ATMIS : Des Soldats burundais réclament leurs arriérés

Des militaires burundais ayant participé à la Mission de Transition de l'Union africaine en Somalie (ATMIS) réclament le paiement de leurs arriérés de salaire, allant de deux à quatre mois selon les cas. Ce qui suscite l'indignation de ces soldats, c'est la disparité de traitement : certains ont été récompensés pour leur travail en 2024, tandis que ceux ayant servi en 2022 et 2023 n'ont toujours rien reçu.
Les militaires concernés, issus des 62ᵉ, 63ᵉ, 64ᵉ, 65ᵉ, 66ᵉ, 67ᵉ, 68ᵉ et 69ᵉ bataillons, n'ont pas perçu deux mois de salaire (novembre et décembre 2022) pour certains, et quatre mois (septembre, octobre, novembre et décembre 2023) pour d'autres.
Une source parmi les soldats récemment revenus de Somalie exprime son amertume : « Nous sommes les militaires burundais. Ils ont payé les salaires des militaires qui ont travaillé au cours de l’année 2024 alors que ceux de 2023 et 2022 n’ont pas encore reçu leurs salaires. C’est vraiment honteux de voir le payement de l’année 2024 avant celui de 2022 et 2023. Nous vous demandons de plaider pour nous. »
Selon les informations obtenues par la RPA, l’état-major général de l’armée burundaise se serait empressé de payer les soldats des 70ᵉ, 71ᵉ bataillons et des derniers bataillons déployés en Somalie en 2024, car la plupart d'entre eux sont actuellement engagés dans les combats en République Démocratique du Congo. L’état-major craindrait ainsi une révolte en pleine guerre.
Contacté à ce sujet, le porte-parole du ministère de la Défense burundaise, le Général de Brigade Gaspard Baratuza, s’est refusé à tout commentaire.