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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Ngozi :  Un compte à la Coopec pour être payé par l’ANAGESSA !

Ngozi : Un compte à la Coopec pour être payé par l’ANAGESSA !

Les agriculteurs de maïs de la province Ngozi ont été exigés de créer des comptes à la Coopec Ngozi afin d’être payés par l’ANAGESSA.  Une décision mal interprétée par  ces cultivateurs qui avaient été payés main à main lors de la première campagne. Ils parlent de stratégie pour gagner du temps vu que le paiement a déjà trop tardé.

Après plusieurs semaines de réclamation de l’argent de la deuxième campagne de vente de la récolte de maïs à l'ANAGESSA, l’Agence Nationale de Gestion du Stock de Sécurité Alimentaire, les cultivateurs de la province Ngozi ont été exigés d'ouvrir chacun un compte à la COOPEC Ngozi. Une mesure prise pour cette deuxième campagne et qui laisse beaucoup d’interrogations chez les cultivateurs surtout que la décision intervient après un grand retard de paiement. « Après tout ce temps de réclamation, c’est aujourd’hui qu’ils constatent que chaque agriculteur doit avoir un compte ? Pourquoi l’ANAGESSA ne l’a pas fait pour lors de la première campagne d’achat ? » S’interroge un des cultivateurs de maïs de la province Ngozi.

Mécontents, ces agriculteurs trouvent que cette mesure n’est qu’une stratégie pour gagner le temps, ils doutent que l’agence nationale possède leur argent. « C’est clair, l’ANAGESSA fait cela juste pour retarder le paiement des agriculteurs. C’est aussi un moyen de camoufler qu’il n’y a pas d’argent. C’est très douloureux. » Regrette un autre cultivateur de maïs de cette province du nord du pays.

Une source administrative de la province fait savoir que l’ANAGESSA, a pris la mesure pour éviter des cas de vols. D’après la source, les agriculteurs de la province Ngozi seront payés une somme qui est autour de cinq milliards de francs burundais. Une explication rejetée par les agriculteurs de Ngozi, car disent-ils même pour la première campagne, ANAGESSA leur a payé un grand montant et ils l’ont fait main à main sans aucun problème.

Le ministre de l’agriculture et de l’élevage avait fixé le rendez-vous de paiement au 15 juillet, mais jusqu’à présent, dans toutes les provinces, ces agriculteurs n’ont pas encore été payés.

 

 

 Le reliquat du carburant destiné à la passation du concours national détourné par les responsables à Kirundo

Le reliquat du carburant destiné à la passation du concours national détourné par les responsables à Kirundo

Au moins 3 000 litres d’essences ont été retirés ce lundi 22 juillet de leur stock puis départagés entre quatre autorités de la province Kirundo, dont la directrice provinciale de l’éducation et le responsable des renseignements en province Kirundo. Un fait qui a révolté les habitants de la place, surtout en cette période où ils n’arrivent plus à se déplacer faute de carburant.

La passation du concours national a eu lieu au mois de juin dernier. Selon nos sources au sein du ministère de l’éducation, le gouvernement se charge toujours d’acheminer les feuilles d’examens jusqu’au lieu de passation du test. Et pour ce faire, « les directeurs provinciaux de l’éducation faisaient le plein des véhicules devant acheminer ces examens et déposaient les factures justifiant les consommations faites au ministère de l’éducation afin que ce dernier débloque le montant destiné à payer les stations-service ayant servi ce carburant. » Mais cette année, les choses se sont passées autrement.

En effet, compte tenu de la crise actuelle liée au carburant, le gouvernement a payé à l’avance une certaine quantité de carburant afin d’éviter que les centres de passation n’accusent du retard faute de carburant. C’est dans cette optique que le carburant devant servir la province Kirundo a été stocké à la station Rwihinda. Selon nos sources à Kirundo, sa distribution s’est déroulée parfaitement, sans aucun heurt. Mais les choses se sont gâtées ce lundi 22 juillet 2024 quand le responsable des renseignements à Kirundo prénommé Pépé, accompagné du prénommé Dominique, le commissaire provincial de la police à Kirundo, ainsi que le nommé Eric Nduwayezu, secrétaire permanent du gouverneur de la place, sans oublier la directrice provinciale de l’éducation dame Léocadie Mukaporona, ont fait irruption à la station Rwihinda, intimant l’ordre au responsable de leur donner le reliquat du carburant en question.  « Cela s’est passé avant-hier. Ils ont pris une certaine quantité qu’ils ont vendue aux coopératives ayant des machines-arroseur fonctionnant à l’aide de l’essence. Quant au reste du carburant, ils se le sont partagé entre eux. »  Témoigne un des administratifs de Kirundo.

La vente de ce carburant donné aux coopératives s’est déroulé le même jour dans les enceintes du bureau provincial et l’argent tiré de cette dernière a été, lui aussi, équitablement partagé entre les quatre autorités ci-haut citées. Les mêmes autorités se sont partagées les près de 3000 litres qui restaient, et ont commencé à l’écouler sur le marché noir.  « Après le partage, ils ont mis ce carburant sur le marché noir. Nous avons déjà pu identifier un de ces autorités qui a confié 750 litres d’essence à une tierce personne afin qu’elle l’aide à le revendre. » Poursuit notre source.

Ce carburant du gouvernement, revendu au marché noir, se vend à raison de 150 000 francs burundais le bidon de 20 litres. Les personnes chargées de l’écouler ont été choisies parmi les membres virulents du parti CNDD-FDD, dont les imbonerakure. Parmi eux, la RPA a pu identifier un certain Chadrack connu sous le sobriquet de Kigingi. Ce dernier aurait été chargé de revendre 750 litres d’essence appartenant au secrétaire permanent du gouverneur de Kirundo, à savoir Eric Nduwayezu.

