Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

 Burundi-Rwanda : Un an de  fermeture de frontières, le prix humain et économique d'un conflit politique

Burundi-Rwanda : Un an de fermeture de frontières, le prix humain et économique d'un conflit politique

Le 11 janvier 2025 marque le triste anniversaire de la fermeture des frontières terrestres entre le Burundi et le Rwanda. Un an après cette décision unilatérale du gouvernement burundais, le Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC) dresse un bilan alarmant des conséquences de cette mesure.

La fermeture des frontières a provoqué une interruption brutale du commerce transfrontalier, entraînant une chute des revenus pour les commerçants et les producteurs locaux. Les recettes douanières du Burundi ont également diminué, fragilisant davantage les finances de l'État. Les populations frontalières, qui dépendaient largement de ces échanges, sont particulièrement touchées par une aggravation de la pauvreté.

Au-delà de l'aspect économique, cette mesure a eu des répercussions profondes sur le tissu social, révèle le FORSC. Les familles se trouvent séparées. Le flux touristique a considérablement baissé, privant le pays d'une source importante de devises. Les inégalités sociales se sont renforcées, car les personnes moins aisées ne peuvent plus se rendre au Rwanda pour des soins médicaux ou poursuivre leurs études.

Sur le plan politique, la fermeture des frontières n'a fait qu'exacerber les tensions entre les deux pays. Le Burundi s'est davantage isolé sur la scène internationale, ce qui pourrait décourager les investissements étrangers.

Face à ce constat accablant, le FORSC appelle le gouvernement burundais à reconsidérer sa position et à rouvrir les frontières terrestres avec le Rwanda. Cette mesure est jugée essentielle pour l'intérêt des Burundais et la stabilité de la région tout entière.

Burundi: les élections de juin 2025 selon le code électoral

Burundi: les élections de juin 2025 selon le code électoral

Dans moins de six mois, il est prévu des élections des députés et des conseillers communaux au Burundi. Aujourd'hui, nous revenons sur certaines dispositions du code électoral relatives aux élections des députés qui figurent parmi les premières élections de 2025.

Après les élections des députés prévues le 5 juin 2025, au moins 100 députés siégeront à l'Assemblée Nationale comme en 2020. L'article 108 de la loi portant code électoral précise qu'il y aura 60% de Hutu et 40% de Tutsi, y compris un minimum de 30% de femmes. Si les résultats du vote n'atteignent pas les pourcentages visés, la commission électorale nationale indépendante procède au redressement des déséquilibres en attribuant à chaque parti politique ou coalition de partis politiques ayant atteint au moins 2% des suffrages exprimés au niveau national un nombre proportionnel de députés supplémentaires. La CENI procède aussi à la cooptation de trois députés de l'ethnie Twa selon le même article.

Depuis le 9 décembre, les partis politiques, les coalitions des partis politiques, les candidats indépendants ainsi que les organisations de l'ethnie Twa reconnues par l'autorité de tutelle déposent leurs candidatures à la CENI conformément à l'article 9 du décret présidentiel portant convocation des électeurs aux élections.

Le dépôt des candidatures aux élections des députés se clôturera le 23 décembre prochain. La caution qui était de 500 milles en 2020 est passée à 2 millions de francs burundais par liste de candidats de partis politiques, de coalitions de parti politiques ou par candidat indépendant. Selon cette loi portant code électoral, cette caution est remboursée si le parti politique, la coalition de partis politiques obtient au moins 2% de suffrages au niveau national, l'indépendant doit décrocher au moins 40% de suffrages exprimés dans sa province.

Toutes les élections, y compris celles des députés, se conformeront à la loi sur les nouvelles délimitations des provinces, communes, zones, collines et quartiers. Cela signifie que les nouvelles provinces du pays seront au nombre de 5 au lieu de 18. Avant le redressement des quotas et les cooptations, les provinces de Butanyerera et Bujumbura comptent le plus grand effectif de députés avec chacune 23 députés. Gitega sera représentée par 21 députés, Burunga 17 ainsi que la province Buhumuza qui sera représentée par 16 députés à l'Assemblée Nationale.

