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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Mugongo-Manga : Les fonctionnaires en détresse face à l'inflation galopante

Mugongo-Manga : Les fonctionnaires en détresse face à l'inflation galopante

Dans la commune de Mugongo-Manga, située dans la province Bujumbura, la hausse des prix des produits de première nécessité plonge les fonctionnaires dans une situation financière critique. Depuis cinq mois, les prix du maïs, des haricots et d'autres denrées essentielles ont considérablement augmenté, alors que les salaires des fonctionnaires restent inchangés.

Entre septembre et novembre, le prix du kilo de maïs est passé de 1 900-2 000 FBU à 3 200 FBU. De même, le prix du kilo de haricots a doublé, passant de 2 000-2 500 FBU à 4 000 FBU. Les pommes de terre ont également vu leur prix grimper de 1 300-1 400 FBU à 2 500 FBU. Cette inflation rend la vie quotidienne des habitants extrêmement difficile.

Les fonctionnaires, dont les salaires n'ont pas été ajustés pour compenser cette inflation, peinent à subvenir aux besoins de leurs familles. « La situation est devenue invivable », déplore une source locale. « Les prix continuent d'augmenter et nous ne savons plus comment joindre les deux bouts. »

Face à cette crise économique, tant les citoyens ordinaires que les fonctionnaires de Mugongo-Manga expriment leur mécontentement envers le gouvernement actuel, qu'ils jugent incapable de gérer la situation. Ils appellent à un changement de leadership pour permettre à des personnes compétentes de prendre le relais et d'améliorer les conditions de vie.

Des pompistes et agents de la SOPEBU pointés du doigt dans les magouilles via « Igitoro Pass »

Des pompistes et agents de la SOPEBU pointés du doigt dans les magouilles via « Igitoro Pass »

Certains conducteurs des véhicules dénoncent l'utilisation litigieuse de l'application "Igitoro Pass" par les pompiers. Ces chauffeurs indiquent que dans certains cas, l'application enregistre l'achat du triple de la quantité de carburant achetée.

Ce dimanche, après avoir été servi en carburant, un chauffeur de voiture-taxi explique qu’il a constaté que l’application « Igitoro Pass » a enregistré l’achat du triple du carburant auquel il a droit pendant la semaine. « Après avoir scanné, le pompiste a mis 50 litres dans ma voiture. Arrivé à la maison, j’ai vérifié dans l’application et j’ai constaté que c’était écrit 150 litres. Donc selon l’application, j’ai dépassé ma consommation hebdomadaire et la consommation restante est -100 litres au lieu de 0. »

Ceci signifie qu’il n’est pas autorisé à acheter le carburant dans les deux semaines qui suivent. Ce taximan estime que la vente du carburant via l’application «Igitoro Pass » est émaillée d’injustice et de magouille. « Je pense que les travailleurs de la SOPEBU sont impliqués dans ces magouilles parce que je ne comprends pas pourquoi ils n’alertent pas lorsqu’ils voient qu’une voiture consomme 150 litres. J’ai appelé un agent de la SOPEBU mais son numéro n’est jamais disponible. Ce système de distribution de carburant est émaillé d’injustice et de tricherie. »

Il y a d’autres Burundais qui rencontrent ce genre de problèmes depuis le lancement de cette application par la Société pétrolière du Burundi, SOPEBU, au début du mois d’octobre. Ils demandent au gouvernement du Burundi de réorganiser le système de vente du carburant pour qu’ils reçoivent un carburant suffisant pour leurs véhicules.

 

 

Indignation d'un Intellectuel à la veille de la Table Ronde des investisseurs à Bujumbura

Indignation d'un Intellectuel à la veille de la Table Ronde des investisseurs à Bujumbura

Si rien ne change, le mois de décembre 2024 accueille, à Bujumbura, une table ronde des investisseurs sur invitation du gouvernement du Burundi. À l'heure actuelle, rien ne présage un succès d'une telle initiative, vu la situation socio-économique qui règne au pays de Mwezi Gisabo.

