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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Où est passé l’argent dans les banques ?

Où est passé l’argent dans les banques ?

Grognes au sein des habitants de la Mairie de Bujumbura suite au manque d’argent dans les différentes banques, ce qui leur empêche de retirer  de leurs comptes des montants qu’ils désirent. Une situation qui  perturbe et paralyse leurs activités.

 

‘’Pourquoi le gouvernement nous sensibilise de déposer notre argent dans les banques, alors que nous ne pouvons pas effectuer des retraits à tout moment?’’  S’indigne un habitant de Bujumbura, la capitale économique. Il voulait retirer à peu près un million de francs burundais mais sur deux agences de la Poste où il s’est rendu  durant trois jours, ils lui ont répondu qu’ils n’avaient pas d’argent pour le servir. ‘’Comment se fait-il qu’il n’y ait plus de billets? Moi j'avais tellement besoin de mon argent pour réaliser mon projet et payer certaines personnes. Donc, les gens vont me prendre pour menteur,’’ se plaint-il.

Les clients de la banque des militaires CECADEM  affirment eux-aussi qu’ils font face à ce même problème de manque de billets. Un de ces clients fait savoir que vendredi 1er Septembre 2023, il a passé toute la journée à attendre et il a fini par rentrer sans être servi. ‘’Ceux qui voulaient retirer 20 à 30 mille BIF, ils pouvaient être servis,  les agents de CECADEM leur donnaient  l'argent versé par d’autres clients. Mais, si tu voulais retirer 100 mille BIF, ils ne te servaient pas. Nous avons attendu jusqu'à 17h et le chef de l'agence est venu nous dire de rentrer chez nous,’’ précise le client de la banque militaire.

Ce problème de manque de billets est également signalé dans les  Coopec (Coopératives d'Epargne et de Crédit) réunies au sein de la Fédération Nationale des Coopec du Burundi, FENACOBU. Les employés des Coopec  révèlent qu’à cause de ce manque de liquidité dans les coffres, ils sont obligés de limiter les retraits des clients.

 Des conséquences  tombent sur les citoyens

La population en général fait savoir que le problème de manque de billets dans les banques vient empirer leur situation de pauvreté. Plusieurs activités  sont paralysées suite à ce problème.

Les maçons disent que cette situation les touche plus particulièrement car, ils peuvent travailler toute la journée et rentrer sans percevoir leurs rémunérations. ‘’Notre employeur est allé effectuer le retrait d'argent dans une banque, mais on le lui a refusé. Les agents de la banque lui ont dit d'y retourner l’après-midi. Il y est retourné, il a attendu jusqu'à 18h, malheureusement il est rentré sans avoir été servi,’’ indique cet ouvrier de construction tout en ajoutant que souvent les ouvriers restent les bras croisés sur les chantiers et que d'autres travaillent mais rentrent sans être rémunérés. Ce qui affecte aussi leur vie familiale car ‘’ils ne parviennent plus à nourrir leurs familles.’’

Etant donné que ce problème de manque d’argent dans les banques perturbe énormément la situation financière des citoyens et l’économie du pays, la population demande avec insistance aux dirigeants du pays de trouver une solution durable à ce problème devenu très récurrent dans le pays depuis le changement des billets de 5 et 10 mille BIF.

A propos de cette situation, nos sources dans les banques nous ont répondu que ‘’ce problème découle en grande partie du fait que les banques n’ont pas de liquidité du fait que les dépôts des clients sont inférieurs aux besoins des retraits des clients.’’ Et d’ajouter que suite à ce problème ‘’la banque nationale BRB aurait passé une commande de billets de banque supplémentaires pour combler ce vide.’’

19% de burundais sont en insécurité alimentaire aiguë, selon l’OCHA

19% de burundais sont en insécurité alimentaire aiguë, selon l’OCHA

 La forte augmentation des prix des denrées alimentaires observée depuis juin 2022, perturbe le plan de réponse humanitaire  2023 au Burundi pour avoir   limité l'accès à la nourriture. Ainsi le plan de réponse humanitaire révisé devra  prendre en charge plus de 500 mille personnes supplémentaires.

L'économie  burundaise est impactée par une inflation élevée a écrit  le bureau  la coordination des affaires humanitaires, OCHA  dans son rapport publié le 01 août 2023. Selon les données fournies par l’Institut National de la Statistique du Burundi, ISTEEBU,  continue OCHA  dans son rapport, le taux d’inflation générale était à 28,9 % au mois de mai 2023 contre 26,6% en décembre 2022. Pour les produits alimentaires et boissons non alcoolisés, le taux d’inflation s’élevait à 40,9% en mai 2023.

La forte augmentation des prix des denrées alimentaires observée depuis juin 2022 limite l'accès à la nourriture précise OCHA. Ainsi selon le rapport de cette organisation  onusienne, la population en phase IPC 3 (insécurité alimentaire aiguë élevée) et 4 (urgence) a doublé par rapport à la même période en 2022 .Elle est estimée à  2,3 millions soit 19% burundais en 2023  contre 1,2 million soit 10%  de la population burundaise  précédemment. Pour répondre efficacement à cette situation de dégradation de la situation  alimentaire des populations et ses conséquences, une révision du plan de réponse humanitaire 2023 du Burundi s’est avérée nécessaire.

