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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Bubanza : Le concubinage échappe à l’administration

Bubanza : Le concubinage échappe à l’administration

La pratique du concubinage devient une habitude en commune et province Bubanza malgré les sanctions administratives. Un couple refuse de rompre sa relation après être libéré du cachot communal.

Une femme prénommée Sophie, originaire de la colline Ruvumvu en commune et province Bubanza, est reprochée de s’approprier d’un mari d’une autre femme de la colline Gisovu. Selon notre source, ce couple qui a déjà fait cinq enfants, mais dont trois ont trépassé, a fait objet d’arrestation et d’emprisonnement à deux reprises, mais n’a pour autant pas rompu la relation. Mardi dernier, 9 juillet, l’administrateur communal a acheminé la femme chez ses parents tout en lui ordonnant formellement de ne plus retourner chez son concubin.

« L’administrateur a conduit la prénommée Sophie jusqu’à chez ses parents. Mais l’homme en question fait tout pour rejoindre sa concubine chez ses parents. Ils ont été emprisonnés pendant trois jours et c’est la deuxième fois qu’ils soient emprisonnés, mais ils restent ensemble. » Raconte un habitant de la localité.

L’administration communale avait intimé l’ordre à cet homme de retourner cohabiter avec sa première femme, mais sans effet. Il préfère plutôt parcourir une longue distance pour rejoindre la seconde femme chez ses parents. Précise notre source.

« On lui a ordonné de regagner sa première femme, mais il ne l’a jamais fait. Il prétend se rendre à Bujumbura à la quête du travail et il dévie vers le domicile de cette femme chez ses parents. Ces manœuvres font plutôt qu’il gaspille davantage la fortune et les biens familiaux. »

A ce sujet, nous n’avons pas pu joindre l’administration de la commune  Bubanza.

Mugoboka : Des magouilles dans l’élaboration des listes des victimes  des glissements de terrain à assister

Mugoboka : Des magouilles dans l’élaboration des listes des victimes des glissements de terrain à assister

Les victimes du glissement de terrain du quartier Mugoboka de la zone urbaine de Rohero en commune Mukaza de la Mairie de Bujumbura dénoncent les combines du chef du quartier Mugoboka. Cet administratif est reproché d’exiger de l’argent aux victimes de ce glissement de terrain afin de les inscrire sur les listes des bénéficiaires d’assistance.

Le Programme Alimentaire Mondiale PAM en sigle a été la première à voler au secours des victimes de l’éboulement de terrain à Mugoboka c’était au mois d’avril cette année. PAM a donné à chaque ménage une somme de 235 mille francs burundais de loyer, une somme qu’ils perçoivent jusque-là mensuellement, selon notre source.

Ayant octroyé une assistance hébergement, le PAM avait   précisé à ces victimes qu’il y a d’autres bienfaiteurs qui se préparent à compléter l’assistance. Ce qui n’a pas tardé, témoigne notre source. « Le projet Mera nk’abandi n’a pas tardé, il s’est déjà présenté à nous, via la croix rouge, mais ce qui a choqué les victimes est que le chef de quartier Mugoboka a décidé que toute personne assistée par le PAM ne doit pas bénéficier la nouvelle assistance », a déploré une des victimes.

Le chef de quartier Mugoboka, Révérien Nibasumba aurait trouvé sa vache à lait, il n’inscrit que ceux qui lui donnent des pots-de-vin.

«  Il y a des personnes qui sont assistées par le PAM mais qui figurent également sur la nouvelle liste. Il a aussi inscrit des personnes qui n’ont pas été touchées par ces glissements de terrain. Pour se retrouver sur cette liste, il faut d’abord intéresser l’administratif, chacun lui donne entre 10 ou 20 mille de francs burundais », dénonce les victimes.

Les victimes de glissement de terrain à Mugoboka, qui a causé pas mal de dégâts matériels dont les maisons détruites, demandent au responsable du projet « Mera nk’abandi » qui s’apprête à donner une assistance via la croix rouge, de ne pas considérer les nouvelles listes dressées par le chef de quartier, mais plutôt celles détenues par le PAM.

Au mois d’avril dernier, le glissement de terrain causant nombreuses fissures au quartier Mugoboka a emporté plus de 90 maisons et plus de 500 personnes ont dû quitter cette localité à cause de ces fréquents glissements de terrain.

Révérien Nibasumba, le chef de quartier Mugoboka accusé par les habitants de son quartier n’a pas encore réagi à ces accusations.

Sinistrés de Gatumba : Le site de Matyazo de plus en plus inhospitalier

Sinistrés de Gatumba : Le site de Matyazo de plus en plus inhospitalier

Les déplacés de Gatumba délocalisés vers Matyazo en commune Mubimbi  de la province Bujumbura traversent des moments difficiles depuis mardi, après de fortes pluies mêlées de vents et de la grêle qui ont emporté leurs abris en tentes. Nombreux dorment à la belle toile. Ils plaident ainsi pour un autre endroit de délocalisation, surtout qu’ils avaient été avertis par les natifs de la localité que la colline sur laquelle ils campent est souvent le théâtre de différents accidents environnementaux.

