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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Burundi : La propreté d’abord, le travail de bureau après!

Hormis le corps médical et les magistrats, tout le reste du personnel de la fonction publique qui preste dans les bureaux est contraint aux travaux de la propreté au sein de leurs services durant toute une semaine. L’ordre  a été donné samedi dernier par le  président de la République lors de sa descente au ministère en charge de la santé publique. Les politiques et les organisations de la société civile trouvent l’injonction du chef de l’Etat inadaptée. 

 

Le président Evariste Ndayishimiye a ordonné samedi, 10 août, que durant toute cette semaine tous les agents de l’Etat doivent se munir d’un balai pour les activités de salubrité et ainsi rendre propre leur milieu de travail. Le contrevenant se verra forcement chassé de son bureau par le président de la République en personne, a-t-il averti.

« D’habitude les Burundais aiment les congés. Je trouve alors qu’il n’y a plus d’importance qu’ils  se présentent à leurs bureaux et je les en abstiens. Cette semaine qui s’annonce est consacrée à l’hygiène. Celui que je trouverai  au bureau je vais l’y chasser moi-même. Il faut s’atteler d’abord à la propreté et le reste s’en suivra. Que les médias en fassent une large diffusion. Je n’ai besoin de personne dans son bureau. »  A déclaré le président Ndayishimiye.

Au sein de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economique, OLUCOME, l’on déplore l’action procédurale  du président de la République qui ne devait pas se prononcer à ce sujet compte tenu des organes techniques existants à ce propos.  Selon Jean Nduwimana, porte-parole de l’OLUCOME, l’injonction ne mènera pas  aux attentes du chef de l’Etat. 

« Au niveau de l’OLUCOME nous recommandons au chef de l’Etat de mettre sur pied une commission vaste en charge de veiller sur la salubrité dans tous les coins de la capitale économique et dans tous les départements ministériels afin que l’hygiène soit une réalité dans notre pays. La commission devait alors être dotée de tous les moyens financiers et matériels. Et cela devait se faire dans toutes les autres villes du pays. Sinon faire quitter le personnel de son bureau  toute une semaine ne répond pas à la problématique d’insalubrité qui nécessite des œuvres quotidiennes.»

Même réaction chez Fréderic Bamvuginyumvira. L’ancien vice-président de la République du Burundi indique que l’approche du chef de l’Etat par rapport à l’hygiène et à la propreté est erronée.

« Une telle décision doit prendre du temps et exige la rencontre des responsables de différentes services municipaux notamment ceux de l’entreprise SETEMU qui œuvre dans ce domaine de l’Hygiène en Mairie de Bujumbura et autres services qui reviennent sous le contrôle du maire de la ville qui sont chargés de la propreté. Ce sont là ces services qui devaient être organisés et mobilisés pour cette finalité. On ne gère pas un Etat en décidant unilatéralement et sans prendre son temps. Pour moi la mesure ne  sera pas observée comme le prétend le président de la République. » Explique l’ancien vice-président de la République du Burundi qui déplore aussi cette décision suspendant les travaux de bureaux pendant toute une semaine car estime-t-il, elle entrave davantage au bon fonctionnement des services étatiques.

Cibitoke : Les vendeurs de Sapor Wine réclament une indemnisation

Cibitoke : Les vendeurs de Sapor Wine réclament une indemnisation

Les commerçants de la province Cibitoke font savoir que la mesure de retrait de la boisson Sapor sur le marché leur a causé d’énormes pertes. Ces commerçants avouent  continuer à vendre frauduleusement cette boisson, pour écouler les stocks qu’ils avaient.

Plus de deux semaines après l’interdiction de commercialisation de Sapor Wine au Burundi, la boisson est toujours vendue, mais clandestinement. « Jusqu’aujourd’hui, si quelqu’un en fait la demande, nous lui servons et pour la quantité restante, nous l’exportons frauduleusement », a avoué un des vendeurs de la province Cibitoke, au nord-ouest du pays.

Ces vendeurs disent violer la mesure, pour limiter les pertes leur causé par le gouvernement. « Le gouvernement prend des décisions à la hâte et les conséquences retombent sur les citoyens. Non seulement elles nous font encaisser les pertes, mais également ces décisions ne résolvent rien comme problème », convergent des commerçants de la province Cibitoke qui se sont entretenus avec la RPA.

