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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

RDC : Le camp de transit des demandeurs d’asile burundais atteint par la variole du singe

RDC : Le camp de transit des demandeurs d’asile burundais atteint par la variole du singe

Le camp de transit  des Burundais,  demandeurs d’asile  à Sange en RDC est menacé  par la variole du  singe. Hébergeant  plus de 1200 Burundais, ce camp de transit est pris comme le foyer  de cette épidémie dans  cette localité de Sange.

 

Ce jeudi 15 août 2024, plusieurs cas de variole du singe ont été signalés  à l'hôpital central de Sange dans la plaine de la Ruzizi, province de sud Kivu en République Démocratique du Congo. La majeure partie des malades étaient des demandeurs d'asile burundais du camp de transit de Sange. C'est ce camp de transit qui est pris pour épicentre de cette maladie, selon nos sources au sein de la société civile au Sud Kivu. D’après ces sources, les cas de la maladie  ont commencé à augmenter dans cette région depuis fin juillet. Le camp de transit des demandeurs d'asile burundais n'a pas été épargné. Ce qui inquiète plus la société civile,  c'est l'inertie des administratifs. Aucune action n'a été entreprise pour freiner la propagation. Il n’y a même pas de centre  des cas déjà déclarés positifs.

La situation  risque d'être catastrophique dans ce camp de transit. Il héberge plus de 1200 demandeurs d'asile burundais qui vivent dans la promiscuité. Et la propagation de la maladie jusqu’au Burundi est très facile. Quelqu’un en provenance de Sange  pourrait joindre  directement la localité de Gasenyi en commune Buganda de la  province Cibitoke après avoir traversé la rivière Rusizi. Même si la frontière entre le Burundi et la RDC via la Rusizi est officiellement fermé depuis  la période de la pandémie de covid 19, des trafics frauduleux demeurent. Des Burundais font des va-et-vient au quotidien vers la RDC, les Congolais de même.

L’Union Africaine intervient dans la lutte contre le Mpox

L’Union Africaine intervient dans la lutte contre le Mpox

L’Union Africaine n’est pas restée indifférente face à l’épidémie de Mpox. Elle a débloqué plus de  10 millions de dollars de fonds d’urgence pour les centres africains de contrôle et de prévention des maladies. L’organisation africaine indique que depuis janvier à juillet cette année, 461  personnes sont mortes de cette épidémie dans 12 des pays membres.

Depuis 2023, des cas de Mpox ont été signalés dans les cinq régions d'Afrique : Centre, Est, Nord, Sud, Ouest, affectant un total de 17 pays qui sont le Bénin, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, la Côte d'Ivoire, la République Démocratique du Congo, l’Égypte, le Ghana, le Kenya, le Libéria, le Maroc, le Mozambique, le Nigeria, le Rwanda, le Soudan et l’Afrique du Sud.  

Une approche régionale et transfrontalière forte est nécessaire pour contrôler l’épidémie, précise le communiqué de l’Union Africaine sorti à Addis-Abeba le 5 août dernier. Ce communiqué annonce que de janvier à juillet 2024,  15 074 cas de Mpox ont été déclarés, parmi lesquels 2 853 confirmés et  12 221 suspectés. Parmi ces cas, il a été enregistré 461 décès ont été signalés dans douze États membres de l'UA, soit un taux de létalité de 3,06 %. Selon le communiqué, cela représente une augmentation de 160 % des cas et de 19 % des décès en 2024 par rapport à la même période en 2023.

L'Union africaine   a donc approuvé d'urgence 10,4 millions de dollars dans les fonds COVID existants pour les centres africains de contrôle et de prévention des maladies pour soutenir les efforts en cours pour lutter contre cette épidémie de Mpox qui ne continue à se propager sur le continent.

Le financement débloqué par le comité des représentants permanents viendra, selon ce communiqué, compléter les efforts nationaux des gouvernements africains et le soutien de divers partenaires pour renforcer cinq domaines critiques dans la région pour lutter contre Mpox.

 

La variole du singe déclarée urgence de santé publique par l’agence de santé de l’Union Africaine

L'agence de santé de l'Union Africaine a déclaré, ce mardi, que la variole du singe était une urgence de santé publique. Cette agence demande aux partenaires internationaux de ne plus ignorer le continent africain.

En déclarant la variole du singe urgence de santé publique ce mardi 14 août 2024, l’ensemble des centres de contrôle et de prévention des maladies en Afrique exhorte les partenaires internationaux à apporter le soutien nécessaire aux Etats africains. L’agence de santé de l’Union Africaine rappelle qu’entre mai 2022 et juillet 2023, cette maladie a été déclarée urgence de santé publique de portée internationale par l’OMS mais que l’Afrique n’a pas reçu le soutien dont elle avait urgemment besoin pendant cette période. Alors que les cas mondiaux commençaient à diminuer, l’escalade des chiffres en Afrique a été largement ignorée, ajoute l’agence panafricaine.  

Dans son communiqué de presse de ce mardi, l’agence de santé de l’Union Africaine indique qu’au moins 13 pays africains, dont des pays non touchés auparavant comme le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, ont signalé des épidémies de variole du singe. Selon le communiqué, jusqu’à présent en 2024, ces pays ont confirmé plus de 2 800 cas et plus de 500 décès, principalement en République Démocratique du Congo.

