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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Bujumbura: Les grosses coupures se raréfient à nouveau dans les institutions financières

Bujumbura: Les grosses coupures se raréfient à nouveau dans les institutions financières

 Depuis deux semaines, les détenteurs de comptes bancaires signalent un  manque de billets de cinq et de dix mille dans les banques commerciales et micro finances. Les clients de ces institutions financières comme des commerçants qui ont de temps en temps besoin de retirer de gros montants sont indisposés à déplacer de grosses sommes d’argent en petites coupures, mais aussi la scène attire davantage les brigands.

Les usagers des services bancaires surtout ceux qui effectuent les retraits en grosses sommes d’argent  se plaignent. Ils sont servis en billets de petites coupures de deux mille et mille francs, qui ne leur favorisent guère à transporter. Des sacs et emballages volumineux à contenir ces billets stimulent les prédateurs, explique cet habitant de Bujumbura. « Je suis un client de l’INTERBANK. Si j’ai besoin de retirer  cinq, dix millions ou encore plus, ils ne me servent que les billets de mille francs et deux mille francs. Dans ce cas, je suis obligé d’emporter cet argent dans un gros sac. Et cela nous cause de problèmes, surtout que des bandits deviennent intéressés par ces sacs volumineux.»

Les débiteurs de leurs comptes  s’interrogent sur la cause de cette carence de gros billets. « Ce 13 février,  je me suis rendu à la banque pour retirer un montant de 25 millions et on m’a servi en billets de deux mille francs. Imaginez-vous transporter une telle somme en petites coupures. Nous ignorons la cause, » ajoute une autre source de la capitale économique.

Les usagers des services bancaires demandent  à la Banque Centrale de résoudre ce problème non moins important, et ainsi  disponibiliser ces billets de cinq et de dix mille francs.

Nous n’avons pas pu  avoir la réaction des responsables de la Banque Centrale de la République.

Le problème de pénurie de grosses coupures au Burundi a commencé avec leur démonétisation en juin 2023 mais la situation avait fini par redevenir normale. A cette époque, la Banque Centrale n’avait pas aussi donné les raisons de ce manque de gros billets.

 

 

Des dizaines de  millions de dollars engloutis par un cyclone humain

Des dizaines de millions de dollars engloutis par un cyclone humain

Les distributions frauduleuses des devises à la Banque de la République du Burundi ne cessent de faire parler d’elles. Après le scandale révélé au mois de Février 2023 par la RPA concernant plus de 120 millions de dollars américains sortis frauduleusement de la banque centrale à destination d’une banque Kenyane, de nouvelles informations révèlent qu’une partie de ces montants colossaux, 27 millions de dollars américains, s’est volatilisée. Le patron du Service National des Renseignements, le Général Ildephonse Habarurema et l’ancien gouverneur de la BRB, Dieudonné Murengerantwari, seraient les seuls à connaître ce mystère.

 Cette question de détournement de millions de dollars ressemble à une boîte de pandore. Tenez. En Décembre 2022, 60 millions de dollars américains ont été transférés par la Banque Centrale BRB vers une banque commerciale Kenyane. ‘’Ces montants ont transité sur les comptes de la compagnie pétrolière dénommée PRESTIGE appartenant à un ressortissant rwandais du nom de Bonaventure Hakizimana,  une compagnie dans laquelle Angéline Ndayishimiye, première dame du Burundi, serait actionnaire.’’ Révèlent nos sources.

Quelques mois après, plus précisément au mois de février 2023, un autre montant de 63 millions de dollars américains a été décaissé dans les mêmes circonstances, ramenant ainsi à 123 millions de dollars la somme détournée en l’espace de 3 mois seulement, et ce dans un pays où les devises font cruellement défaut alors que les agents de la BRB n’ont pas cessé de tirer sur la sonnette d’alarme.

Après enquêtes, la RPA a découvert que l’ordre de décaisser cet argent émanait directement du Général Ildephonse Habarurema, Directeur Général du Service National des Renseignements Burundais. Interrogé avant de débloquer ces fonds, ce dernier aurait évoqué le ‘’secret défense’’ et aurait affirmé que l’ordre émanerait du Président Ndayishimiye en personne. Ce qui a suscité une mésentente au sein des ténors du parti CNDD-FDD jusqu’à mettre sur place une commission chargée d’enquêter sur ce détournement.

Selon des sources dignes de foi au sein du ministère des finances, les enquêteurs ont découvert un autre trou de 27 millions de dollars, c’est-à-dire à peu près 80 milliards de francs burundais, qui sont cette fois-ci sans aucune trace. ‘’La commission a déjà remis son rapport au Président Ndayishimiye et ce dernier a demandé au Général Ildephonse Habarurema de s’expliquer là-dessus.’’ Affirment nos sources au sein du bureau de la Présidence de la République.

