Le Haut-Commissariat pour les réfugiés, HCR en sigle, a sorti ce 27 Août un communiqué dans lequel il tire une sonnette d’alarme. Cette agence onusienne estime qu’une solidarité internationale est plus que nécessaire et de toute urgence pour développer les services de santé et permettre aux réfugiés de faire de la propreté, une des mesures indispensable dans la prévention contre ladite pandémie.
Au moins 42 réfugiés sont suspectés d’avoir été contaminés par l’épidémie de la variole du singe, MPOX, au sein des camps de réfugiés situés dans la province du Sud-Kivu en RDC considérée comme faisant partie des régions les plus touchées par la dite épidémie. Ces camps abritent également des réfugiés d’origine burundaise, d’après l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. A part ces cas suspectés, le HCR indique aussi qu’il existe des cas déjà confirmés. Un constat qui pousse cette agence onusienne à considérer que, sans une solidarité internationale urgente, l’épidémie de la variole du singe pourrait être dévastatrice au sein des camps des réfugiés.
Le HCR trouve que la lutte contre la variole du singe est compliquée au sein de ces camps des réfugiés.
La surpopulation qui se remarque au niveau des camps des réfugiés ainsi que le sous-financement des activités de la santé pourraient, selon le HCR, être l’origine d’une forte propagation de la variole du singe au sein des camps de réfugiés. A cela, lit-on dans ledit communiqué, s’ajoute le contexte d’insécurité qui prévaut dans les régions où sont érigés ces camps, ce qui fait que la mise en place des mesures de prévention contre l’épidémie de la variole du singe rencontre des obstacles.
Le HCR précise que des suites de cette situation d’insécurité, les dépistages rapides de cas suspects deviennent difficiles à opérer, poussant ainsi des retards dans l’acheminement des échantillons vers un laboratoire. Ce qui renforce les difficultés de compter les résultats de tests permettant de briser les chaînes de transmission.
Et pour ce qui est du sous-financement remarquable des activités de la santé, ‘’la solidarité internationale urgente, qui aiderait au renforcement des activités de la santé, est nécessaire car même la réponse humanitaire du HCR en RDC n’a jusqu’à présent reçu que peu de financements, c’est-à-dire 37 % seulement des 250 millions de dollars nécessaires en 2024 pour répondre aux besoins urgents.’’ Constate le responsable de la santé publique au HCR, Allen Maina, qui insiste sur cette solidarité mondiale qui, pour lui, permettrait de développer les services de santé, les centres d’isolement, les abris humanitaires ainsi que l’accès à l’eau et au savon indispensable dans la lutte contre la propagation de la variole du singe. Qui plus est, ‘’la solidarité internationale sollicitée par le HCR aiderait également dans la protection contre la variole du singe chez les déplacés internes de nationalité congolaise, rassemblés dans des camps en raison de l’insécurité qui prévaut dans leurs régions d’origine.’’ Conclut ce communiqué.