui que je trouverai  au bureau je vais l’y chasser moi-même. Il faut s’atteler d’abord à la propreté et le reste s’en suivra. Que les médias en fassent une large diffusion. Je n’ai besoin de personne dans son bureau. »  A déclaré le président Ndayishimiye.

Au sein de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economique, OLUCOME, l’on déplore l’action procédurale  du président de la République qui ne devait pas se prononcer à ce sujet compte tenu des organes techniques existants à ce propos.  Selon Jean Nduwimana, porte-parole de l’OLUCOME, l’injonction ne mènera pas  aux attentes du chef de l’Etat. 

« Au niveau de l’OLUCOME nous recommandons au chef de l’Etat de mettre sur pied une commission vaste en charge de veiller sur la salubrité dans tous les coins de la capitale économique et dans tous les départements ministériels afin que l’hygiène soit une réalité dans notre pays. La commission devait alors être dotée de tous les moyens financiers et matériels. Et cela devait se faire dans toutes les autres villes du pays. Sinon faire quitter le personnel de son bureau  toute une semaine ne répond pas à la problématique d’insalubrité qui nécessite des œuvres quotidiennes.»

Même réaction chez Fréderic Bamvuginyumvira. L’ancien vice-président de la République du Burundi indique que l’approche du chef de l’Etat par rapport à l’hygiène et à la propreté est erronée.

« Une telle décision doit prendre du temps et exige la rencontre des responsables de différentes services municipaux notamment ceux de l’entreprise SETEMU qui œuvre dans ce domaine de l’Hygiène en Mairie de Bujumbura et autres services qui reviennent sous le contrôle du maire de la ville qui sont chargés de la propreté. Ce sont là ces services qui devaient être organisés et mobilisés pour cette finalité. On ne gère pas un Etat en décidant unilatéralement et sans prendre son temps. Pour moi la mesure ne  sera pas observée comme le prétend le président de la République. » Explique l’ancien vice-président de la République du Burundi qui déplore aussi cette décision suspendant les travaux de bureaux pendant toute une semaine car estime-t-il, elle entrave davantage au bon fonctionnement des services étatiques.

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