Campus Mutanga : Simon Bazirutwabo, représentant des étudiants et chef des Imbonerakure, contesté pour violences et maintien illégal au pouvoir

Des étudiants du campus Mutanga accusent leur représentant, Simon Bazirutwabo, de rester en fonction malgré la fin de ses études, et dénoncent des violences orchestrées par les Imbonerakure qu’il dirige.
Certains étudiants du campus Mutanga de l’Université du Burundi se plaignent des mauvais traitements infligés par les Imbonerakure actifs sur le campus, sous la direction de Simon Bazirutwabo, représentant général des étudiants et chef de file des Imbonerakure au sein de l’établissement.
Simon Bazirutwabo, qui a achevé son cursus à l’Institut de pédagogie appliquée, département d’anglais, et déposé son rapport de stage en octobre 2024, continue néanmoins d’occuper les fonctions de représentant des étudiants. Les étudiants jugent cette situation incohérente, estimant qu’il devrait avoir quitté ce poste depuis longtemps, son mandat étant également arrivé à son terme.
Ils dénoncent régulièrement des violences commises par d’autres étudiants Imbonerakure, agissant sous son autorité. « Je réside au campus Mutanga. Simon Bazirutwabo a terminé ses études l’an dernier. Bientôt, ce sera la fin de l’année académique, ce qui marquera également la fin de ses deux mandats à la tête de la représentation étudiante. Pourtant, il est toujours en poste. Il dirige également les Imbonerakure de l’université et collabore avec eux dans divers abus », témoigne un étudiant sous couvert d’anonymat.
Ces étudiants rapportent notamment des agressions physiques, souvent justifiées par leur retour tardif le soir. Ils évoquent aussi le cas du journaliste Willy Kwizera de la Radio Bonesha FM, sévèrement battu à la fin avril 2025.
Ils réclament le remplacement de Simon Bazirutwabo. « Nous lançons un appel aux autorités compétentes pour organiser des élections afin de désigner un nouveau représentant des étudiants », explique l’un d’eux.
Contacté à ce sujet, Melchior Nankwahomba, directeur des Services sociaux de l’Université du Burundi, est resté injoignable. Quant à Audace Manirabona, recteur de l’université, il a indiqué ne pas être informé des mauvais traitements signalés. Il reconnaît toutefois qu’un retard a été constaté dans le processus de remplacement du représentant général, en raison d’un problème non précisé.