Busiga : Le CNDD-FDD impose son règne par l'intimidation et l'extorsion

Busiga : Le CNDD-FDD impose son règne par l'intimidation et l'extorsion

Dans la commune de Busiga, de la province Ngozi dans l’ancienne délimitation (nouvelle province de Butanyerera), le parti au pouvoir CNDD-FDD sème la peur et impose des contributions forcées à la population. Sous couvert d'une visite officielle, les dirigeants locaux du parti orchestrent une campagne de harcèlement et d'extorsion, ciblant particulièrement les non-membres.

Le 6 janvier 2025, la visite du secrétaire provincial du CNDD-FDD  (nouvelle province de Butanyerera) a tourné au cauchemar pour les habitants de la zone Rukeco. Une somme exorbitante de 10 millions de francs burundais a été exigée de la population pour "accueillir" le dignitaire. Les commerçants ont été particulièrement visés, avec des contributions allant jusqu'à un million de francs pour certains.

Au lieu d'adresser les préoccupations locales, le responsable provincial du CNDD-FDD a proféré des menaces directes envers les non-membres du parti. « Qu'il pleuve ou qu'il neige, le Parti CNDD-FDD va gagner les élections. Au cas contraire, les opposants le paieront très cher », a-t-il déclaré, instaurant un climat de terreur, déplorent nos sources locales.

La population locale est restée dans une grande peur. Face à ces allégations graves, le gouverneur de la province Ngozi a refusé de donner son commentaire.

L'église Catholique Burundaise sollicitée à sauver les Burundais de la "servitude"

L'église Catholique Burundaise sollicitée à sauver les Burundais de la "servitude"

Dans un contexte politique tendu au Burundi, l'Initiative Citoyenne RAPIDE SERUKA (IC/RAPIDE-SERUKA) a adressé une lettre poignante à l'Église catholique burundaise le 12 septembre 2024. Cette missive de trois pages appelle l'Église à jouer un rôle crucial dans la résolution de la crise politique qui secoue le pays depuis 2015.

L'IC/RAPIDE-SERUKA, un mouvement patriotique œuvrant pour le retour de la démocratie, exhorte l'Église catholique à intervenir auprès du gouvernement de Gitega. L'objectif est de promouvoir un dialogue inter burundais inclusif, jugé nécessaire et urgent, plutôt que de précipiter le pays vers des élections dans le climat actuel.

L'initiative commence par rappeler que depuis 2015, l'État de droit a cédé la place à un état d'illégalité. Elle dresse un parallèle saisissant entre la situation au Burundi et l'esclavage, citant les Saintes Écritures pour étayer son propos. L'IC/RAPIDE-SERUKA fait référence au Synode Mondial des évêques Catholiques de 1971, dont le thème "Justice dans le monde" reste un pilier de la théologie catholique romaine.

L'initiative demande spécifiquement à l'Église catholique du Burundi de plaider pour un dialogue national inclusif, d'œuvrer à la préparation d'élections crédibles, inclusives et transparentes, et de s'engager pour mettre fin à la servitude et à l'oppression actuelles au Burundi. L'IC/RAPIDE-SERUKA souligne l'urgence d'obtenir une paix juste basée sur la vérité, la justice et l'équité.

L'IC/RAPIDE-SERUKA dénonce vigoureusement la situation actuelle du pays en mettant en lumière plusieurs points critiques. Elle évoque la violation de l'Accord d'Arusha et de la constitution de 2005 ainsi que le non-respect des traités fondateurs de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC). Elle attire également l'attention sur l'emprisonnement injuste et l'appauvrissement du peuple burundais par le régime en place. L'IC/RAPIDE-SERUKA souligne que le Chef de l'État actuel accentue l'injustice et prône l'instabilité socio-politique, l'exclusion et la terreur au lieu de stabiliser le pays.

Tout en reconnaissant que l'Église Catholique Universelle n'a pas de rôle de gouvernance direct, l'initiative insiste sur son devoir moral de condamner la tyrannie et l'oppression. Elle souligne qu'il serait incohérent pour l'Église de travailler à la rédemption des âmes sans aborder la dignité humaine et la liberté sur terre.

La lettre se conclut sur une note d'espoir, appelant l'Église à être un "phare d'espérance et de vérité" dans les circonstances difficiles que traversent les Burundais, face aux autorités et aux puissances obscures qui exercent leur influence sur le pays. Cette démarche audacieuse met en lumière l'urgence de la situation au Burundi et le rôle potentiellement décisif que pourrait jouer l'Église catholique dans la résolution de cette crise politique.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 182 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech