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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Crise de carburant: Bujumbura sans bus de transport

Crise de carburant: Bujumbura sans bus de transport

Ce lundi 06 mai, les parkings de bus qui assurent le transport en commun au centre-ville de Bujumbura étaient vides, sans aucun véhicule, suite à la pénurie de carburant. Les habitants de la capitale économique ne savent plus à quel saint se vouer, car ils n’ont plus de moyens de déplacement.

Les parkings des véhicules de transport en commun qui se trouvent sur la place de l’ancien marché de Bujumbura, habituellement mouvementés, étaient vides la matinée de ce lundi 06 mai 2024 parce qu'il n’y avait pas de passagers ni de véhicules.

Avec une grande peine, les habitants de la capitale Bujumbura qui se sont entretenus avec la RPA  «  demandaient l’intervention divine pour résoudre le problème de manque de carburant au Burundi. » En effet, les véhicules qui assurent le transport des personnes et des marchandises semblent avoir campé sur les différentes stations-service de Bujumbura où il se remarque de très longues files de véhicules qui attendent que le carburant soit disponible.

Le problème du manque criant de carburant s’observe depuis un certain temps dans tout le pays. L'essence comme le mazout sont devenus très rares.

Les habitants du Burundi font savoir qu’ « ils font face à de grandes difficultés pour se rendre au travail ou encore conduire les enfants à l’école, car ils sont tous obligés de se déplacer à pied. » Une situation qui engendre des conséquences très négatives sur le rendement scolaire, mais également elle impacte négativement tous les domaines du pays.

La population constate impuissamment l’échec du gouvernement, bien que le président Evariste Ndayishimiye avait promis, il y a de cela deux ans, de résoudre lui-même le problème.

 

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Photo : Parking de Bujumbura (lundi 06/05/2024)

SOSUMO & SARRAI Group, mariage reporté

SOSUMO & SARRAI Group, mariage reporté

 Le conseil d’administration de la Société Sucrière de Moso a annoncé le 4  du mois en cours que le démarrage du partenariat entre SOSUMO et SARRAI  Group n’aura pas lieu ce 18 avril comme précédemment annoncé. L’heure est à la mise en place de la commission pour l’évaluation de la valeur patrimoniale de la SOSUMO.                                                 

Lors d’une réunion tenue en date du  4 avril, les représentants des travailleurs de la SOSUMO indiquent que l’Administrateur Directeur Général de la SOSUMO   leur a révélé qu’il ne savait pas d’où était venu la date du 18 avril donnée par Onésime Niyukuri, le porte-parole du ministère du commerce comme date de démarrage du partenariat de la SOSUMO et SARRAI Group, une usine de l’Ouganda. 

Il faut d’abord évaluer la valeur du patrimoine de la SOSUMO, et une commission chargée de cette mission a été mise en place. Ce qui devrait déterminer quelle sera la part de chacun dans ce partenariat, comme le témoigne ce travailleur de la SOSUMO.  La raison avancée est que l’on en est encore au stade d’analyse de la valeur patrimoniale de la SOSUMO. Une commission a été créée et est déjà à l’œuvre. Après cette analyse, on pourra inviter SARRAI Group pour lui présenter la valeur du patrimoine de la SOSUMO, ce qui pourra déterminer la part de chacun des deux partenaires. »

La commission mise en place pour évaluer la valeur patrimoniale de la SOSUMO est composée de quelques cadres de la SOSUMO et des représentants du gouvernement de Gitega.

Sans préciser le nouveau rendez-vous du démarrage de ce partenariat avec SARRAI Group, l’Administrateur Directeur Général de la SOSUMO a, via les ondes de la Radio Isanganiro le 11  avril, révélé qu’ils étaient en train de mener des négociations avec SARRAI Group pour pouvoir définir les modalités de partenariat avec SARRAI Group. L’ADG Aloys Ndayijengurukiye avait tenu à préciser que l’objectif était de pouvoir y aller vite pour démarrer le plus tôt possible.

