La variole du singe déclarée urgence de santé publique par l’agence de santé de l’Union Africaine
L'agence de santé de l'Union Africaine a déclaré, ce mardi, que la variole du singe était une urgence de santé publique. Cette agence demande aux partenaires internationaux de ne plus ignorer le continent africain.
En déclarant la variole du singe urgence de santé publique ce mardi 14 août 2024, l’ensemble des centres de contrôle et de prévention des maladies en Afrique exhorte les partenaires internationaux à apporter le soutien nécessaire aux Etats africains. L’agence de santé de l’Union Africaine rappelle qu’entre mai 2022 et juillet 2023, cette maladie a été déclarée urgence de santé publique de portée internationale par l’OMS mais que l’Afrique n’a pas reçu le soutien dont elle avait urgemment besoin pendant cette période. Alors que les cas mondiaux commençaient à diminuer, l’escalade des chiffres en Afrique a été largement ignorée, ajoute l’agence panafricaine.
Dans son communiqué de presse de ce mardi, l’agence de santé de l’Union Africaine indique qu’au moins 13 pays africains, dont des pays non touchés auparavant comme le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, ont signalé des épidémies de variole du singe. Selon le communiqué, jusqu’à présent en 2024, ces pays ont confirmé plus de 2 800 cas et plus de 500 décès, principalement en République Démocratique du Congo.
Cette déclaration de l’urgence sanitaire permettra de mobiliser des ressources dans les pays touchés, de débloquer des financements essentiels, de renforcer la communication des risques et l’engagement communautaire, de stimuler les efforts de surveillance et de tests en laboratoire et d’améliorer les capacités des ressources humaines pour répondre efficacement à la variole du singe de la même manière.
Il n’est pas nécessaire d’imposer des restrictions de voyage pour le moment selon le directeur général de l’agence de santé de l’Union Africaine, Docteur Jean Kaseya. Il explique que la déclaration de la variole du singe comme urgence de santé publique permet de forger de nouveaux partenariats, de renforcer les systèmes de santé, d’éduquer les communautés et de fournir les interventions vitales où elles sont le plus nécessaire en Afrique.
Les centres de prévention et de contrôle des maladies en Afrique précisent aussi qu’ils ont signé des accords avec des agences européennes pour fournir plus de 215 mille doses de vaccin qui seront distribués équitablement en donnant la priorité aux besoins locaux dans les Etats membres touchés.