La capitale politique du pays frappée par la pandémie à Corona Virus. En effet, pour la première fois depuis l’apparition de ce virus au Burundi, Gitega enregistre un effectif des plus élevés des cas positifs à la Covid-19 détectés en une journée. Le ministère de la Santé de plus 100 personnes testées positives ce Dimanche 1er Août. Pourtant, rien n’a encore été fait pour contenir sa propagation.
Prolifération de la maladie à corona virus à travers tous les provinces du Burundi. Pour la seule journée de ce mardi, le rapport du ministère de la santé montre que la moitié du pays est touchée. Le même rapport reconnaît également qu’un des cas détecté ce mardi est décédé.
Au total, 131 cas ont été confirmés positifs à la COVID-19 ce mardi 27 juillet. Selon le rapport de situation sur la réponse à la pandémie de corona virus, ces cas sont repartis en 12 districts sanitaires établis dans 9 des provinces du Burundi.
A elle seule, la province de Ngozi a enregistré 54 cas. Le district sanitaire de Kiremba de ladite province en a enregistré 53 et le district de Ngozi 1 seul cas.
Le district sanitaire de Kirundo a confirmé 25 cas positifs. Les 3 districts sanitaires de la mairie de Bujumbura ont enregistré 33 cas positifs tandis que celui de Bujumbura rural a enregistré 1 cas à Rwibaga. Les provinces de Kayanza et Cibitoke ont enregistré 3 cas chacune au moment où la province Muramvya a enregistré 2 cas positif.
Au sud du pays, les provinces de Makamba et Bururi ont enregistré 3 cas testés positifs chacune.
Selon les rapports officiels du ministère de la Santé, 9 personnes sont mortes au Burundi depuis l’introduction de ce virus dans le pays. Le rapport de ce 27 juillet reconnaît une personne morte ce mardi des suites de ce virus.
Il s’agit, selon toujours ce rapport, d’un homme de 68 ans dépisté dans le district de la province de Kirundo. Cette personne a succombé suite à des complications respiratoires, comme le précise le même rapport.
Toutefois, selon des informations concordantes à la disposition de la RPA, le nombre de décès suite à ce virus serait supérieur à celui fourni par le ministère de la santé. Depuis vendredi de la semaine dernière jusque mardi, la RPA a déjà reçu des informations de 4 cas de décès supplémentaires. Il s’agit d’un homme qui est mort vendredi de la dernière semaine en province de Cibitoke.
Ce vendredi même, il a été signalé le décès d’un pasteur résidant à Marangara des suites de ce virus dans le district sanitaire de KIiremba dans la province de NGOZI. A Kirundo, une femme travaillant dans une banque est morte ce lundi des suites de la maladie à corona- virus, selon la déclaration de sa famille. Le dernier cas de décès des suites du coronavirus connu par la rédaction de la RPA est celui d’un homme mort ce mardi en province de Gitega.
Depuis le 21 juillet 2021, le Burundi enregistre des pics de cas de Covid-19 avec un chiffre record de 164 nouveaux cas jusqu’au 23 juillet 2021, indique toujours le rapport de situation sur la réponse à la pandémie due au corona virus. La moyenne journalière de cas rapportés depuis le début de cette flambée est de plus de 110 cas alors que la moyenne journalière était jusque à cette date de 30 cas.
Selon toujours le même rapport, les variants mis en évidence sont le variant Alpha et Beta ainsi que le variant Delta qui est actuellement responsable de la flambée épidémique dans plusieurs pays du monde.
Relâchement dans le respect des mesures contre la Covid-19 à l’aéroport international de Bujumbura. Les voyageurs en provenance de l’étranger sont accueillis librement par leurs familles sans se soucier des gestes barrière préconisés dans la lutte contre cette pandémie. Un comportement qui inquiète la population au moment où le covid-19 se propage à grande échelle dans tout le pays.
La prévention contre la pandémie à covid-19 semble ne plus être une préoccupation à l’aéroport Melchior NDADAYE de Bujumbura. Cela se manifeste à travers le comportement du personnel prestant à cet aéroport, les voyageurs ainsi que ceux qui s’y rendent pour accueillir les leurs en provenance de l’étranger.
Au moment où le lavage des mains, le port de masque et le respect de la distanciation sociale font partie des gestes barrières les plus recommandés dans la prévention contre la covid-19, aucune de ces mesures n’est appliquée à l’aéroport Melchior NDADAYE.
Une fois arrivé à cet aéroport, on peut constater que le lavage des mains n’est pas une préoccupation majeure, le port de masque se fait à volonté que ce soit par les voyageurs en provenance de l’étranger mais aussi par les familles qui viennent les accueillir. De plus, les gens ne respectent pas la distanciation sociale et certains s’embrassent même sans aucun souci comme s’ils ignoraient la présence de la pandémie à Covid-19.
A côté de cela, ces nouveaux arrivants se dirigent directement dans leurs familles sans même attendre les résultats des tests de covid-19, étant donné que la mesure de mise en quarantaine pour les voyageurs en provenance de l’étranger a été supprimée au Burundi.
Les sources de la RPA à l’aéroport Melchior NDADAYE révèlent que parfois les résultats de ces tests trainent. Ce qui fait que certains de ces voyageurs ne les reçoivent pas et continuent ainsi leur séjour au pays sans être au courant de leur état de santé.
Plus d’un s’inquiète de cette négligence des autorités qui devraient prendre les devants dans la sensibilisation de la population.
Les habitants qui fréquentent le chef-lieu de la commune Matana en province Bururi craignent d’attraper des maladies des mains sales à cause de certains bistrots sans lieu d’aisance. Les gens se soulagent derrière ces bistrots. Ces habitants demandent aux responsables administratifs de prendre des mesures qui s’imposent avant qu’il ne soit tard.
Sur la route Matana-Bujumbura et près du marché de Matana, il y a à peu près 5 bistrots. Les gens qui fréquentent ces bistrots rencontrent de grands problèmes car ils n’ont pas de latrines. Ainsi, ces gens vont se soulager derrière ces bistrots et les odeurs nauséabondes envahissent ceux qui sont restés à l’intérieur. La préparation de la nourriture se fait également juste près de là où se font les besoins. « Franchement, nous sentons une odeur nauséabonde lorsque nous sommes à l’intérieur du bistrot. Paradoxalement, ceux qui s’occupent de la cuisine appelés communément vétérinaires travaillent à 3 mètres de cet endroit transformé en lieux d’aisances. Les femmes, les hommes, les enfants, tous se soulagent derrière ces bistrots. Les mouches pullulent partout. D’un moment à l'autre, les maladies des mains sales peuvent attaquer les clients qui étanchent leur soif», se lamente un passant.
Les habitants du chef-lieu de la commune Matana demandent à ceux qui ont des bistrots de construire des latrines, et aux autorités administratives de forcer les propriétaires des bistrots à le faire dans le but de lutter contre les maladies des mains sales. « En tant que citoyen qui fréquente ces bistrots, je demande que chaque propriétaire d’une buvette puisse aménager un lieu d’aisance propre et convenable dans la mesure où ce bistrot peut également servir de restaurant. Donc, les autorités administratives de la commune sont appelées à intervenir avant que la situation ne dégénère et pour éviter que les clients ne soient contaminés», conseille un citoyen de la place.
La rédaction de la RPA n’a pas pu joindre Dieudonné NKUNZIMANA, administrateur de la commune Matana pour d'amples éclaircissements sur ces doléances de ses administrés.