Bujumbura : les activités perturbées par une nouvelle pénurie de l’or noir
Il s'observe une pénurie de carburant dans la ville de Bujumbura. Comme conséquence, il y a carence de bus de transport en commun. Ainsi, le prix de transport par voiture-taxi devient exorbitant.
La carence du mazout a commencé à se remarquer dans la capitale économique ce lundi 04 mars. Très peu de bus travaillent actuellement, beaucoup sont garés et d’autres sur des files attendant l’approvisionnement. Ceux qui ont des moyens prennent des voitures-taxi, mais sont confrontés à une majoration des prix. «Les voitures-taxi travaillent tant bien que mal aussi car les réservoirs se vident également. Leurs conducteurs augmentent les prix. Auparavant, on pouvait former un petit groupe et payer un taxi à 2 mille francs chacun pour arriver au centre-ville. Mais, aujourd’hui, on doit payer 4 mille francs, donc l’aller-retour c’est 8 mille francs par jour. Peu de gens peuvent se permettre une telle dépense. » Regrette un des habitants de la mairie de Bujumbura.
Ce mardi 05 mars, les policiers ordonnaient aux taximen de prendre les clients sur les arrêts-bus au centre-ville, souligne une autre source. La même source signale que les taximen embarquaient les passagers même dans l'espace réservé aux bagages. « Imaginez une maman qui vend des légumes obligée à monter dans un taxi alors qu'elle n'a pas d'argent. Et si quelqu’un refusait de prendre le taxi, les policiers l'obligeaient à quitter l'endroit pour rentrer à pied.»
Depuis ce mercredi 06 mars, l’on trouve aussi difficilement de l’essence dans la capitale économique. Selon une source parmi les transporteurs dans la ville de Bujumbura «ce mercredi à partir de 15heures beaucoup de véhicules faisaient de longues queues devant les stations-service. Ce jeudi, la circulation était moins dense à cause du manque de carburant.»
Cette pénurie du carburant se répercute déjà sur le quotidien des habitants de la capitale économique. Des retards et absences sont enregistrés dans les écoles et bureaux car les élèves et les fonctionnaires ont des difficultés à se déplacer.