La révision du plan de réponse humanitaire 2023, prévoit de soutenir 1,6 million de personnes impactées avec un budget révisé de $ 237,2 millions. Avant cette mise à jour, le plan de réponse humanitaire avait ciblé  1,1 million .Ce qui revient à dire que le nouveau plan ciblera  près de 500 mille de plus que le plan initial.

 

Bujumbura : La pénurie du sucre persiste

Bujumbura : La pénurie du sucre persiste

Certaines localités de la capitale économique font face à un manque de sucre depuis plus plusieurs mois. Les  habitants  de ces localités de la mairie de Bujumbura s’inquiètent de la situation. Pourtant, les autorités  ne cessent d'affirmer  l'abondance de ce produit de première nécessité. 

La persistance de la carence du sucre en mairie de Bujumbura devient inquiétante pour les habitants de certains quartiers. Ces derniers  révèlent qu’ils viennent de passer  plus de 4 mois sans être approvisionnés en sucre et si jamais ça arrive, ils ne reçoivent que de petites quantités vendues en un lapse de temps. Les habitants la zone Bwiza de la commune Mukaza (centre de la ville de Bujumbura)  font savoir qu’ils tendent même à l’oublier.

‘’Ce qui est vraiment affligeant est que le gouvernement ne cesse d’affirmer que le sucre est abondant’’, déplore un habitant de la zone Bwiza qui ajoute qu’ils avaient  espoir que ce problème de sucre allait trouver une solution après la hausse du prix.

Même situation  dans les quartiers du nord de la ville de Bujumbura. Les habitants de la  zone Cibitoke en commune Ntahangwa eux  parlent de trois mois de carence de sucre. Et depuis la hausse du prix du sucre, la situation a empiré, indique un habitant de Cibitoke

 ‘’Comment  se fait-il que le gouvernement affirme que la production du sucre a été bonne  et que cette denrée  se raréfie de plus en plus du jour au lendemain. ‘’ S’interrogent  des habitants de la capitale économique qui demandent au gouvernement de résoudre définitivement ce problème de  pénurie du sucre qui se répète régulièrement depuis plusieurs années déjà.

Le prix du sucre a été revu à la hausse le 27 juillet 2023. Un kilo de sucre est passé de 2500 BIF à 3300 BIF, soit une augmentation de 800 BIF. Cette hausse avait été approuvée par le conseil des ministres du 7 juin 2023. La Société Sucrière de Moso (SOSUMO) disait travailler à perte.

Les commerçants du marché de Ruvumera grèvent contre les nouveaux tarifs des stands

Les commerçants du marché de Ruvumera grèvent contre les nouveaux tarifs des stands

Les commerçants du marché de Ruvumera situé dans la  zone Buyenzi  de la commune urbaine de Mukaza ont suspendu leurs activités depuis le matin de ce lundi. Ces commerçants protestent  contre les nouveaux prix  de locations des stands estimés exorbitants. 

Depuis le matin  de ce lundi 31 juillet 2023, les commerçants du marché de Ruvumera n’ont pas vaqué  à leurs activités. Les stands de ce marché étaient fermés.  Les commerçants ont voulu manifester  leurs inquiétudes suite à la mesure de la hausse des prix de loyers des stands de ce marché. Depuis la semaine passée, la mairie de Bujumbura   renouvelle les contrats signés avec  les commerçants ayant des stands dans des marchés publics. Ces nouveaux contrats  prévoient  que la collecte des loyers des stands  va être faite par l’Office Burundais des recettes, OBR. Des loyers initialement payés à la mairie. 

Certains commerçants de ce marché qui se sont confiés à la RPA ont indiqué que personne ne sera à mesure de  payer mensuellement ces montants.  Un stand qui était payé  cent dix mille francs burundais, sera payé six cent mille  francs burundais.  Le stand  jusque-là loué à quatorze  mille francs, va désormais être loué à quatre cent cinquante mille. 

De plus, ces commerçants déplorent que ces loyers aient été augmentés sans être  consultés.

 

Une nouvelle organisation des marchés publics pour éviter les fraudes.

Selon le ministre de  l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, ils ont découvert que des autorités, des cadres du pays se sont attribués  des stands qu’ils louent à leur tour  à des commerçants et payent des miettes à l’Etat. D’où les nouveaux contrats qui, selon le ministre Martin Niteretse, ne seront  signés  qu’avec les commerçants.  Et chaque commerçant n’a plus droit qu’à un stand.

A propos des nouveaux prix des loyers, le ministre de l’intérieur  explique que la décision émane de l’administration  et non de l’OBR. Informé qu’elle n’a pas été bien accueillie  par les commerçants, il a demandé aux concernés de ré analyser leurs calculs et réduire là où il le faut.

 

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