Une situation crispante

 La campagne de production du sucre ne pourra pas débuter à temps comme d’habitude. L’annonce a été faite par les responsables de l’usine lors de la même réunion avec les représentants des travailleurs. Aloys Ndayikengurukiye, Administrateur Directeur Général de SOSUMO a, selon notre source, indiqué aux représentants des travailleurs que c’est suite à l’état de machines indispensables dans la production du sucre qui sont en panne et dont la réparation tarde toujours. Il s’agit de la chaudière, du turbo-alternateur et de la centrifugeuse. L'Administrateur Directeur Général de la SOSUMO a, selon ses travailleurs, expliqué que la société indienne qui devait réparer ces machines tarde à arriver. Elle exigerait une importante somme d’argent, situation à laquelle la SOSUMO ne serait pas préparée. Cet état de chose inquiète le personnel de la SOSUMO. Certains estiment même que la campagne ne pourrait même pas débuter avant aout. « Tellement la réparation des machines qui sont en panne est complexe qu’elle ne pourrait pas se faire en quelque temps ».  A déclaré un des travailleurs de la SOSUMO.

A part ce problème de matériels qui pourrait gâcher la saison et générer de lourdes conséquences à l’usine et à son personnel, le partenariat SOSUMO-SARRAI Group inquiète également le personnel. Ils pensent qu’une bonne partie sera renvoyée.

« Dans la réunion du 4 avril, nous avons cherché à savoir ce qu’adviendrait du personnel de la SOSUMO puisqu’on était en train d’évaluer le patrimoniale de la SOSUMO. Nous avons voulu savoir si SARRAI Group n’aurait pas le dernier mot quant à l’avenir des travailleurs si elle se retrouvait avec plus de 50%  d’actions. »  Indique un des travailleurs de la SOSUMO qui s’est confié à   la RPA

 

L’ADG tranquillise

Au sujet du retard que devrait connaitre la campagne de la production du sucre, Aloys Ndayikengurukiye Administrateur Directeur Général de la SOSUMO a tenu de rappeler aux représentants des travailleurs de cette usine que ça n’aura pas était la première fois que le démarrage de la campagne de production du sucre tarde. Mais l’usine a toujours survécu, aurait déclaré l’ADG Aloys Ndayikengurukiye dans la réunion du conseil d’administration du 4 avril.

Quant à la crainte de se faire renvoyer en cas de mariage,  SOSUMO & SARRAI Group, Aloys Ndayikengurukiye a annoncé que ce partenariat devrait plutôt exiger une augmentation d’employés.  « Soyez sans crainte. Personne ne sera renvoyé, par contre, on aura besoin d’en embaucher d’autres puisqu'ils installeront une autre usine. On aura alors besoin de près de 1000 travailleurs. Aujourd'hui, nous sommes au tour de 600. »

 L’Administrateur Directeur Général de la SOSUMO a aussi indiqué qu’ils auront aussi besoin d’un plus grand nombre de travailleurs saisonniers,   a tenu à préciser notre source à la SOSUMO.

 

Fête du travail : célébration sans salaires

Fête du travail : célébration sans salaires

La fête du travail a été célébrée au Burundi comme dans différents autres pays. Une célébration faite sans enthousiasme suite aux conditions difficiles auxquelles font face actuellement les travailleurs du Burundi.

Les fonctionnaires de l’État ont célébré ce mercredi 1ᵉʳ mai 2024, la fête du travail et des travailleurs sans qu’ils aient perçu leurs salaires. Le défilé était par conséquent moins animé partout sur les lieux des cérémonies.

« C’est la première fois que nous célébrons cette journée sans avoir perçu de salaires. En plus, le coût de la vie ne cesse de grimper alors que nos salaires restent les mêmes. » A Regretté un des fonctionnaires de l’État.

Au chef-lieu de la capitale politique, Gitega, dans son allocution circonstancielle, le président de la Confédération des Syndicats du Burundi, COSYBU, a dénoncé d’abord le comportement divisionniste et discriminatoire qui caractérise les employeurs dans différents secteurs. Selon Michel Turibamwe, au lieu de créer plus d’emplois, le gouvernement fait plutôt obstruction à certaines sources de revenus chez la population.