Selon ces commerçants, la décision interdisant la production et la commercialisation de la boisson n’était pas mauvaise en soi, si elle était suivie de mesures d’accompagnements. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Ces vendeurs de la boisson Sapor demandent au gouvernement de leur rembourser l’argent qu’ils ont donné pour avoir la permission de commercialiser cette boisson.  « Nous demandons au gouvernement de nous rembourser toutes les taxes que nous avons payées et les dépenses qui ont suivi. »

Le 16 juillet 2024, le Bureau Burundais de Normalisation et de contrôle de qualité, BBN, a suspendu la production et la commercialisation de la boisson Sapor Wine sur tout le territoire du Burundi pour non-conformité aux normes de production des vins.

 

 

Bujumbura paralysée par l’injonction de nettoyer

Exécutant l’injonction donnée par le chef de l’Etat, plusieurs activités ne se sont pas  déroulées le matin de ce lundi à Bujumbura, la capitale économique. Les agents de l’Etat faisaient la propreté sur les lieux de travail, plusieurs activités économiques étaient fermées. Le président Ndayishimiye a participé aux activités de nettoyage à Gasekebuye. La zone Musaga était mobilisée  pour cet effet.

Il régnait une accalmie peu habituelle en pleine ville de la capitale économique le matin de ce lundi. La circulation aussi bien des personnes à pieds ou  dans les véhicules était très limitée. Les bureaux  des services de l’Etat, des bureaux de privés,  magasins et autres commerces étaient fermés.

Les gens s’étaient rendus dans les activités du début de la campagne de nettoyage de la capitale. Toutefois, il était difficile de voir où  se dérouler ces travaux. Les magasins étaient fermés mais aucune activité de nettoyage sur les lieux.

Les activités de commerce ont commencé timidement vers 12 heures de ce lundi

 

Musaga mobilisée à la descente du président de la République

De  la 1ère avenue jusqu’ à la 24e avenue de la zone Musaga, personne n’était autorisée   de quitter le quartier, que ce soit les  fonctionnaires de l’Etat ou  ceux du secteur privé. Seuls les agents du ministère de la justice et  du secteur de la santé étaient autorisés à passer les points de contrôle qui avaient été mis en place. Les imbonerakure, jeunes du parti au pouvoir,   avaient la mission de  surveiller celui qui pourrait  outrepasser  cette mesure. La population avait été ordonnée de se rendre dans  travaux communautaires auxquels participait le président Evariste Ndaysihimiye, au quartier Gasekebuye 1. 

 Entre autres travaux à l’ordre du jour, il y avait la construction des caniveaux et les travaux de nettoyage.

A partir de samedi dernier les habitants  du quartier Gasekebuye  avaient assisté aux travaux de réhabilitation de la 1ère et la 2e avenue. Des rues qui étaient quasi impraticable depuis des années. Les habitants de ce quartier souhaitent que  ces travaux  aillent  jusqu’au pavage.

Bujumbura Mairie : Tous le long des rues, le Président  passe !

Bujumbura Mairie : Tous le long des rues, le Président passe !

Paralysie des activités dans la capitale économique le matin de ce lundi. Tous les magasins et point de commerce étaient fermés. Les habitants de la ville avaient été sommés de faire une haie d’honneur pour le président de la République qui devait faire un tour dans la ville. Cette situation a entrainé un important manque à gagner à pas mal d’habitants de la capitale économique.

Un véhicule double cabine animait certains coins de la mairie de Bujumbura le matin de ce lundi,  29 juillet. A ce moment, aucun privé n’était autorisé à ouvrir son magasin, alimentation ou tout autre commerce. C’était beaucoup accentué de part et d’autre du Chaussée prince Louis Rwagasore, du Boulevard du  28 novembre, au niveau de la gare du Nord à Kamenge et au Rondpoint Iwabo n’abantu.

« Tout le monde a été sommé de fermer les magasins, les alimentations, les ateliers, donc tout ce qui est activité commerciale. C’était la paralysie dans tout le centre-ville. » Témoigne un des habitants de la ville de Bujumbura.

Tout a été fermé pour que la population aille faire une haie d’honneur au passage du président de la République. Mais mécontents, les gens ont juste fermé, mais ne sont pas allés nulle part, précisent nos sources.

Nos sources en mairie de Bujumbura indiquent que les bureaux du maire de la ville avaient annoncé depuis vendredi, 26 juillet,   que ce lundi aucune activité ne sera faite et qu’à la place, il fallait aller accueillir le Président. Et une source du parti au pouvoir indique qu’il s’agirait d’une caravane ‘’de démonstration de force ‘’ : la caravane dénommée Inkebuzo.  Le cours normal des activités en mairie de Bujumbura n’a repris que qu’en début d’après-midi de ce lundi, après une paralysie d’au moins cinq heures.

 

  

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