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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le dysfonctionnement du service de dépistage à l’origine de la baisse des tests de la Covid-19 au Burundi

Baisse  progressive  de personnes qui font le test de la Covid-19 au Burundi. Le rapport du ministère de la santé note que cette baisse  remonte à mi-avril cette année. Le désordre qui caractérise les services habilités  en serait une des principales causes.

Les performances en termes de taux de dépistage hebdomadaire ont continué de baisser depuis la fin de la campagne de dépistage systématique des élèves et enseignants. Selon le rapport  du ministère de la santé publié ce 26 mai, la campagne avait été menée au retour des congés de Pâques le 12 avril 2021.  Une baisse qui serait due au désordre qui caractérise le service chargé du dépistage. ‘’ Il règne un désordre dans le service de dépistage. Tantôt on fait des prélèvements dans la gorge, ce qui implique que le patient devra attendre 4 à 5 jours pour qu’il ait les résultats. Tantôt on fait des tests rapides et tu entends dire que les réactifs sont disponibles et que les résultats peuvent  être disponibles en moins de 12h.C’est vraiment du n’importe quoi. Aujourd’hui on pourrait dire que le problème des gens qui repartent sans avoir été dépistés ne se présente plus puisque presque personne ne vient plus.’’  Révèle un membre du personnel chargé de faire des tests.

Egalement, les sites de dépistages ont été réduits. ‘’On a vraiment perdu le nord. En mairie de Bujumbura, les sites qui restent fonctionnels sont celui du bon accueil et  celui de Kanyosha. Le site de l’hôpital  roi Khaled et celui de l’hôpital Prince Régent Charles initiés par le  ministre de la santé n’ont jamais été opérationnel.’’ S’inquiète cet autre membre dudit service.

De plus, il s’observe un certain relâchement dans la sensibilisation.  Selon  le rapport   de situation sur la réponse à la pandémie due au  coronavirus publié le  26 mai, au total le Burundi a réalisé environ 325 224 tests depuis le 31 mars 2020. En  moyenne, toujours selon ce rapport, il a réalisé 1 612 tests par jour depuis le mois de janvier 2021 contre 310 tests en moyenne par jour durant toute l’année 2020.   La moyenne hebdomadaire du taux de dépistage au cours de l’année 2021, bien qu’ayant connu un grand progrès pour atteindre 8,5 tests pour 10 000 habitants, constate le rapport, reste en-dessous du seuil de performance de la région OMS Afrique qui est de 10 tests pour 10 000.

La Mutuelle au bord de la faillite ?

Grognes des fonctionnaires de l’Etat,  affiliés de la Mutuelle. Pour motif, certains médicaments ne leur sont plus servis sur présentation de la carte Mutuelle alors qu’ils figurent sur la liste des médicaments remboursables. Une situation dénoncée par ces fonctionnaires, dont les contributions à la Mutuelle sont régulièrement retenues à la source alors que  cette dernière n’honore pas ses engagements.

Ces fonctionnaires affiliés  de la Mutuelle  regrettent  qu’il y’a certains médicaments prescrits par les médecins qu’ils ne peuvent plus avoir lorsqu’ils présentent des bons de la Mutuelle dans les pharmacies. Pourtant,  la Mutuelle devrait payer 80% des factures de leurs  affiliés. Mais actuellement,  ces derniers paient 100% du prix des médicaments. ‘’ Auparavant, la Mutuelle nous aidait à avoirs  les médicaments dont on avait besoin. Elle payait les 80% du prix. Mais à présent, quand un membre de la famille tombe malade, la Mutuelle nous nous est d’aucune utilité. Par exemple, moi je suis allé chercher Vermox sirop qui avait été prescrit par le médecin pour mon enfant qui était malade. Ce médicament s’achète à 12 mille francs à 100%. Alors que je croyais être assuré par la Mutuelle, dans toutes les pharmacies où je me suis rendu, ils m’ont dit que ce médicament n’est plus couvert par la Mutuelle. Nous avons déjà constaté que la Mutuelle ne couvre plus les médicaments qui s’achète à plus de 10 mille francs.’’ Témoigne un des affiliés de la Mutuelle.

Ces affiliés de la Mutuelle sont frustrés. La Mutuelle n’assure plus leurs soins de santé comme elle devrait, car elle ne couvre pas les médicaments qui sont chers, alors qu’à chaque mois  la contribution des fonctionnaires  est retenue sur leurs  salaires.

’Franchement, nous nous demandons où va l’argent qu’on retire chaque mois sur nos salaires ? Quel est l’avantage de la Mutuelle si elle ne couvre que des médicaments moins chers et qui ne nous servent à rien. En effet, les médecins nous prescrivent des médicaments selon la gravité de la maladie. Des fois, ils nous recommandent d’acheter des médicaments qui coûtent 20 mille, 30 mille, voire plus. Ainsi, quand nous présentons ces bons de la Mutuelle dans les pharmacies, ils nous disent que ces médicaments ne sont plus couverts par la Mutuelle, mais ce qui est le plus étonnant c’est que quand on ne présente pas ces bons de la Mutuelle, les pharmacies nous donnent ces médicaments sans problème.’’ Se désole ce fonctionnaire de l’Etat.

