Burundi: Les indicateurs macroéconomiques toujours au rouge
L’organisation Fews Net démontre que l'inflation mensuelle au Burundi est de 20 pour cent depuis le début de cette année 2024. Dans son rapport de mars dernier, ce réseau d’alerte précoce sur la famine souligne que la plupart des indicateurs macroéconomiques, notamment le déficit commercial, la dette extérieure, les réserves de devises étrangères et les prêts, restent aussi à des niveaux critiques, conduisant à l'instabilité du franc burundais.
Selon Fews Net, les prix des denrées alimentaires sont restés stables en mars 2024, malgré une légère augmentation de 10 pour cent des prix du haricot par rapport à janvier 2024, grâce aux stocks alimentaires issus des récoltes de la saison A. Cependant, les prix de denrées alimentaires comme le riz, manioc, maïs et patate douce restent supérieurs de 25 à 45 pour cent aux moyennes quinquennales, déplore le réseau.
Le même réseau dit être préoccupé par les précipitations inférieures à la moyenne qui retarderait les semis de la saison culturale 2024 B. Une situation qui fait que des résultats de stress alimentaire (Phase 2 de l'IPC) soient attendus dans certaines régions du pays en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires. L’organisation signale aussi environs 11 000 enfants souffrant de malnutrition dans les provinces Cankuzo, Ruyigi, Muyinga, Ngozi, Kirundo et Rutana
En rapport avec la dévaluation de la monnaie, Fews Net indique qu’au Burundi, une situation macroéconomique critique entraîne une faible capacité d’importation suite à l’aggravation du taux de change officiels. Ce dernier est 80 % inférieur à celui du marché parallèle. Et à cause de la grande dépendance des commerçants de ce marché parallèle pour importer des marchandises, les prix des produits importés, y compris les produits alimentaires et les produits non alimentaires essentiels, augmentent.
Cette situation économique alarmante fait, regrette Fews Net, de la population burundaise, une population en misère.