Le Président Burundais s’engage à combattre les crimes économiques. Mis en tête de liste des autorités corruptibles par les institutions de Bretton Woods, a-t-il lui-même révélé, Evariste Ndayishimiye reconnait la situation critique de l’économie du pays et avoue même que si rien ne change, les fonctionnaires pourront prochainement manquer de salaires.
Ce 31 Octobre, le Président Evariste Ndayishimiye a réuni les responsables des secteurs de la sécurité nationale, de la défense, de la justice et de l’administration pour évaluer la situation sociale et sécuritaire. C’est dans cette réunion tenue à Bugarama en province Muramvya (centre du pays) que le Président de la République a annoncé avoir été accusé par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International de prendre le devant parmi les autorités corruptibles au Burundi. ‘’Est-ce que vous savez que la banque mondiale et le FMI pointent du doigt le gouvernement qu’il est le premier à être corrompu ? Ils disent que je suis le voleur numéro un. Vous savez ce que ça fait d’être pris pour un corrompu, de pratiquer la fraude des devises ? Ils me l’ont accusé et ça m’a fait tellement mal. Ils ont dit que je suis responsable de la fluctuation du taux de change de dollars. Donc, ils m’ont accusé que j’ai fixé le taux réel pour le marché noir et que je garde au plus bas le taux officiel afin de partager le reste avec les membres du gouvernement.’’ A annoncé le Président Evariste Ndayishimiye.
Rejetant une quelconque implication, le Président Ndayishimiye ne nie quand même pas que des crimes économiques sont commis et que la santé financière est très mauvaise. Le Président burundais a déclaré que si rien n’est fait, le pays se dirige droit vers une paralysie générale. ‘’Si nous ne soyons pas attentifs, aucun fonctionnaire n’aura plus son salaire, les médicaments ne seront plus disponibles, aucune semence ne sera plus achetée, les fertilisants ne seront plus disponibles et ce sera le chaos total.’’
Dans cette rencontre, le Président de la République s’est montré décidé à lutter contre ces crimes économiques, surtout le détournement des devises commis par des autorités. ‘’Quiconque sera attrapé en train de voler les devises, nous allons non seulement lui prendre ce qu’il aura sur lui mais aussi nous irons à son domicile pour y effectuer de la fouille perquisition. Peut- être qu’il aura une grande somme aussi chez lui. Je sais bien qu’il y a parmi vous ceux qui ont commencé à réfléchir comment ils vont cacher ces devises. Mais, vous vous trompez!’’
Et le Président Ndayishimiye a appelé ces autorités à contribuer à relever l’économie nationale et à songer, chacune dans son domaine, aux stratégies qui pourront aider à faire entrer plus de devises au pays : ‘’Je vous demande de me soutenir et de m’apporter votre aide sans exception aucune jusqu’à ce que nous gagnions cette bataille économique.’’