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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Détournement de fonds à la présidence : Une irresponsabilité qui menace la vie du président Ndayishimiye

La gestion des finances et des ressources humaines à la présidence de la République du Burundi suscite de vives inquiétudes, tant en raison des pratiques de détournement de fonds que de l’insuffisance criante du personnel. Selon des sources internes, ces dysfonctionnements pourraient mettre en péril la sécurité du président Evariste Ndayishimiye.

Les employés de la présidence, dont les cadres et cadres moyens, touchent des salaires mensuels qui frôlent la misère. En effet, la majorité d’entre eux perçoit moins de 50 dollars par mois, avec des salaires compris entre 200 000 et 500 000 francs burundais. Une situation d’autant plus préoccupante que ces salaires ne couvrent même pas les frais de transport, les employés devant financer eux-mêmes leurs déplacements.

Pire encore, beaucoup ne bénéficient d’aucun contrat formel, ce qui complique leur accès aux crédits bancaires. Pour contourner cet obstacle, certains regroupent leurs demandes de crédits, mais se retrouvent alors à devoir assumer les dettes de collègues démissionnaires.

Une situation qui frustre particulièrement le personnel est l'écart entre leurs conditions de travail et le mode de vie de certains dirigeants de la présidence. Edmond Dieudonné Hakizimana, directeur général chargé de la gestion et de l'administration à la présidence, est particulièrement pointé du doigt. Très proche de la famille présidentielle, il est accusé de s'immiscer dans la gestion financière d'autres ministères, notamment en ce qui concerne l'achat de matériels divers en vue d’opérer des détournements de fonds.

Un des exemples les plus flagrants de mauvaise gestion concerne l'achat de machines destinées au forage de l’eau pour le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de l’Environnement. Ces équipements, d'une valeur de 5 milliards de francs burundais, n’ont jamais été utilisés et sont actuellement laissés à l’abandon, se détériorant dans les locaux de la présidence. Selon des informations fiables, ce dossier a été classé sans suite, malgré l’ampleur du scandale.

La situation s’aggrave avec l'état des véhicules de la présidence. De nombreux véhicules, désormais inutilisables, sont entreposés dans les enceintes de la présidence. Le seul garage qui assurait leur entretien a cessé de prendre en charge les réparations en raison d’arriérés de factures impayées. En conséquence, une partie du personnel a recours à des pratiques douteuses, vendant certaines pièces détachées pour arrondir leurs fins de mois.

Mais ce qui inquiète particulièrement, c’est la mise en danger de la sécurité du président Evariste Ndayishimiye. Le chef-protocole de la présidence, faute de véhicule en état de marche, est contraint de louer des voitures à l’extérieur, exposant ainsi le président à de potentielles failles sécuritaires.

Une partie du personnel appelle à une réforme urgente de l'administration de la présidence. Ces travailleurs demandent au président Ndayishimiye de prendre des mesures concrètes pour assainir la gestion des finances et améliorer les conditions de travail du personnel, dans l’intérêt de la sécurité nationale et du bon fonctionnement des institutions.

Rosine Guilaine Gatoni, porte-parole du président, contactée à plusieurs reprises par la rédaction de la RPA, a jusqu'à présent refusé de commenter cette situation.

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