Le contrôle de mouvements sur différentes frontières du Burundi n’est pas fait. Les usagers de ces frontières déplorent aussi que les mesures barrières ne soient pas appliquées. C’est uniquement à la frontière Burundo-Tanzanienne de Mugina en province Makamba, que des mesures de prévention ont été arrêtées.
Presqu’un mois après la déclaration par le ministère de la santé de l’épidémie Mpox au Burundi, aucune mesure de surveillance de mouvements n’a été prise sur la frontière Burundo-Congolaise se trouvant sur la Route Nationale Numéro quatre. Pourtant le poste frontalier est très fréquenté et la RDC est le pays le plus affecté par la maladie, selon l’OMS.
« Au poste frontalier de Gatumba, le flux des passagers qui entrent et sortent des deux pays est intense. Mais aucune mesure, ni structure sanitaire n’a été mise en place pour lutter la variole de singe. » Déplore un des Burundais qui traversent régulièrement la frontière de Gatumba.
Pareil laxisme s’observe à l’aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura. Les entrées et les sorties des passagers se font normalement. Il y’a pas de poste de surveillance. Tout ce que l’on peut trouver par endroit dans cet aéroport, ce sont des désinfectants, rien d’autre comme mesure barrière, souligne le personnel qui se voit dans le risque et qui craint d’attraper le Mpox.
Au poste frontalier de Mugina, c’est en commune Mabanda de la province Makamba, la frontière avec la Tanzanie, la situation est différente. Les usagers de ce poste signalent que la surveillance a été renforcée et que les mesures barrières y sont respectées. Le matériel et les locaux utilisés sont ceux du temps de covid 19.
« C’est comme à l’époque de la covid-19. On a augmenté l’effectif d’agents de santé, on a aussi installé des points de lavage de mains. » Décrit un des usagers de cette frontière.
La situation est ainsi alors que le plan de riposte récemment adopté par le ministère de la santé publique, prévoit la surveillance et le contrôle de mouvements sur les frontières du pays. En moins d’un mois, la maladie s’est déjà propagée dans tout le pays. Toutes les 18 provinces ont au moins un cas positif au Mpox.