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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Clément Nkurunziza écrit au nouveau ministre de la Justice après sept ans de détention, accusé du massacre de 1995

Après sept ans de détention sans jugement, Clément Nkurunziza, ancien représentant des étudiants à l’Université du Burundi, poursuivi pour son implication présumée dans le massacre d’étudiants hutus en juin 1995, a adressé une lettre ouverte le 18 août au nouveau ministre de la justice. Il y dénonce des irrégularités juridiques qu’il estime contraires aux principes légaux et demande une justice équitable.

Dans cette correspondance, Nkurunziza exprime son profond désarroi après plusieurs années passées derrière les barreaux, alors que, selon lui, les accusations retenues à son encontre relèvent de « pures fabrications ». Il regrette que la justice burundaise refuse toujours de faire la lumière sur son dossier.

L’ancien leader estudiantin rappelle que son affaire avait été suspendue en mars 2021 par la Cour d’appel de Mukaza, faute de preuves, et qu’il n’a jamais été informé de la suite de la procédure. Il affirme que le ministère public, en collaboration avec certains membres d’associations estudiantines Zirikana, l’accuse d’avoir participé au massacre perpétré dans la nuit du 11 au 12 juin 1995.

Clément Nkurunziza rejette ces accusations. Il soutient qu’à cette époque, il n’était plus à la tête de la représentation estudiantine et se trouvait en convalescence à la clinique Prince Louis Rwagasore, après une longue hospitalisation. Il cite en outre le témoignage d’Anicet Mahoro, représentant des étudiants à cette période, qui, lors de son audition par le ministère public en 2019, n’a jamais mentionné son nom. Nkurunziza déplore que cette déposition n’ait pas été prise en compte par le procureur.

Il s’indigne également du fait que d’autres personnes citées dans cette affaire n’ont jamais été inquiétées par la justice, alors que lui reste détenu depuis sept ans.

Il appelle le ministre de la justice, Arthémon Katihabwa, à examiner son dossier avec impartialité et dans le respect des lois. Selon lui, la mémoire des victimes du 12 juin 1995 exige vérité et justice, mais cela ne peut justifier de condamner quelqu’un d’innocent.

Clément Nkurunziza a été arrêté le 22 mars 2018 et conduit au Service national de renseignement. Quelques semaines plus tard, le 5 avril, il a été transféré à la prison centrale de Ngozi.

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