À quelques heures du scrutin législatif prévu ce jeudi 5 juin au Burundi, une partie de la population de la mairie de Bujumbura redoute un éventuel blocage des plateformes de communication en ligne. Des utilisateurs de réseaux sociaux tels que WhatsApp et Facebook craignent qu’un accès libre à ces outils soit restreint pendant la journée électorale.
À quelques jours des élections législatives et communales au Burundi, de graves irrégularités entachent le processus électoral et alimentent les inquiétudes quant à sa crédibilité. À travers le pays, des témoignages concordants dénoncent des pratiques systématiques allant de la fraude électorale à l’intimidation politique, en passant par l’usage abusif des institutions publiques à des fins partisanes.
Dix ménages appartenant à des membres du parti CNL fidèles au député Agathon Rwasa ont été attaqués à coups de pierres dans la nuit du lundi 2 juin 2025, dans la zone Shore, commune Gitobe en province de Kirundo. Le CNL accuse les Imbonerakure d’être à l’origine de cette attaque.
Alors que la campagne électorale s’achève ce 2 juin, le président Évariste Ndayishimiye s’est félicité de la fuite de certains opposants politiques qu’il qualifie de radicaux, tout en accusant d’autres de soutenir les auteurs du coup d’État manqué de 2015.
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