Burundi : Le Premier ministre Gervais Ndirakobuca en tête de liste aux sénatoriales dans la province de Bujumbura
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La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a validé les listes des candidats aux élections sénatoriales du 23 juillet 2025. En tête dans la province de Bujumbura, l’actuel Premier ministre Gervais Ndirakobuca attire l’attention, en raison des implications constitutionnelles liées à sa double position.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié la liste officielle des candidats retenus pour les élections sénatoriales prévues le 23 juillet 2025. Parmi les figures les plus en vue, l’actuel Premier ministre du Burundi, Gervais Ndirakobuca, alias Ndakugarika, se trouve en tête de liste dans la nouvelle province de Bujumbura.
L’annonce, faite par le président de la CENI, valide ainsi l’ensemble des candidatures enregistrées à travers les nouvelles entités administratives du pays. Cette confirmation a immédiatement attiré l’attention de l’opinion publique, compte tenu du statut politique central de Gervais Ndirakobuca.
L’article 142 de la Constitution du Burundi est clair : « Les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de toute fonction publique, activité professionnelle ou mandat parlementaire. » Cette disposition est renforcée par l’article 151 du Code électoral : « Le mandat de sénateur est incompatible avec toute autre fonction à caractère public, électif ou non. »
Autrement dit, si Gervais Ndirakobuca est élu sénateur, il devra quitter immédiatement ses fonctions de Premier ministre, conformément aux exigences légales. Cette situation conduirait le Burundi à connaître un nouveau Premier ministre, ce qui porterait à au moins trois le nombre de chefs du gouvernement d’ici 2027.
Une autre figure politique attire également l’attention : Révérien Ndikuriyo, secrétaire général du parti CNDD-FDD. Il figure en tête de liste dans la nouvelle province de Burunga. Contrairement au poste de Premier ministre, aucune disposition légale ni dans la Constitution, ni dans le Code électoral n’interdit à un sénateur d’exercer des responsabilités partisanes. Révérien Ndikuriyo pourrait donc cumuler, sans obstacle juridique, les fonctions de sénateur et de secrétaire général de son parti.
Ces candidatures soulignent l’enjeu stratégique du scrutin sénatorial de 2025, dont l’issue pourrait entraîner des recompositions notables au sein de l’exécutif burundais.