Cette déclaration de l’urgence sanitaire permettra de mobiliser des ressources dans les pays touchés, de débloquer des financements essentiels, de renforcer la communication des risques et l’engagement communautaire, de stimuler les efforts de surveillance et de tests en laboratoire et d’améliorer les capacités des ressources humaines pour répondre efficacement à la variole du singe de la même manière.

Il n’est pas nécessaire d’imposer des restrictions de voyage pour le moment selon le directeur général de l’agence de santé de l’Union Africaine, Docteur Jean Kaseya. Il explique que la déclaration de la variole du singe comme urgence de santé publique permet de forger de nouveaux partenariats, de renforcer les systèmes de santé, d’éduquer les communautés et de fournir les interventions vitales où elles sont le plus nécessaire en Afrique.

Les centres de prévention et de contrôle des maladies en Afrique précisent aussi qu’ils ont signé des accords avec des agences européennes pour fournir plus de 215 mille doses de vaccin qui seront distribués équitablement en donnant la priorité aux besoins locaux dans les Etats membres touchés.

La variole du singe, une urgence de santé internationale ?

L’Organisation mondiale de la Santé OMS compte convoquer un comité d'urgence pour déterminer si l'épidémie de variole du singe constitue une urgence de santé publique de portée internationale au vu de la récente propagation de la maladie. Tedros Adhanom Ghebreyesus,  Directeur Général de cette organisation, l’a annoncé ce mercredi dans un point de presse.

 La vitesse de propagation de la variole du singe en dehors de la République Démocratique du Congo et le risque de propagation à l’échelle internationale, inquiètent l’Organisation mondiale de la Santé, OMS. Ce 07 août, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de cette organisation, a tenu une conférence de presse et a annoncé   la convocation d’un comité d'urgence en vertu du règlement sanitaire international.

  « Compte tenu de la propagation de la variole du singe en dehors de la RDC et du risque de propagation internationale à l'intérieur et à l'extérieur de l'Afrique, j'ai décidé de convoquer un comité d'urgence, conformément à la réglementation internationale, pour me conseiller sur la question de savoir si l'épidémie constitue une urgence publique de portée internationale. Le comité se réunira dès que possible et sera composé d'experts indépendants issus de diverses disciplines pertinentes du monde entier. »  

 L’OMS a mis en place un plan de riposte régionale et a disponibilisé un fonds de réserve de l'OMS pour les situations d'urgence afin de soutenir l'intensification de la réponse.

« L'OMS a élaboré un plan de réponse régional qui nécessite 15 millions de dollars pour soutenir les activités de préparation et de réponse. Nous avons débloqué 1 million de dollars du fonds de réserve de l'OMS pour les situations d'urgence dans le but de soutenir l'intensification de la réponse et nous prévoyons d'en débloquer davantage dans les prochains jours. Il existe deux vaccins de la variole du singe qui ont été approuvés par l'OMS et qui sont recommandés par le groupe stratégique d'experts de l'OMS sur la vaccination ou la recherche. » A déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus

45 milliards de francs burundais pour le plan de riposte national

Le Mpox continue son expansion à travers les districts sanitaires du Burundi. Dans une déclaration du ministère de la Santé, ce ministère a annoncé que 25 des 49 districts sanitaires que compte le pays ont déjà au moins un cas de Mpox. Ainsi, le pays a validé ce mercredi  07 août un plan national de riposte contre cette épidémie qui devrait durer six mois.

 « C’est un plan qui coûtera approximativement  42 milliards de francs burundais ou 14 millions de dollars », a déclaré Dr Lydwine Baradahana, la ministre de la Santé.

Le ministère de la Santé a annoncé avoir enregistré jusqu’à mercredi, 55 cas positifs sur 200 alertes soir 30% des échantillons examinés.


Des populations urbaines épouvantées par le Mpox sous la négligence administrative 

Les habitants de certaines principales villes du pays s’en prennent aux autorités du pays qui négligent la Mpox malgré cette propagation.

« Nous apprenons de cette maladie de la variole du singe à travers les médias puisqu’il n’y a pas de sensibilisation y relative. Si elle nous atteint, nous allons mourir sans aucune autre forme de procès. Aucune mesure barrière n’a été prise. Elles avaient été émises par le maire de la ville, mais elles n’ont pas été mises en application. Comment se laver les mains sans de l’eau, ou encore comment prétendre que les gens ne peuvent pas s’approcher avec ces longues files d’attentes au parking de bus ou les gens se bousculent et s’entrent dedans. Actuellement, les passagers s’assoient et se serrent à six et d’autres restent debout dans les bus de transport en commun. » Se lamentent des habitants de la capitale économique, Bujumbura.

La province Rumonge est la plus exposée à cette épidémie suite au grand trafic des congolais qui s'observe au port de cette province. Les habitants de la ville de Rumonge s’inquiètent que bientôt la maladie les décimera. Ils évoquent le trafic et les mouvements transfrontaliers avec la RDC, le pays voisin où cette maladie prend origine et s’y manifeste avec violence. « Cette maladie nous effraie beaucoup ici à Rumonge, surtout que nous sommes voisins avec la RDC où il y a de nombreuses personnes qui en souffrent. Nous sommes tellement exposés à une dangereuse contamination. » Déplore la population de cette ville du sud du pays.

Le Mpox ou encore le virus de la variole du singe a été découvert pour la première fois chez des humains en 1970 dans l’actuelle République démocratique du Congo, ex-Zaïre.  En plus de la RDC où ce virus a été déclaré depuis plus de deux ans, des cas de Mpox sont aujourd’hui déclarés au Kenya, au Rwanda, Ouganda et au Burundi. 

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