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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La variole du singe, une urgence de santé internationale ?

L’Organisation mondiale de la Santé OMS compte convoquer un comité d'urgence pour déterminer si l'épidémie de variole du singe constitue une urgence de santé publique de portée internationale au vu de la récente propagation de la maladie. Tedros Adhanom Ghebreyesus,  Directeur Général de cette organisation, l’a annoncé ce mercredi dans un point de presse.

 La vitesse de propagation de la variole du singe en dehors de la République Démocratique du Congo et le risque de propagation à l’échelle internationale, inquiètent l’Organisation mondiale de la Santé, OMS. Ce 07 août, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de cette organisation, a tenu une conférence de presse et a annoncé   la convocation d’un comité d'urgence en vertu du règlement sanitaire international.

  « Compte tenu de la propagation de la variole du singe en dehors de la RDC et du risque de propagation internationale à l'intérieur et à l'extérieur de l'Afrique, j'ai décidé de convoquer un comité d'urgence, conformément à la réglementation internationale, pour me conseiller sur la question de savoir si l'épidémie constitue une urgence publique de portée internationale. Le comité se réunira dès que possible et sera composé d'experts indépendants issus de diverses disciplines pertinentes du monde entier. »  

 L’OMS a mis en place un plan de riposte régionale et a disponibilisé un fonds de réserve de l'OMS pour les situations d'urgence afin de soutenir l'intensification de la réponse.

« L'OMS a élaboré un plan de réponse régional qui nécessite 15 millions de dollars pour soutenir les activités de préparation et de réponse. Nous avons débloqué 1 million de dollars du fonds de réserve de l'OMS pour les situations d'urgence dans le but de soutenir l'intensification de la réponse et nous prévoyons d'en débloquer davantage dans les prochains jours. Il existe deux vaccins de la variole du singe qui ont été approuvés par l'OMS et qui sont recommandés par le groupe stratégique d'experts de l'OMS sur la vaccination ou la recherche. » A déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus

45 milliards de francs burundais pour le plan de riposte national

Le Mpox continue son expansion à travers les districts sanitaires du Burundi. Dans une déclaration du ministère de la Santé, ce ministère a annoncé que 25 des 49 districts sanitaires que compte le pays ont déjà au moins un cas de Mpox. Ainsi, le pays a validé ce mercredi  07 août un plan national de riposte contre cette épidémie qui devrait durer six mois.

 « C’est un plan qui coûtera approximativement  42 milliards de francs burundais ou 14 millions de dollars », a déclaré Dr Lydwine Baradahana, la ministre de la Santé.

Le ministère de la Santé a annoncé avoir enregistré jusqu’à mercredi, 55 cas positifs sur 200 alertes soir 30% des échantillons examinés.


Des populations urbaines épouvantées par le Mpox sous la négligence administrative 

Les habitants de certaines principales villes du pays s’en prennent aux autorités du pays qui négligent la Mpox malgré cette propagation.

« Nous apprenons de cette maladie de la variole du singe à travers les médias puisqu’il n’y a pas de sensibilisation y relative. Si elle nous atteint, nous allons mourir sans aucune autre forme de procès. Aucune mesure barrière n’a été prise. Elles avaient été émises par le maire de la ville, mais elles n’ont pas été mises en application. Comment se laver les mains sans de l’eau, ou encore comment prétendre que les gens ne peuvent pas s’approcher avec ces longues files d’attentes au parking de bus ou les gens se bousculent et s’entrent dedans. Actuellement, les passagers s’assoient et se serrent à six et d’autres restent debout dans les bus de transport en commun. » Se lamentent des habitants de la capitale économique, Bujumbura.

La province Rumonge est la plus exposée à cette épidémie suite au grand trafic des congolais qui s'observe au port de cette province. Les habitants de la ville de Rumonge s’inquiètent que bientôt la maladie les décimera. Ils évoquent le trafic et les mouvements transfrontaliers avec la RDC, le pays voisin où cette maladie prend origine et s’y manifeste avec violence. « Cette maladie nous effraie beaucoup ici à Rumonge, surtout que nous sommes voisins avec la RDC où il y a de nombreuses personnes qui en souffrent. Nous sommes tellement exposés à une dangereuse contamination. » Déplore la population de cette ville du sud du pays.

