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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le président Evariste Ndayishimiye aurait-il échoué à gérer la crise du carburant?

Le président Evariste Ndayishimiye aurait-il échoué à gérer la crise du carburant?

Depuis deux semaines, les files d’attente s’observent devant les stations-services à Bujumbura. Les Burundais ont assisté à des pénuries similaires au moins deux fois au cours des trois derniers mois. Pourtant, il y a justement plus de trois mois, le président Evariste Ndayishimiye a promis de résoudre lui-même la question de manque de carburant.

C’est en août dernier que le numéro un burundais a déclaré prendre en ses propres mains la question des crises répétitives du carburant. Selon Evariste Ndayishimiye, « ces crises seraient nourries, entre autres, par certains importateurs ». A la suite de cette déclaration, de nouveaux noms sont apparus sur la liste des importateurs de carburant au Burundi. Aujourd'hui, l'autorisation d'importation a été accordée à la  société étatique REGIDESO et à la société PRESTIGE, qui selon les enquêtes de la RPA, appartiendrait à la première dame Angeline Ndayishimiye. Le grand importateur, INTERPETROL, a été mis sur le banc de touche. Depuis le mois d'octobre, toutes les stations-services de cette société sont fermées en mairie de Bujumbura. Certains des employés contactés craignent même de perdre leur emploi. Les sociétés qui avaient conclu des contrats d’approvisionnement avec INTERPRETROL confirment aussi qu’elles ont été signifiées qu'elles devraient chercher d'autres sources d’approvisionnement. Pourtant, ces changements opérés par le président de la République ont apporté un répit qui n’a duré que le temps de la rosée.  

Le citoyen lambda souffre de la nouvelle pénurie

A Bujumbura, certains citadins passent des heures alignés sur des parkings des véhicules de transport en commun. Ils attendent des véhicules alignés à leur tour devant des stations-services. Le carburant qui manque actuellement est de type essence, le gasoil étant vendu à la normale dans la capitale économique.

L’essence manque aussi à l’intérieur du pays. A Gitega, la capitale politique, à Rumonge, à Rutana, à Kirundo et à Ngozi, les conducteurs des véhicules de transport en commun ont majoré leurs tarifs. Ils expliquent qu’ils s’approvisionnent sur les marchés noirs à des prix élevés. Selon les localités, le ticket de transport a été augmenté d’un montant de 2000 ou 3000 francs. Des fois, le ticket passe presque du simple au double.

La  pénurie du carburant au Burundi tend à paralyser la vie du pays dans ses différents secteurs. Les activités sont perturbées suite à ce problème de déplacement qu’éprouve la population. Et le coût de la vie devient plus cher, car les prix des autres produits sont également augmentés sur les marchés.

La BRB autorise à nouveau le virement de transferts instantanés en devises

Les bénéficiaires des transferts instantanés d’argent ont le droit de les recevoir en monnaie étrangère, ou de les virer sur leurs comptes en devises ouverts dans la même banque où ces fonds ont transité. Annonce faite ce 07 octobre 2022  par le gouverneur de la banque de la République du Burundi BRB. Et de préciser que les propriétaires des bureaux de change qui désirent  opérer  dans ce secteur doivent se faire enregistrer auprès de la banque centrale.

 Selon le communiqué rendu public ce vendredi 07 octobre 2022, C’est dans le souci de renforcer la stabilité macroéconomique que la banque de la République du Burundi entame une série de réformes en vue de moderniser sa politique monétaire.

« La banque de la République du Burundi lève, à partir de ce jour, les restrictions sur les conditions de règlements sur les transferts instantanés reçus de l’étranger, introduites en date du 16 mars 2020. Désormais, les fonds reçus des transferts  instantanés internationaux ne sont plus soumis au règlement en monnaie locale », précise Dieudonné Murengerantwari, le gouverneur de la BRB, qui ajoute que les bénéficiaires de ces fonds ont la possibilité de les percevoir en devises ou de les transférer sur leurs comptes en devises.     

A travers le même communiqué de la BRB, la mesure prise le 07 février 2020, portant retrait d'agrément des bureaux de change, est levée. Dieudonné Murengerantwari, gouverneur de la BRB, indique que les anciens opérateurs dans ce secteur devront se faire enregistrer auprès de la banque centrale pour être agréés. Ce dernier sera conditionné par la signature  d'un acte d'engagement sur le respect du cadre réglementaire des bureaux de change, précise le communique de la BRB.

Des réformes politiques et économiques indispensables pour sortir le Burundi de la crise financière

Les citoyens souffrent toujours de manque de carburant malgré les promesses du gouvernement

La pénurie du carburant de type essence fait toujours parler d'elle en province Gitega. Cela malgré l'espoir qu'avait la population, dès la première importation du carburant par la REGIDESO. Au marché noir, un litre d'essence coûte entre 10.000 et 12.000 francs BIF. Les propriétaires des véhicules et d'autres engins consommant de l'essence plaident pour que ce produit soit disponible. 

 Au premier tour de l'importation du carburant par la REGIDESO, l'essence et le mazout se distribuaient sans files de véhicules devant les stations-service. Cela avait donc constitué un grand espoir et un soulagement au sein de la population de la ville de Gitega.

Cependant, une semaine après, cet espoir est tombé dans l'oubli, du moment que l'essence a fait défaut jusqu'à présent. Seul le mazout se sert sans problème. Quant à l'essence, il est maintenant devenu plus rare qu'il ne l'était avant l'importation du carburant par la REGIDESO. S'il advient donc qu'une station en dispose, ou deux stations à la fois, il s'observe de très longues files de véhicules et moto en attente d’être servis. Toutefois, l'essence termine souvent sans que tout le monde ait été servi, ce qui frustre ceux qui rentrent bredouille.

En outre, contrairement au circulaire du Directeur Géneral de la REGIDESO du septembre 2022 annonçant que tous les propriétaires de stations-service ont désormais le droit d'acheter le carburant importé par cette entreprise, certains propriétaires de stations-service de Gitega se plaignent comme quoi, il leur a été refusé le droit d'acheter ce carburant, jeudi et vendredi derniers.

Cela étant, le prix de l'essence au marché noir a été revu à la hausse pour deux raisons principales telles que l'expliquent ceux qui le vendent, passant de 10.000 à 20.000 francs BIF la bouteille en plastique d'un litre et demi. La première raison est que l'essence est devenue plus rare, la deuxième étant que la police et l'administration traquent énergiquement les vendeurs illégaux de l'essence réduisant ainsi le nombre de ceux qui font ce trafic.

La population en général et plus particulièrement les propriétaires des véhicules et autres engins consommant de l'essence demandent avec insistance au gouvernement burundais de fournir plus d’efforts pour que ces produits pétroliers soient disponibles dans tout le pays.

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