Pourtant, ces explications se font toujours  attendre. Et la question que se posent plus d’un est de savoir si le Général Ildephonse Habarurema, eu égard du partenariat PRESTIGE-PREMIERE DAME,  a réellement agit sur ordre du Président Ndayishimiye ou sur son propre compte.

La croissance économique toujours freinée par plusieurs défis, selon les experts du FMI

La croissance économique toujours freinée par plusieurs défis, selon les experts du FMI

Certaines réformes n'ont pas permis la réelle reprise économique au Burundi selon les récentes conclusions des experts du FMI. Lors de leur visite dans le pays au mois de janvier, ces experts ont remarqué notamment la persistance du bas niveau des réserves de change.

Le niveau des réserves de change est relativement bas au Burundi. Les experts du Fonds Monétaire International parlent de réserves de 96,4 millions de dollars, soit seulement 24 jours d'importations à la fin de 2023. Ces experts évoquent quelques raisons qui ont permis d’atténuer la pression sur ces réserves de change. C’est notamment le regain des transferts de fonds privés, les exportations d'or, le premier décaissement du Fonds Monétaire au titre de la Facilité Elargie de Crédit et d'autres appuis de bailleurs de fonds. Ainsi la viabilité extérieure reste un défi selon ces experts qui ont effectué une mission d’une dizaine de jours au Burundi pour des discussions liées à cette Facilité Elargie de Crédit de 38 mois approuvée par le FMI en juillet dernier. La dépréciation du taux de change, qui était de 38% en mai dernier, a atteint 55% récemment selon ces experts. Ils indiquent aussi que l'augmentation des prix à la pompe et du volume des importations de carburant a permis d’atteindre le prix de revient afin de contenir les subventions implicites et de limiter les pénuries. Selon ces experts du FMI, les pressions inflationnistes étaient élevées en 2023, avec une inflation moyenne estimée à environ 27%. Ils précisent que ces pressions inflationnistes se sont atténuées durant le dernier trimestre de l’année. Selon leurs prévisions, l’inflation moyenne devrait baisser à environ 22% en 2024.

Les experts du FMI expliquent toutefois que la croissance économique, qui était de 1,8% en 2022, s’est redressée pour atteindre 2,7% en 2023. Mais, selon eux, une activité économique relativement faible au premier trimestre de 2023 et la pénurie de carburant ont entravé la reprise économique. Selon leurs prévisions, cette croissance devrait s’accélérer pour atteindre 4,3% en 2024 grâce à une forte production agricole, des investissements productifs et des réformes en cours.

Dans leur rapport, ces experts indiquent que le Fonds Monétaire International est engagé à soutenir les efforts des autorités burundaises visant à atteindre les objectifs du programme soutenu par la Facilité Elargie de Crédit. 

Spéculation sur le sucre, des administratifs  de Nyakabiga pointés du doigt

Spéculation sur le sucre, des administratifs de Nyakabiga pointés du doigt

La distribution du sucre dans la zone Nyakabiga en mairie de Bujumbura est caractérisée par un  favoritisme. Selon la population de ladite zone,  les autorités se taillent  la part du lion pour  revendre le produit  à un prix exorbitant.

Ce jeudi 26 janvier, les habitants de la zone Nyakabiga avaient été avertis  que l’administration leur distribuera du sucre. Alors qu’ils s’étaient présentés  en grand nombre, cette denrée n’a été donnée qu’à une poignée de gens. «Très peu de personnes ont pu avoir ce sucre, une dizaine je dirais. Alors qu’ils nous avaient dit qu’il n’y a plus de sucre, nous les avons vus le distribuer à des autorités.»  Déplore une source de Nyakabiga qui affirme que ces autorités revendent le sucre à des prix exorbitants.

Dans cette zone Nyakabiga, certains  commerçants  grossistes  ont été également  l’autorisation de distribuer du sucre à la population. Une distribution conditionnée, dénoncent les habitants de la zone. «Ceux qui détaillent le sucre sont des commerçants ayant de grandes boutiques et alimentation. Un kilogramme de sucre coûte 3200 francs et dans certains magasins l’on exige aux clients d’acheter  deux kilos à 7 mille francs pour être servi.» Ces grossistes aussi sont accusés de détourner une partie de la quantité de sucre reçue.

Les habitants de la zone Nyakabiga déplorent que toutes ces magouilles s’opèrent sous les  yeux des autorités  administratives à la base notamment le chef de colline et le chef de zone Nyakabiga. 

Nous n’avons pas pu avoir la réaction de l’administration de cette zone Nyakabiga. 

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