Le Mpox ou encore le virus de la variole du singe a été découvert pour la première fois chez des humains en 1970 dans l’actuelle République démocratique du Congo, ex-Zaïre.  En plus de la RDC où ce virus a été déclaré depuis plus de deux ans, des cas de Mpox sont aujourd’hui déclarés au Kenya, au Rwanda, Ouganda et au Burundi. 

Campagne de vaccination contre la rougeole : Les moniteurs indépendants impayés

Campagne de vaccination contre la rougeole : Les moniteurs indépendants impayés

Les moniteurs indépendants qui ont participé à la dernière campagne de vaccination contre la rougeole réclament leurs rémunérations. Engagés par l’Organisation mondiale de la Santé, ils attendent depuis plus d’un mois leur argent et n’ont même aucune information sur les raisons de ce retard.

Les moniteurs indépendants étaient au nombre de six par district sanitaire et ont été engagés par l’Organisation mondiale de la Santé au Burundi. Ils passaient sur tous les sites de vaccination pour vérifier si la campagne se déroule comme prévu, pour voir qui ont été vaccinés et qui ne l’ont pas été et ils donnaient le rapport à la fin de chaque journée à l’OMS. Cette campagne de vaccination a eu lieu du 13 juin au 19 juin de cette année. Les moniteurs indépendants ont travaillé cinq jours. Par jour, ils avaient été informés qu’ils auraient 144 000 francs burundais, perdiem + déplacement, c.-à-d. 720 000 francs burundais pour les cinq jours, une somme à laquelle s’ajoute 20 000 francs burundais de perdiem de formation. Chaque moniteur indépendant s’attendait donc à percevoir un montant de 740 000 francs burundais.

Nos sources parmi ces moniteurs indépendants font savoir qu’ils avaient été informés que certains seront rémunérés par l’OMS et d’autres par la Banque Mondiale. Les données exigées pour être payés, ont été déposées il y a plus d’un mois, soulignent les mêmes sources. Il s’agit des listes des présences, que ces moniteurs indépendants disent avoir été confectionné le jour de la formation, le 14 juin, et approuvées par leurs formateurs, agents de l’OMS. A côté de ces listes de participation, chaque moniteur devrait donner son numéro de téléphone sur lequel il percevra sa rémunération, des numéros donnés aussi ce jour de formation, précisent encore nos sources.

Un mois et 10 jours après la clôture de leurs activités, un seul groupe de moniteurs a déjà perçu une partie de la rémunération. Il s’agit du groupe qui a été rémunérée par l’OMS. Sur les 740 000 francs burundais, chacun a reçu 445 000 francs burundais. Le second groupe censé être rémunéré par la Banque Mondiale n’a encore touché même une pièce.

Ces moniteurs indépendants engagés par l’OMS Burundi, réclament donc leurs rémunérations. La RPA a contacté l’OMS Burundi, l’agent contacté a refusé de nous répondre sur ce dossier.

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Photo : Lancement officiel de la campagne de vaccination contre la rougeole par la ministre de la Santé et la première dame

 

De la négligence vers la grande propagation de la variole du singe

De la négligence vers la grande propagation de la variole du singe

Le manque d’eau potable qui s’ajoute au manque de sensibilisation des administratifs sur les principales directives de l’hygiène, contribuent à  propagation rapide du virus de la variole du singe. Les medias découragés et censurés par le gouvernement dans leurs prestations, ne jouent non plus un grand rôle dans la vulgarisation des méthodes de préventions, car méfiés par le peuple.

L’un des acteurs du ministère de la santé publique qui s’est confié à la RPA a indiqué que compte tenue de la lenteur et la maladresse qui caractérisent le pays,  la gestion de la maladie de la variole du singe est assez déplorable.

« Les autorités administratives négligent tellement l’ampleur meurtrière de ce virus, vu la faible sensibilisation de moyens et méthodes de lutte et de prévention contre cette épidémie. Les radios diffuseurs à l’interne du pays qui participaient dans de telles sensibilisations ont de plus en plus perdu confiance et auditoire suite au contrôle rigoureux et censure du gouvernement. »

Ce professionnel de santé ajoute que si jamais des efforts ne seraient pas consentis face à  la  complexité des mentalités des Burundais qui ne se soucie plus de rien suite à la pauvreté qui les gangrène, ladite maladie décimera de nombreuses familles.  A cela s’ajoute le manque criant d’eau potable pour une meilleure salubrité,  regrette davantage ce fonctionnaire de l’Etat.  « Le manque criant de l’eau potable dans différentes villes du pays, surtout Bujumbura la capitale économique, aggrave la situation sanitaire et accélère en conséquence la propagation à grande échelle de la maladie sur l’étendue du pays ».

