Des réfugiés burundais dénoncent une « mascarade électorale » après le double scrutin du 5 juin 2025
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Des Burundais vivant en exil dans différents camps de réfugiés de la région dénoncent le double scrutin du 5 juin, qu'ils qualifient de truqué et de simple mascarade électorale orchestrée par le parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Ils estiment que ces élections ne leur offrent aucun espoir de retour au pays.
Un réfugié du camp de Mahama, au Rwanda, confie : « Normalement, une élection devrait être une compétition équitable où chacun a sa chance. Mais celles tenues au Burundi sont unilatérales et sans véritables rivaux. Les partis censés être en lice comme l’Uprona ou le CNL sont fragmentés en plusieurs factions. Celle qui est autorisée à participer doit obligatoirement s’allier au CNDD-FDD. Ce n’est donc rien d’autre qu’un simulacre d’élections mis en scène pour servir les intérêts du parti au pouvoir. »
Un autre résident du même camp poursuit : « Pour nous, réfugiés burundais dans différents camps, ces élections n’ont aucun sens. C’est une simple mascarade orchestrée par le CNDD-FDD. Les résultats ne nous surprennent pas du tout. »
Au camp de Nakivalé, en Ouganda, des voix s’élèvent dans le même sens. L’un des réfugiés explique : « Nous espérons que les nouvelles institutions prendront en compte les préoccupations des Burundais exilés dans divers pays, y compris ici à Nakivalé. Nous demandons à ces institutions issues du CNDD-FDD de nous rétablir dans nos droits, car nous ne sommes pas des ennemis de la nation. »
Ces exilés dénoncent également les persécutions qui attendent ceux qui tentent de retourner au pays : « Le Burundi ne semble offrir aucune perspective. Même ceux qui rentrent sont maltraités et se retrouvent rapidement contraints de repartir en exil. Nous demandons aux autorités burundaises de faire respecter, avant tout, les droits humains. C’est notre principale revendication. »
Ces réfugiés ne placent aucun espoir dans les résultats de ces élections : « En tant que réfugiés, nous n’attendons absolument rien de ces élections. Puisque nous n’y avons pas pris part, pourquoi aurions-nous de l’espoir concernant leurs résultats ? Même certains membres du CNDD-FDD doutent de l’issue de ce scrutin. Ils redoutent ce qui pourrait suivre. Comment cette situation pourrait-elle alors nous rassurer, nous qui vivons en dehors du pays, en exil ? »