 « Il y a des employeurs et des chefs de services qui entretiennent la discrimination et la division au sein du personnel pour pouvoir commettre des délits sans aucune intervention. L’on constate également des employeurs autoritaires qui excluent le dialogue avec leurs sujets. C’est une attitude qui les déshonore. Des mesures concernant les travailleurs sont arrêtées ces derniers temps sans qu’il y ait des séances de concertation. Entre autres mesures, la suspension des indemnités, la suspension des cotisations syndicales, la mesure relative aux soldes des retraités, la mesure interdisant aux vélos et aux motos de franchir certaines zones et autres. »

Dans son discours à la nation, le chef de l’État a réaffirmé que la corruption et la malversation économique entretenue par les autorités du pays sont les principaux facteurs qui minent le développement national à tous les échelons.  « Par rapport aux facteurs qui ont influencé le mauvais rendement, l’on citerait le manque de patriotisme chez certains dirigeants du pays, la paresse, la malversation économique, la corruption, le manque d’esprit déontologique et le non-respect de la vision nationale. »

Alors que le peuple burundais crie à la famine sans précédent, le président Ndayishimiye avance plutôt une bonne récolte avec un excédent à exporter sur le marché international.

Labyrinthe ou malversation éhontée? Les cultivateurs de maïs restent victimes de l’imbroglio administratif

Labyrinthe ou malversation éhontée? Les cultivateurs de maïs restent victimes de l’imbroglio administratif

Un délai de 5 jours, tel est l’ultimatum lancé par le premier ministre Gervais Ndirakobuca à l’endroit de l’ANAGESSA, l’Agence Nationale de Gestion du Stock Stratégique Alimentaire, pour solder tous les impayés que cette agence gouvernementale doit aux cultivateurs de maïs. Le chef du gouvernement burundais a, de par ses propos, insinué que les justifications fournies par les responsables de l’ANAGESSA ne sont pas du tout fondés.

L’annonce de la nouvelle campagne d’achat de la production du maïs par l’ANAGESSA  est tombée au mois de février 2024. Une fois au courant, les cultivateurs ont aussitôt alerté, car ils craignaient d’être encore une fois arnaqués par le gouvernement, à travers l’ANAGESSA comme ce fut le cas l’année dernière. Et le temps leur a donné raison car ce qu’ils craignaient a fini par arriver. En effet, la plupart d’entre eux n’ont toujours pas reçu l’argent issu de la vente de leur récolte de maïs. Raison pour laquelle cette question a été posée au porte-parole du ministère de l’agriculture et de l’élevage lors d’une émission des porte-paroles des institutions animée le 29 mars de cette année au chef-lieu de la province Karusi. Clément Ndikumasabo a, ce jour-là, essayé tant bien que mal, de justifier les raisons à l’origine de cette situation.  « La seule raison que nous pouvons donner, c’est que la récolte a dépassé nos attentes, car les cultivateurs se sont beaucoup investis et ça a payé. Malheureusement, le budget prévu pour l’année 2023-2024 était largement inférieur et n’a pas suffi à cause justement de cette surproduction. »

Cette réponse n’a pas du tout convaincu le premier ministre. Dans une réunion avec les cadres des institutions concernées par l’agriculture tenue ce 08 avril, Gervais Ndirakobuca s’en est plutôt pris au ministère de l’agriculture et à l’ANAGESSA qui, selon lui, ne maîtrisent apparemment pas bien en quoi consiste leur travail. Et le premier ministre de leur rappeler ce à quoi ils sont appelés. « Le gouvernement est en train d’acheter la production interne du maïs. Ne prenez plus comme prétexte que vous avez cultivé votre maïs en Tanzanie. Si c’est réellement le cas, allez vendre votre production en Tanzanie même. Vous, administratifs et responsables du secteur agricole, êtes très bien au courant de tout ce qui est en rapport avec les superficies cultivées ainsi que les propriétaires de ces champs de maïs. On ne peut pas acheter leur soi-disant récolte, de tout ce monde qui profite de la pauvreté des agriculteurs afin de les arnaquer. »

Ces personnes qui profitent de la précarité des cultivateurs sont en fait les commerçants. Un fait que le porte-parole du ministère de l’agriculture a également reconnu. Et Clément Ndikumasabo de les rappeler à la raison en leur intimant l’ordre de se conformer au prix officiel fixé par le gouvernement.  « Je voudrais faire un clin d’œil aux commerçants qui raflent la production de la population pour des miettes. Qu’ils se ressaisissent ou qu’ils se retirent s’ils ne peuvent pas respecter les prix fixés par le gouvernement. » A–t-il fait un clin d’œil aux commerçants en général, et à ceux qui spéculent en particulier.