Ces fonctionnaires affiliés à la Mutuelle demandent au gouvernement qui a mis en place la Mutuelle de se ressaisir et de résoudre une fois pour toutes ce problème d’assurance maladie de ses fonctionnaires, un problème qui dure depuis plusieurs années.

La Covid-19sur une courbe exponentielle au Burundi

Depuis le début de l’année 2021,  la  moyenne journalière  des   cas de transmission locale s’est multipliée par 9  par rapport à l’année passée. Selon le récent  rapport du  ministère de la santé,  ces statistiques prouvent que la contamination locale est élevée.

Globalement, la moyenne journalière des nouveaux cas rapportés depuis le début de l’année 2021 est de 27 cas positifs qu corona virus  par jour avec plus de 90% de cas de transmission locale contre la moyenne journalière de 3 cas confirmés au cours de l’année 2020 ,de mars à décembre 2020, selon des statistiques tirées du rapport du ministère de la santé  intitulé ‘’Rapport de situation sur la réponse   à la pandémie due au coronavirus’’.

Selon ce même rapport,   le Burundi a mis 285 jours soit  plus de 9 mois en 2020  pour atteindre 1000 cas positifs au Covid-19  alors qu’il a fallu 110 jours soit  moins de 4 mois pour cette année 2021  pour franchir la barre des 4000 cas. Cela confirme que  la circulation communautaire à la covid-19  est importante  depuis le début de l’année 2021.

Au 15 mai courant, le  rapport signalait 306 cas infectées par le virus  dont 216 pris en charge à domicile et 90  en milieu hospitalier.

Depuis le début de la pandémie,  le Burundi a rapporté 4347 cas positifs dont 3635 cas de transmission locale soit 83,62% et 712 cas importés soit 16,38% de tous le cas déclarés au Burundi.

Parmi les défis rencontrés dans le cadre de la lutte contre la covid-19, ce rapport du ministère de la santé signale  le renforcement de la surveillance communautaire dans les districts frontaliers avec les pays voisins pour une meilleure maîtrise des entrées.

Depuis le début de l’épidémie au Burundi le 31 mars 2020,  le pays  n’avait reconnu que 6 morts des suites de la covid-19.

Toutefois, le Burundi refuse toujours de faire recours aux vaccins contre la pandémie. La Tanzanie, autre pays de l’EAC qui avait résisté à y faire recours vient d’accepter la vaccination de son peuple.

Le traitement à domicile contre la COVID-19 favorise la propagation de ce virus à grande échelle à Gitega

La COVID-19 continue de se propager dans différents quartiers de la ville de Gitega. Nos sources affirment que cinq personnes sont testées positives chaque jour dans cette ville. Les patients suivent leurs traitements à domicile.

La COVID-19 menace particulièrement les habitants des quartiers Yoba, Magarama, Nyamugari, Shatanya, Karera et Ntobwe.  Les informations en provenance de la ville de Gitega indiquent que beaucoup de gens accourent au centre de santé pour se faire dépister, mais plus de la moitié retourne chez eux sans avoir été servi. Une de nos sources qui travaille dans l’équipe chargée de faire ce dépistage affirme que ‘’ sur les 90 ou 100 personnes dépistées chaque jour, au moins 5 tests reviennent positives.’’ Selon toujours la même source, tout ce monde est alors renvoyé à la maison pour s’y confiner. Mais malheureusement, ils ne respectent pas les indications leur données par les médecins, ce qui favoriserait la propagation à grande échelle du virus, surtout qu’il n’y a même pas de suivi médical à domicile. ‘’ Auparavant, les patients étaient admis dans un hôpital régional de Gitega. A cause du débordement, les cas positifs étaient souvent transférés au Centre de Développement Familial, CDF. Aujourd’hui, le CDF est également saturé, raison pour laquelle les patients sont obligés de rentrer chez eux. Actuellement, plus de quatre-vingt-dix patients testés positifs prennent des médicaments à domicile et certains d’entre eux continuent à faire des vas et viens comme si de rien n’était ‘’, a témoigné notre source à Gitega.

Pour le moment, cette province connait un manque criant de matériel de dépistage de la COVID-19. Les habitants demandent aux autorités habilitées de trouver une solution à ce problème afin que les candidats au dépistage soient tous servis d’autant plus que la plupart d’entre eux présentent déjà des symptômes. Pire encore, dans cette province de Gitega, les gestes barrières exigés comme le lavage des mains au savon et la distanciation physique ne sont plus respectés. 

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