Les conditions climatiques et géographiques ne favorisent guère la vie des déplacés de Gatumba délocalisés vers Matyazo. Depuis mardi, certains endurent d’énormes difficultés suite à de fortes pluies mêlées de vents et de la grêle qui se sont abattues sur ce site. Des tentes ont été emportées, d’autres inondées de la boue. À part ces pluies, les déplacés craignent d’autres accidents liés à l’environnement du site qui y sont fréquents, selon les natifs de la localité. 

« Des tentes se sont envolées, d’autres endommagées. L’entourage nous a alors révélés que l’endroit n’était pas propice, encore moins hospitalier. Des coups de foudres y sont fréquents, nous ont-ils signalés. Personne ne sort pendant la nuit, même pour aller aux toilettes, puisqu’on nous dit que des hyènes et autres bêtes sauvages rodent les lieux régulièrement. » Déplore un des habitants du site.   

La situation est d’autant plus compliquée dans la mesure où un effectif important de déplacés n’est pas doté d’abris, et passe la nuit sous la belle étoile pendant même la période pluvieuse.

Le site de Matyazo compte 1024 familles, des habitants de la zone Gatumba qui ont été délocalisés suite aux inondations.

 

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Photo: Le jour de la délocalisation du premier groupe de sinistrés de Gatumba

OCHA dévoile l’insécurité alimentaire qui guette le Burundi

OCHA dévoile l’insécurité alimentaire qui guette le Burundi

Le bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations-Unies signale une crise alimentaire aiguë au Burundi depuis le mois de juin 2024 jusqu’au mois de janvier 2025. Selon cette organisation Onusienne, au mois de novembre prochain, 700 mille personnes parmi les déplacés des inondations et les ménages pauvres seront sévèrement touchés par la famine dans les différentes régions du pays.

Dans un rapport publié dans Fews Net ce 3 juillet 2024, le bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations-Unies « OCHA » indique que des résultats de stress alimentaire (Phase 2 de l'IPC) sont attendus dans la plaine de l'Imbo et les dépressions du nord pendant la période de juin à septembre 2024, tandis que les inondations et le débordement du lac Tanganyika ont entraîné une production agricole et des sources de revenus inférieures à la moyenne dans l'ouest. Ces eaux ont sévèrement impacté la plaine de l'Imbo, détruisant 40.000 hectares de cultures et les sources de revenus des ménages pauvres ou encore très pauvres. La catastrophe a en même temps provoqué le déplacement de 300.000 personnes, et environ 80 pour cent des dégâts sont concentrés dans la plaine de l’Imbo, mentionne l’OCHA.

Les opportunités transfrontalières limitées ont également réduit l’accès aux revenus et la capacité d’achat des ménages pauvres du nord du pays, notamment la fermeture des frontières avec le Rwanda qui a réduit les opportunités économiques transfrontalières, diminuant l'accès aux revenus et augmentant le déficit alimentaire dans le nord.

Les résultats de stress alimentaire peuvent donc persister dans le nord et l’ouest et s’étendre à l’est pendant la période de soudure d’octobre 2024 à janvier 2025. Selon l’OCHA, la probable hausse des prix des denrées alimentaires risque d’aggraver la situation d’insécurité alimentaire aiguë.

Les zones les plus préoccupantes sont habitées par les déplacées suite aux inondations, ainsi que les ménages pauvres et très pauvres. Le nombre total de personnes qui seront le plus touchées est estimé à 700 000 personnes au mois de novembre, qui est la période de pointe d’insécurité alimentaire aiguë, avec une réduction de l’aide humanitaire en cours qui endurcira la situation.

L’incapacité d’importation suite à l’instabilité, la dévaluation du franc burundais et le manque de devises, obligent les commerçants à davantage dépendre du marché parallèle pour les importations, ce qui entraîne une augmentation des prix des biens importés, notamment des produits alimentaires et des produits non alimentaires essentiels, souligne l’OCHA. Le carburant, rare depuis début 2024, fait partie des importations les plus touchées. Une pénurie qui affecte de nombreux secteurs de l’économie, surtout les coûts de transport et les prix des denrées alimentaires.

En raison de l’épuisement rapide des stocks alimentaires issus de leur propre production agricole, les ménages sont alors susceptibles de dépendre principalement des achats sur le marché pour accès à la nourriture, confrontés à des dépenses concurrentes pour les frais de scolarité, les soins de santé et les intrants agricoles pour la saison 2025 A et à des prix bien supérieurs à la moyenne des aliments de base qui limitent leur pouvoir d’achat. L’OCHA signale aussi que d’après une enquête menée en mai 2024, la classification de l’OMS met en exergue une malnutrition aiguë globale dans tout le pays.

La situation se présente comme telle, au moment où le président Evariste Ndayishimiye ne cesse d'affirmer qu'il y a une abondance de la nourriture au Burundi et un excédent d’argent dans les poches des Burundais.

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