Camp de Nyarugusu : les réfugiés burundais s’inquiètent d’un retour forcé

Les réfugiés burundais du camp de Nyarugusu, en Tanzanie, expriment leur inquiétude après les propos tenus mercredi 20 août par le directeur général chargé des réfugiés. Lors d’une réunion visant à encourager le retour volontaire, il leur a annoncé qu’ils pourraient être ramenés au Burundi de gré ou de force.

La rencontre, dirigée par Sudi Mwakibasi, responsable des questions de réfugiés au sein du gouvernement tanzanien, avait pour objectif de les inciter à rentrer, affirmant que le Burundi est désormais un pays de paix et que leurs préoccupations ont été transmises au gouvernement burundais. « Les autorités ont répondu à toutes les questions soulevées par les réfugiés lors de la mission de sensibilisation. Je vous conseille de vous faire enregistrer pour retourner dans vos familles. La plupart des aides dont vous bénéficiez ont été orientées vers le Burundi », a déclaré M. Mwakibasi.

Ces réfugiés ont été informés que d’ici décembre, aucune organisation humanitaire ne travaillera plus dans le camp et qu’à partir de mars, il n’y restera plus aucun réfugié. Ils appellent la communauté internationale et le HCR à assurer leur protection et à vérifier la situation sur le terrain.