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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Covid-19 : conte de fée au Burundi alors qu’il menace la sous- région

Les grandes villes de la Tanzanie y compris celles proches du Burundi sont très menacées par la pandémie à Covid-19. Dans son discours qu’elle a tenu au cours de cette semaine, Samia Suluhu, la présidente Tanzanien, a fait savoir que la situation est très inquiétante vu l’évolution de cette pandémie et que chacun doit prendre des précautions pour se protéger.

Les grandes villes les plus touchées par la troisième vague de la covid-19 en Tanzanie sont Arusha, Mwanza, Dar- es-Salaam, Dodoma et Kagera qui est proche du Burundi.

Selon le journal The East African,  Samia Suluhu, la présidente de la Tanzanie a, lors de son discours ce mercredi à Kibaigwa dans une localité appelée Morogoro, informé tous ceux qui étaient sur place que rien n’est à cacher au regard de l’évolution de la troisième vague de la covid-19 dans ces villes citées ci- haut. Cette autorité a profité de cette occasion pour inviter les Tanzaniens à prendre des précautions pour se protéger contre cette pandémie en respectant les indications données par les experts de santé.

De plus, la Présidente Tanzanienne a été choquée par le comportement de certains Tanzaniens qui ne portent pas le masque convenablement. Ici , Samia Suluhu avait vu une centaine de Tanzaniens qui n’avaient pas bien ajusté leurs masques sur le nez alors que la troisième vague de la covid-19 se propage à une grande vitesse. Ainsi, elle a demandé à tout le monde de se protéger pour éviter les décès comme c’est le cas dans d’autres pays. Pour Samia Suluhu c’est la toute première fois que la Tanzanie compte soixante- dix cas positif en état critique, a indiqué The East African.  

Néanmoins, tout ce qui concerne la troisième vague de la covid-19 est considéré comme un conte de fée au Burundi.  Au moment où les pays voisin comme la Tanzanie, le Rwanda, et l’Ouganda font leur tout possible pour protéger leurs populations surtout en les invitant à respecter les gestes barrières de la covid-19, rien n’est respecté en ce qui concerne le respect de ces mesures contre la covid-19 au Burundi. Cela se remarque dans la négligence affichée par les habitants dans la mise en applications de tous les gestes barrières pour éviter la propagation de cette pandémie.  Pourtant,  Kagera est l’une des villes de la Tanzanie menacée par la covid-19 et  qui est proche du Burundi.

La distanciation sociale reste vain mot au Burundi.

La distanciation sociale n'est toujours pas d'actualité au Burundi surtout dans les lieux de grands rassemblements. Dans les marchés, les milieux scolaires et les stades, les gens sont serrés au point qu'un seul cas positif de COVID-19 peut provoquer une propagation à grande échelle.

A différents endroits les plus fréquentés de la mairie de Bujumbura, il est difficile de croire si réellement les citadins sont au courant de la pandémie à Covid-19 qui tue beaucoup de gens presque partout dans le monde. Dans les salles de Cinéma, au parking  où les gens font des queues  à l’attente des bus, dans les marchés et partout,  la distanciation sociale n’existe pas. Cet habitant révèle que personne ne respecte plus ces gestes barrières à la covid-19. « Rien n’est respecté. Que ce soit dans les salles de cinéma,  les gens s’assoient serrés. Sur les parkings, dans les fêtes de mariages  et de levée de deuil, dans les écoles, dans les marchés, dans les banques, la situation est pareille. En réalité, partout les gens ne respectent rien en rapport avec la distanciation sociale ».

Les habitants de la mairie de Bujumbura indiquent qu’ils ont entendu dire qu’ils doivent respecter la distanciation sociale pour freiner la propagation de la covid-19 mais que personne ne l’a fait. Pour certains, la pandémie à Covid-19 n’existe pas. « La distanciation sociale n’a jamais été respecté depuis l’apparition de cette pandémie dans le pays même quand la population était inquiétée par cette pandémie. Aujourd’hui, personne  au Burundi ne respecte la distanciation sociale. Que ce soit dans les stades, dans les églises, je n’ai jamais vu où on la respecte. On l’a prononcé seulement mais on ne l’a pas appliqué. Pour le moment, certains disent que la covid-19 n’existe pas ».

Pire encore dans la ville de Bujumbura, ceux qui devraient sensibiliser les autres à savoir la police et les médecins, tous, sont dans l’ignorance. Cet habitant témoigne. « Même les policiers qui devraient sensibiliser les autres, ils sont assis serrés dans leurs véhicules. Les médecins qui devraient montrer l’exemple, tu les trouves sur les parkings en train de faire la queue comme les autres. Rien n’est respecté. A présent les gens ont même recommencé la salutation à la main et les ambassades  au vu de la police sans aucuns soucis ».