Pour le moment, la population de Kirundo ne cache pas sa colère et son mécontentement. Et pour cause, ces habitants ne comprennent pas comment quatre personnes peuvent s’approprier autant de quantité de carburant surtout en cette période de pénurie alors que leurs gouvernés ont du mal à se déplacer faute de cet or noir, sans parler des malades qui succombent étant chez eux, n’ayant aucun moyen de rejoindre un hôpital pour s’y faire soigner. D’où la population de la place demande au ministère de l’éducation et à toute personne habilité de mettre fin à ce vol éhonté afin que ce carburant soit vendu officiellement pour que la population puisse au moins souffler un peu.

A ce propos, la rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre Léocadie Mukaporona, Dominique, Eric Nduwayezu et le nommé Pépé, respectivement Directrice Provinciale de l’Education, Commissaire provincial de police, secrétaire permanent du gouverneur et responsable du service national des renseignements à Kirundo pour s’exprimer là-dessus. Nous avons également essayé de joindre le ministre François Havyarimana ayant l’éducation dans ses attributions pour donner des éclaircissements à propos de ce reliquat du carburant initialement destiné à la passation du concours national édition 2024, mais en vain.

 

 

 

 Les caféiculteurs de Giheta non encore rémunérés par l’ODECA

Les caféiculteurs de Giheta non encore rémunérés par l’ODECA

Les caféiculteurs de la commune Giheta en province Gitega réclament à l'Office pour le Développement du Café du Burundi, ODECA, l'argent de la récolte vendue. Ces agriculteurs disent que ce retard de paiement leur a mis dans une pauvreté sans nom.

Les caféiculteurs de la commune Giheta font savoir que l’Office pour le développement du Café au Burundi a acheté leur récolte en avril 2024, mais que jusqu’aujourd’hui, ils n’ont pas encore perçu leur argent. Ces agriculteurs indiquent qu’ils sont dans la peine, car ils auraient déjà reçu leur dû depuis le mois de juin dernier, mais que le mois de juillet va bientôt toucher à sa fin sans avoir été rémunérés.

« Nous sommes vraiment dans la peine de voir que nous avons vendu notre récolte de café aux stations de dépulpage-lavage de café, mais que jusqu’à présent ils ne nous ont pas payé notre argent. Auparavant, au mois de juillet, on devait nous payer la 2ᵉ tranche de notre argent. Qu’est-ce qui s’est passé réellement ? » S’interrogent-ils.

Grâce aux revenus tirés de la culture du café, ces caféiculteurs pouvaient subvenir aux besoins de leurs familles, actuellement, ils disent faire face à plusieurs difficultés pour pouvoir survivre.

« C’est avec cet argent provenant de la vente de notre récolte de café que nous utilisons pour payer les avances des engrais chimiques, pour acheter les tentes et les outils nécessaires à l’agriculture, pour payer les travailleurs, pour payer l’électricité à la maison, etc...», ajoute notre source.

Ces caféiculteurs de la commune Giheta demandent avec insistance à l’ODECA qui a acheté leur récolte de tout faire pour les rémunérer le plus tôt possible, car la culture du café est leur seule source de revenus.

 

 

Les démobilisés  dénoncent un flou autour de l’opération d’ouverture de leurs comptes bancaires

Les démobilisés dénoncent un flou autour de l’opération d’ouverture de leurs comptes bancaires

Une opération d’ouverture des comptes des démobilisés à la Régie Nationale des Postes est en cours dans différentes localités du pays. Même si les démobilisés répondent à cet appel, ils n’ont été informés sur l’objectif. Et demandent à l’autorité habilitée de sortir du silence.

En province Bururi, cette opération a débuté il y a plus d’une semaine. Même si les démobilisés ont répondu à cet appel, ils disent, ignorer d’où provient cet ordre. « Le premier à l’avoir appris à informer son ami et l’information a ainsi circulé. » Nous a expliqués un des démobilisés de cette province du sud.  Ils se sont retrouvés nombreux à la poste, et effectivement les agents de la  Régie Nationale des Postes les attendaient.

Au nord-ouest du pays, en province Bubanza, la situation est similaire. Les démobilisés de cette province ignorent aussi qui a ordonné qu’ils aient des comptes à la poste. Dans ces deux provinces, nos sources font savoir qu’ils ont cherché à s’informer auprès des agents de la poste qui les ont accueillis, mais ces derniers leur ont fait juste savoir qu’ils ont été avertis par leurs chefs hiérarchiques que l’opération va débuter.

Ne possédant aucune information officielle, les démobilisés sont aujourd’hui inquiétés par des rumeurs qui leur parviennent. Nos sources parmi les démobilisés disent avoir appris que certaines autorités voudraient détourner l’argent leur destiné et d’autres non. Que c’est ce dernier groupe qui aurait ordonné que ces comptes soient ouverts à la poste. L’opération ayant débuté, certains administratifs ont tenté de l’interrompre. C’est le cas de la commune Musigati en province Bubanza où, vendredi 19 juillet, deuxième jour de cette opération dans cette localité, l’administrateur de la commune Musigati avait interdit la poursuite de l’opération. Les démobilisés se sont révoltés et l’opération a pu continuer.

Ces démobilisés demandent de la lumière au ministère de tutelle, qui est le ministère de la Défense Nationale et des Anciens Combattants. Contacté, Général Gaspard Baratuza, le porte-parole  de l’armée burundaise nous a répondus que ces démobilisés doivent se diriger à la Direction Générale des Anciens Combattants  (DGAC) et qu’ils auront toutes les informations.

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Photo: Siège de la Régie Nationale des Postes

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