De son côté, le chef de la primature a fustigé ces supplications du ministère de l’agriculture et a plutôt mis en garde tout commerçant qui s’impliquera désormais dans l’achat de la récolte du maïs de la population. « Pour arriver au chiffre de 1 700 BIF par kilo de maïs, on a pris en compte le coût de la production. C’est pour cela que cet argent est destiné aux cultivateurs et non aux commerçants. Que je n’entende plus parler des gens qui viennent vendre du maïs alors qu’ils n’ont rien cultivé pour récolter une quelconque production.  Seul le maïs des cultivateurs avérés est concerné. La police doit nous aider à confisquer tout le maïs entré clandestinement à partir des pays voisins. Et vous les administratifs et responsables du secteur agricole, sensibilisez la population afin de l’empêcher à vendre au rabais leur production. Vous devriez aussi sanctionner sévèrement tous ces spéculateurs. »

Quant aux plaintes des cultivateurs qui n’ont pas encore reçu leur argent issu de la vente du maïs, le ministre Ndirakobuca a donné un ultimatum de cinq jours maximum à l’ANAGESSA pour régulariser tous ces agriculteurs. « Tout l’argent que l’ANAGESSA reçu doit d’abord servir à éponger toutes ses dettes. Après cela seulement, le ministère des finances votera un autre budget. Mais évitons de nous mettre dans de telle situation. Débrouillez-vous pour régulariser tous les cultivateurs d’ici 3 ou 4 jours. Au plus tard vendredi, je veux que tout ça soit déjà réglé.  Tous ces 26 milliards doivent servir à cette fin. »

Le vendredi en question est ce vendredi 12 avril.

 

Les cultivateurs paient les pots cassés de cet amalgame

Les grognes fusent de partout concernant les irrégularités observées dans l’achat du maïs de la population par l’ANAGESSA. A titre illustratif, en province Ngozi, les revendications sont multiples. Premièrement, les agriculteurs font savoir qu’ils n’ont été payés que sur la moitié de la récolte déposée. Deuxièmement, même le prix officiel fixé par le gouvernement n’a pas été respecté, comme en témoigne cet habitant de la commune Busiga. « Vendredi, nous avons été très étonnés. Ceux qui étaient là-bas nous ont qu’ils leur ont donné la moitié. Imaginez-vous par exemple celui qui a donné 100kg et qui n’a été payé que l’équivalent de 50 Kg. Ils leur ont ensuite dit que la suite leur sera communiquée sans toutefois leur donner un quelconque rendez-vous. De plus, on leur a donné 1 200 BIF par Kilo alors que le prix officiel est de 1 700 BIF. Et cela fait trois semaines que l’ANAGESSA a collecté ce maïs. »

A Kirundo, c’est presque le même refrain sauf que là-bas au moins, les prix ont été respectés malgré que les lamentations ne manquent pas. « Il est vrai qu’on a reçu 1 700 BIF par Kilogramme de maïs. Mais le problème est qu’on n’avait droit qu’à la moitié de la récolte donnée, c’est-à-dire que celui qui avait donné 100 kilos était payé seulement pour 50, et celui qui a donné 200 kilos ne recevait que l’équivalent de 100 kilos uniquement.’’

Frustrés et révoltes par ce désordre et ces magouilles, les cultivateurs demandent de recevoir la totalité du montant équivalent à la production vendue. Au moment où l’ANAGESSA leur a fait savoir que la première tranche est considérée comme clôturée pour ceux qui ont déjà reçu une partie de la vente de leur récolte, les cultivateurs de la commune Busiga demandent quant à eux au gouvernement de les rétablir dans leurs droits, car ils ne s’expliquent pas comment une institution étatique peut acheter leur récolte à des prix différents.

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Photo : Gervais Ndirakobuca, premier ministre de la République du Burundi

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