La Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) tire la sonnette d'alarme face à l'apparition de cas de virus Marburg au Rwanda, mettant en péril la sécurité sanitaire de toute la région. Le secrétariat général de l'EAC exhorte ses États membres à une action concertée et immédiate pour endiguer cette menace potentiellement dévastatrice.
L'honorable Andrea Aguer, secrétaire générale adjointe de l'EAC en charge des infrastructures, de la production, du social et de la politique, souligne l'urgence de la situation : « Une réponse régionale coordonnée est cruciale pour contenir la propagation de ce virus hautement infectieux. Nous devons agir rapidement pour identifier, isoler et traiter les cas, tout en renforçant les contrôles aux frontières et dans les établissements de santé. »
Le plan d'action proposé par l'EAC s'articule autour de différents axes, le renforcement des protocoles de sensibilisation du public, l’intensification des mesures de contrôle des infections, la promotion accrue du lavage des mains, la recommandation d'éviter tout contact physique avec les personnes présentant des symptômes et la surveillance accrue aux frontières et dans les établissements de santé.
Un ennemi redoutable
Le virus Marburg, proche cousin d'Ebola, se caractérise par sa gravité et son taux de mortalité alarmant, oscillant entre 24% et 88% selon la souche et la prise en charge. Sa transmission par contact direct avec les fluides corporels ou les surfaces contaminées en fait un adversaire particulièrement dangereux.
L'EAC rappelle les principaux signes d'alerte, la fièvre élevée, de violents maux de tête, des douleurs musculaires intenses, une fatigue et faiblesse extrêmes, des symptômes gastro-intestinaux sévères (diarrhée, douleurs abdominales, nausées, vomissements), ainsi que des saignements (aux stades avancés).
Face à l'absence de vaccin ou de traitement spécifique, la prévention et la détection précoce demeurent les meilleures armes contre cette maladie potentiellement mortelle.