Malgré cette ignorance observée à Bujumbura dans la lutte contre la pandémie à Covid-19, les pays voisins du Burundi ne cessent de prendre plus des mesures pour protéger leur population contre ce virus et surtout contre la troisième vague qui tue beaucoup actuellement.

Contacté à ce propos par la rédaction de la RPA, Thaddé NDIKUMANA ministre de la santé est resté injoignable.

Les résultats des tests à covid-19 se font de plus en plus rares à Bujumbura.

Les résultats des tests à covid-19 prennent du retard pour être disponibles. Ce phénomène s’observe dans différents sites de dépistage de la mairie de Bujumbura. Par conséquent, les personnes dépistées tardent pour connaître leur état sérologique. Pire encore, certaines personnes testées positives ne prennent pas les médicaments leur prescrits.

Actuellement, ce n’est pas facile d’avoir les résultats des tests à Covid- 19 dans les différents sites de dépistages de Bujumbura. Certaines personnes dépistées peuvent passer même toute une semaine sans être informé de leurs résultats. Selon elles, tout cela est dû à l’INSP, l’Institut National de  Santé Publique,  qui retarde, dans la plupart des cas, leurs résultats, comme le témoigne cette source. « Comme il y a beaucoup des gens qui attendent leurs résultats et qu’on utilise une seule machine, il y a ceux qui attendent les récents résultats.  Pour le moment,  on est en train de donner les résultats de la semaine dernière. Le problème se trouve au niveau de l’INSP et c’est là où vient ce retard des résultats ».

L’autre problème dans cette activité de dépistage est celui des voyageurs en provenance de l’extérieur du pays via  l’aéroport Melchior Ndadaye ou via les frontières terrestres qui ne prennent pas de médicaments quand ils sont testés positifs à cette pandémie. « Le problème est que ceux qui se font dépister en provenance de l’étranger, ceux qui entrent par l’aéroport ou et  ceux entrent par les frontières, tous ne prennent pas des médicaments quand ils sont testés positifs à la covid-19 », ajoute notre source. 

Enfin, les sources de la RPA indiquent qu’il y a des gens qui n’obtiennent jamais les résultats de leurs tests et cela ne les empêche pas de continuer à vaquer à leurs activités sans observer la distanciation sociale.

La rédaction de la RPA n’a pas pu contacter le ministre de la santé publique, Thaddée NDIKUMANA, pour s’exprimer à ce propos.

Pas de personnel soignant suffisant au centre de santé de la zone Rugazi à Kayanza.

La population  de la zone Rugazi en commune Kabarore de la province Kayanza demande que leur centre de santé soit doté d’un personnel soignant  suffisant. Elle indique  que les 3 infirmiers disponibles travaillent à tour de rôle. Comme conséquence, les patients sont obligés d’y passer toute la journée en attendant d’être servis.

Les habitants de la zone Rugazi  indiquent qu’ils éprouvent  beaucoup de difficultés pour se faire soigner. Les  trois infirmiers dont dispose le centre de santé de  cette zone sont jugés insuffisants  par la population. De plus, ces  infirmiers n’accomplissent  pas  convenablement  leurs taches. « Le centre de santé de Rugazi  connaît  un problème  sérieux. Il dispose de trois infirmiers alors que c’est une zone composée  de 8 collines. De plus, ces infirmiers travaillent alternativement. Tenez,  un seul infirmier preste  pendant deux semaines et on a constaté qu’il se fatigue beaucoup. Après les deux semaines, un autre prend la relève et ainsi de suite », révèle un habitant.   

Cette structure sanitaire est fréquentée  par beaucoup de patients. Ces  derniers peuvent y passer toute la journée  sans être  reçus. « Si j’estime, ce centre de santé  est fréquenté par  des personnes comprises entre 60 et 70 par jour. On peut emmener une femme au stade d’accouchement  et l’infirmier va  s’occuper d’elle. Lorsque vient un autre patient ou un blessé, il ne trouve pas quelqu’un pour l’aider. On peut y arriver à 7h du matin pour renter à 14h ou à 15heures », précise- t- il.    

Les habitants de la zone Rugazi  demandent aux responsables de la santé  de  mettre à la disposition  de  ce centre  de santé  un personnel soignant suffisant. « Le problème se trouve au niveau de leurs supérieurs  hiérarchiques car nous ne sommes  pas traités comme des citoyens  burundais en matière  de la santé. Vous  qui  avez une voix qui porte loin, dites aux responsables de la santé au niveau provincial et au niveau du pays de penser à la zone Rugazi et si possible d’augmenter  l’effectif du personnel  soignant et ce sera une bonne chose », insiste un habitant.        

La  rédaction de la RPA a essayé de joindre  Célestin CONGERA, médecin provincial de  Kayanza, mais il n’a pas décroché  son téléphone portable

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