Depuis une semaine, le gouvernement burundais vient de sortir une nouvelle recette, l'autosuffisance financière. Plus besoin de soutiens extérieurs, des bailleurs de fonds.  Nous allons décortiquer le stratagème…

En 2023, le gouvernement burundais, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International s’étaient mis d’accord sur un montage devant permettre au Burundi de combler ses déficits financiers. Un prêt de 260 millions de $ avait été octroyé et une première tranche de 60 millions avait été décaissée. Le gouvernement burundais devait remplir certaines conditions financières et autres liées aux décaissements des autres tranches.

Arrivé au moment du décaissement de la seconde tranche, on s'est rendu compte que les conditions de prêt n’avaient pas été remplies par l’État burundais. De nouveaux mensonges et l’argent n’a pas été décaissé. Le gouvernement burundais a alors sorti de son chapeau que le pays n’avait plus besoin d’aides extérieures, de bailleurs et qu’il était autosuffisant. Mensonges à nouveau, car rien n’apparaissait dans les caisses, rien comme montant en recettes.

Un subterfuge a alors été trouvé

Début décembre aura lieu une table ronde rassemblant le gratin des investisseurs internationaux qui sera à Bujumbura. Le gouvernement burundais, grâce à son laïus, compte voir alors arriver les milliards qui vont soulager sa trésorerie. Ici aussi, pour la majorité des économistes, l'argent des investisseurs ne va pas couler à flot, loin de là. La situation globale, financière, commerciale, sociale et économique est à mille lieues du minimum minimorum.

Rien qu’à la vue, en parcourant Bujumbura, ce sera l’effroi de voir une situation du pays qui est rebutante. Rien qu'à voir les poubelles de voiture qui sillonnent les rues de la ville, les pénuries d’eau, carburant, électricité, produits de première nécessité. Puis nos amis suisses vont se souvenir du médecin burundais Dr Sahabo, directeur de leur clinique Kira Hospital, destitué, emprisonné, depuis plus de deux ans, sans jugement. Le régime dictatorial ayant mis le grappin sur cette seule vraie clinique du pays. Le gouvernement sera pris à son propre mensonge.

Que va-t-il advenir ? Comment la population va-t-elle une nouvelle fois subir l'humiliation et les pertes financières qui l’accompagnent ? Quelle entourloupe, quel mensonge le gouvernement va devoir sortir ?

Burundi : La pénurie de gros billets entrave les transactions financières mobiles

Burundi : La pénurie de gros billets entrave les transactions financières mobiles

Les agents des sociétés de transfert et de retrait d'argent, ECOCASH et LUMICASH, rencontrent des difficultés dans leurs opérations en raison d'une pénurie persistante de billets de 5 000 et 10 000 francs. Cette situation crée des tensions avec les clients qui refusent souvent d'accepter les petites coupures.

 Selon les agents, l'absence de gros billets complique considérablement leur travail. Lorsqu'un client effectue un retrait de 100 000 francs, il est fréquent qu'il reçoive un mélange de coupures, dont une seule de 10 000 francs et le reste en petites coupures de 1 000 ou 2 000 francs, ce qui provoque des mécontentements. Les clients préfèrent recevoir des billets de plus grande valeur pour faciliter le transport et la conservation de l'argent. En conséquence, si un client constate l'absence de gros billets, il peut choisir de ne pas effectuer le retrait.

Les agents déplorent également que les banques ne leur fournissent pas suffisamment de grosses coupures lorsqu'ils tentent d'en obtenir. Selon Edouard Normand Bigendako, gouverneur de la banque centrale, les billets de 5 000 et 10 000 francs sont pourtant disponibles en quantité suffisante. Cependant, leur circulation est réduite durant les mois d'octobre et novembre, car beaucoup de personnes ne les utilisent pas en raison des activités agricoles saisonnières.

Cette pénurie a un impact direct sur la capacité des agents à satisfaire leurs clients et à maintenir un service efficace. Les agents insistent sur la nécessité d'une meilleure disponibilité des grosses coupures pour éviter la perte de clientèle et améliorer la fluidité des transactions financières mobiles.

 

 

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