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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Centre Neuro-Psychiatrique de Kamenge : Les patients privés de médicaments

Centre Neuro-Psychiatrique de Kamenge : Les patients privés de médicaments

Le Centre Neuro-Psychiatrique de Kamenge (CNPK), situé dans la zone Gihosha à Bujumbura, fait face à une crise majeure. Depuis deux mois, de nombreux patients ne reçoivent plus de traitement en raison d'une dette importante du ministère de la Solidarité envers l'établissement.

La direction du CNPK a informé les familles des patients que, faute de paiement des arriérés par le ministère, aucun patient ne sera autorisé à quitter l'hôpital. Cette situation met en péril la santé des malades et suscite l'inquiétude des proches. Un parent témoigne : « C'est une honte pour le Burundi. Les patients guéris sont gardés comme prisonniers si le ministère ne paie pas. »

Actuellement, l'hôpital exige désormais un paiement en espèces avant tout traitement. Les documents du ministère de la Solidarité ne sont plus acceptés, obligeant les familles à assumer l'intégralité des coûts. Cette situation est particulièrement préoccupante pour les familles aux ressources limitées, certains médicaments comme l'Haldol coûtant jusqu'à 115 000 francs burundais.

 Démarches infructueuses auprès du ministère

Les familles se sont rendues ce lundi, 11 novembre, au ministère de la Solidarité pour solliciter de l'aide, mais sans succès. Le ministère a déclaré ne pas avoir les moyens d'intervenir en raison de ses dettes envers le CNPK. Un parent déplore : « C'est une honte. Il y a des grognes et des pleurs partout. Imaginez ceux qui viennent de l'intérieur du pays avec des ordonnances, on leur dit de tout payer eux-mêmes. »

Le ministère a évoqué la possibilité de ne prendre en charge que les patients hospitalisés en septembre, laissant les autres familles dans l'incertitude. Cette crise survient dans un contexte d'augmentation du nombre de patients atteints de troubles mentaux au CNPK et dans le pays, exacerbée par les difficultés que traverse le Burundi.

La rédaction n'a pas encore pu obtenir de commentaires du ministère de la Solidarité pour clarifier la situation.

 

 

Épidémie de Mpox au Burundi : Une réponse insuffisante face à une propagation rapide

Épidémie de Mpox au Burundi : Une réponse insuffisante face à une propagation rapide

L'épidémie de Mpox (variole du singe) au Burundi prend une ampleur inquiétante, avec 600 cas confirmés depuis le premier signalement le 25 juillet 2024. Malgré cette progression alarmante, la réponse des autorités et la sensibilisation du public restent largement insuffisantes.

Selon les données de l'UNICEF, l'épidémie a connu une augmentation fulgurante de 40% en seulement trois semaines. Les enfants et les adolescents sont particulièrement touchés, représentant près de 60% des cas, dont 21% concernent des enfants de moins de 5 ans.

Paradoxalement, la communication autour de cette maladie hautement contagieuse demeure limitée. Polycarpe Ndayikeza, porte-parole du ministère de la Santé, a récemment déclaré qu'il n'était pas encore nécessaire d'introduire un vaccin contre le Mpox dans le pays, une position qui soulève des interrogations face à la propagation rapide de l'épidémie.

Dans les lieux publics, l'absence de mesures préventives est flagrante. Les gestes barrières sont largement ignorés, et les dispositifs de lavage des mains sont rares. Cette négligence s'observe dans les écoles, les marchés, les lieux de culte et autres espaces de rassemblement, où les contacts physiques restent fréquents.

La situation est exacerbée par la pénurie de carburant, qui entraîne une surpopulation dans les transports publics, augmentant ainsi les risques de transmission.

Malgré les appels du président Evariste Ndayishimiye au respect des mesures préventives, l'engagement des autorités locales reste faible. Le gouvernement a validé un plan national de riposte d'un coût estimé à 42 milliards de francs burundais (environ 14 millions de dollars), s'appuyant sur sept piliers stratégiques. Le ministère de la Santé affirme bénéficier du soutien de partenaires internationaux tels que l'OMS, l'UNICEF et MSF.

Cependant, le contraste entre l'ampleur de l'épidémie et la réponse actuelle soulève des inquiétudes quant à la capacité du Burundi à contenir efficacement la propagation du Mpox, mettant en lumière la nécessité d'une action plus vigoureuse et coordonnée.

 

Burundi : L'épidémie de Mpox s'étend à 43 districts sanitaires sur 49

Burundi : L'épidémie de Mpox s'étend à 43 districts sanitaires sur 49

L'épidémie de variole du singe (Mpox) au Burundi continue de s'intensifier, touchant désormais 43 des 49 districts sanitaires du pays, selon le dernier rapport du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Cette propagation rapide, observée depuis la déclaration officielle de l'épidémie en juillet 2024, a conduit à classer la situation au niveau 3 d'urgence.

Au 31 octobre 2024, le bilan s'élève à 1 607 cas confirmés, avec une prépondérance inquiétante chez les jeunes. Les enfants de moins de 15 ans représentent 47% des cas, dont 25% sont âgés de moins de cinq ans. Les jeunes adultes de 20 à 30 ans constituent également 25% des cas recensés.

La capitale Bujumbura est particulièrement touchée, comptabilisant 963 cas répartis sur ses trois districts sanitaires. Le district de Bujumbura nord est le plus affecté, avec 599 cas, soit 37% du total national.

Face à cette situation, l'UNICEF a mis en place trois centres d'isolement à Bujumbura, Gitega et Kayanza pour prendre en charge les patients atteints de MPOX.

Cette épidémie survient dans un contexte sanitaire déjà fragile. Le système de santé burundais, déjà sous pression, doit également faire face à d'autres épidémies concomitantes. Le choléra a touché plus de 2 000 personnes, causant 12 décès, tandis que la rougeole a affecté plus de 14 000 individus, entraînant 149 décès jusqu'à fin octobre 2024.

 

 

Gitega : L'hôpital régional submergé par l'épidémie de variole du singe

Gitega : L'hôpital régional submergé par l'épidémie de variole du singe

L'hôpital régional de Gitega fait face à une situation alarmante dans sa gestion de l'épidémie de variole du singe. Les patients hospitalisés signalent une pénurie critique de médicaments, alors que le nombre de cas ne cesse d'augmenter, mettant à rude épreuve les capacités de l'établissement.

Selon des sources internes, la situation s'aggrave de jour en jour. « Certains malades n'ont pas reçu de traitement depuis trois jours en raison du manque de médicaments, notamment de comprimés et d'autres dispositifs médicaux essentiels », révèle un patient sous couvert d'anonymat. Cette pénurie compromet sérieusement la qualité des soins prodigués aux personnes atteintes.

Face à l'afflux croissant de patients, l'hôpital est contraint de prendre des mesures drastiques. Les lits sont rapprochés pour accueillir les nouveaux arrivants, et certains malades sont renvoyés chez eux avant leur complète guérison pour libérer des places. Cette situation soulève des inquiétudes quant à la propagation potentielle de la maladie au sein de la communauté.

Plus préoccupant encore, les restrictions sur les visites ont été assouplies. « On n'interdit plus les visites. Les malades reçoivent des repas, mais les visiteurs extérieurs peuvent désormais les rencontrer, ce qui pourrait faciliter la propagation de la maladie », s'alarme notre source.

Les patients atteints de la variole du singe à l'hôpital régional de Gitega lancent un appel urgent à la direction de l'établissement et au ministère de la Santé. Ils demandent une mobilisation immédiate pour enrayer la propagation de l'épidémie et améliorer les conditions de prise en charge.

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