 Le virus est signalé également dans différents autres pays de la sous-région. Les pays limitrophes comme le Rwanda ont d’ores et déjà arrêté des mesures  préventives significatives vis-à-vis de cette dangereuse maladie.

Trente-sept cas  de Mpox sont jusqu’ici reconnus au Burundi par le ministère de la santé. Des cas enregistrés dans neuf sur les dix-huit provinces du pays.

La variole du singe signalée au Burundi : Les épidémiologistes appellent à plus de mesures concrètes

La variole du singe signalée au Burundi : Les épidémiologistes appellent à plus de mesures concrètes

Les 3 cas de la variole du singe ont été déjà confirmés et déclarés par le ministère de la santé publique et de la lutte contre le SIDA ce jeudi 25 juillet 2024. Dr Lydwine Baradahana, la ministre de la santé publique a aussi informé la population des symptômes de cette maladie ainsi que les méthodes de prévention.

En date du 22 juillet 2024, trois cas suspects au virus de MPox signalés respectivement au Centre Hospitalo-universitaire de Kamenge, à l’hôpital militaire de Kamenge et au district sanitaire Isare dans la localité d’Itenga, se sont avérés positifs au virus de MonkeyPox ou variole du singe après les analyses de ces 3 échantillons au laboratoire national de référence INSP, comme l’a annoncé la ministre Lydwine Baradahana.

Cette maladie qui est hautement contagieuse touche les humains et les animaux, a expliqué la ministre en charge de la santé publique, et se manifeste par la fièvre, des céphalées, un mal de gorge, de la fatigue, une augmentation du volume des ganglions, des douleurs musculaires ou encore une éruption cutanée généralisée. Cependant, des complications pulmonaires, oculaires, digestives et cérébrales peuvent survenir. « Mais également, elle peut entrainer la mort si la prise en charge du malade n’est pas amorcée à temps », a souligné la ministre.

« La transmission de la variole du singe se fait à travers toute forme de contact corporel avec une personne infectée ou les objets ayant été en contact avec le virus de cette maladie ou les sécrétions du malade ou de l’animal infecté. Ce virus peut aussi se transmettre par des gouttelettes respiratoires ou aérosols à faible portée ».

Pour se protéger contre cette maladie, Dr Lydwine Baradaha a recommandé à la population d’observer les mesures préventives telles que se laver et régulièrement et correctement les mains avec de l’eau propre et du savon ou utiliser une solution hydro-alcoolique, d’éviter le contact avec toute personne présentant l’un des symptômes ci-haut cités et de faire recours aux services de santé les plus proches devant tout cas suspect.

Elle a aussi indiqué que les trois cas au virus de MPox sont en train d’être pris en charge dans les structures de santé et évoluent bien et les cas contacts sont déjà listés et que leur suivi en cours.

 Les épidémiologistes demandent plus de mesures

Faisant déjà face à cette maladie, le ministère en charge de la santé devrait réduire la transmission de la maladie en évitant les rassemblements sociaux dans les zones à haut risque : dans les marchés, les églises, les bistrots, explique l’épidémiologiste Come Konakuze.

L’épidémiologiste conseille également la vaccination de la population burundaise. La variole du singe n’ayant pas de vaccin propre, Come Konakuze fait savoir que les études ont prouvé que le vaccin contre la variole, un virus déjà connu et qui est de la même famille que le MonkeyPox, protège jusqu’à 90%. Le ministère de la santé devrait donc songer à vacciner toute la population.

Pour lutter efficacement aussi contre la maladie, les responsables du secteur de la santé doivent disponibiliser et dispatcher dans tout le pays les médicaments administrés en cas d’infection au virus de la variole du singe.

L’épidémiologiste Konakuze souligne en outre qu’en cas de fléau, épidémie ou pandémie, la communication joue un rôle prépondérant. Pour éviter les fausses informations et éveiller la conscience de chaque Burundais, le ministère doit prioriser la communication des risques, communiquer efficacement et en temps réel sur la situation.

 

 

 

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