Centre-ville de Bujumbura : chauffeurs de bus dénoncent harcèlement d’un policier

Les chauffeurs de bus du centre-ville de Bujumbura dénoncent les interventions répétées d’un policier surnommé « Cinjire », qui perturbe leur travail. Ils affirment être contraints de quitter leur emplacement habituel et de modifier leurs itinéraires, ce qui limite leur liberté d’exercice.

Ces conducteurs, qui desservent principalement les quartiers de Nyakabiga, Bwiza et Buyenzi, expliquent que chaque soir, le policier les oblige à libérer le parking situé près de l’ancien marché central. Les passagers doivent alors continuer leur trajet à pied, car il considère que la distance vers ces quartiers est courte.

Selon les témoignages recueillis, l’accès au parking est conditionné au versement de pots-de-vin. « Le policier surnommé Cinjire, qui officie au centre-ville, refuse que nous stationnions sans paiement. Sinon, il fait descendre les passagers en prétendant que le trajet à pied est raisonnable, et nous contraint à prendre en charge d’autres zones comme Cibitoke, Mutakura, Gasenyi, Mirango ou Gisandema, » rapporte un chauffeur.

Cette situation suscite la colère des chauffeurs, notamment ceux du transport public. Ils rappellent que chaque véhicule porte l’indication du quartier qu’il dessert et contestent l’obligation de changer de destination. « Nos bus affichent clairement leur zone d’activité. Pourquoi devrions-nous changer nos trajets ? Nous exigeons de pouvoir continuer à opérer dans les secteurs pour lesquels nous sommes enregistrés, » affirment-ils.

D’après nos informations, la pénurie de carburant observée récemment dans plusieurs régions est à l’origine de ces tensions entre policiers et conducteurs.