Gitega : La population alerte sur les conséquences néfastes de la variole simienne
Certains habitants de la ville de Gitega signalent que l'effectif des cas de variole simienne ne cesse d'augmenter dans différents quartiers. Selon la population, cette épidémie provoque des problèmes d'ordre socio-économique au sein des familles affectées et des communautés.
Un habitant de la ville de Gitega (la capitale politique) dit qu’il n’a rien cultivé cette saison parce qu’il subissait des traitements liés à la variole simienne. Aujourd’hui, il est guéri, mais l’économie de la famille est aux abois. « Je demande au gouvernement d’aider les familles qui ont été secouées par cette maladie. Je n’aurai pas de récoltes parce que je n’ai rien semé cette saison et la situation de précarité peut durer longtemps. Je demande au ministère de la Solidarité et aux autres bienfaiteurs de nous donner des capitaux pour que nous puissions survivre. »
Même au sein de la communauté, les familles qui ont été touchées par la variole simienne sont écartées, selon cet habitant de Gitega. « Je demande au gouvernement d’organiser des sensibilisations à grande échelle pour que la population comprenne que la variole simienne est une maladie curable et qu’il ne faut pas se méfier des personnes qui l’ont attrapée dans le passé. Une femme peut suspecter son mari d'avoir attrapé la variole simienne à travers des relations sexuelles avec une autre personne. Un homme aussi peut suspecter sa femme. Cela perturbe les relations du couple. »
Selon certains habitants de la ville de Gitega, les quartiers les plus touchés par la maladie, c'est notamment Yoba, Magarama et Nyamugari communément appelé quartier Swahili.
Dans les quartiers Yoba et Karera, certains élèves ont abandonné l’école à cause du Mpox, selon un habitant de Gitega. « Certains élèves ont abandonné l’école après avoir attrapé cette maladie dans les quartiers de Yoba et Karera. Je connais trois élèves de Yoba et un de Karera qui ont abandonné l’école. »
Les habitants de la ville de Gitega signalent également que les mesures barrières comme le lavage des mains avec l’eau propre et le savon ne sont pas du tout respectées dans des lieux de grands rassemblements.
Dans leur rapport sorti ce lundi 18 novembre, les Centres de contrôle et de prévention des maladies en Afrique précisent que les cas confirmés de Mpox au Burundi s’élèvent actuellement à 1834. Sur 49 districts de santé, 44 sont touchés, et les enfants de moins de 15 ans représentent à peu près 45 pourcent des cas confirmés selon le même rapport.