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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Tanzanie : fin du statut de réfugié pour les Burundais après juin 2026

Par : Davy-Claude Mbananayo

La Tanzanie prévoit de retirer le statut de réfugié aux Burundais vivant dans ses camps après juin 2026. La décision a été prise le 26 novembre à Dar es Salaam lors d’une réunion tripartite réunissant le gouvernement tanzanien, le gouvernement burundais et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), alors que la grande majorité des réfugiés concernés refusent toujours un retour.

Lors de cette rencontre, le ministre tanzanien de l’Intérieur, George Simbachawene, a expliqué que les causes ayant poussé les Burundais à fuir leur pays n’existent plus et que la Tanzanie ne dispose plus de base légale pour maintenir leur statut de réfugié. Il a précisé que son pays n’a pas l’intention d’accorder la nationalité à ces réfugiés ni de modifier sa législation pour les intégrer dans les programmes de développement destinés aux citoyens tanzaniens. « Le pays n’a pas l’intention de changer ses lois ni d’inclure les réfugiés dans ses politiques nationales de développement », a-t-il déclaré.

Le ministre a ajouté que les camps ne seront pas transformés en zones d’habitation permanente et que la Tanzanie ne dispose pas des ressources nécessaires pour continuer à soutenir ces réfugiés après juin 2026. Selon lui, si les réfugiés restent dans les camps sans assistance suffisante, ils pourraient être contraints de chercher eux-mêmes des moyens de subsistance en dehors de tout cadre organisé, ce qui « pourrait créer de graves problèmes dans la société ». Il a affirmé que, pour son gouvernement, le cycle de discussions sur ce dossier est désormais clos et que l’étape suivante doit être la mise en œuvre du retour des réfugiés au Burundi. Il a assuré que le Burundi est aujourd’hui stable et que les causes de l’exil « n’existent plus », rappelant que les réfugiés « doivent regagner leur pays ». Il a présenté ce retour comme un processus « volontaire, facilité et sans obstacles ».

De son côté, le HCR a indiqué que lors des consultations menées dans les camps, seuls 2 % des réfugiés burundais se sont déclarés prêts à rentrer volontairement. L’organisation note que certains refus sont motivés par des difficultés économiques, mais estime que ces raisons ne suffisent pas à maintenir durablement le statut de réfugié. Selon nos sources, la question de la sécurité les préoccupe aussi toujours.

La réunion a également acté la fermeture définitive de tous les camps accueillant des Burundais en Tanzanie d’ici juin 2026. Actuellement, plus de 100 000 réfugiés burundais vivent encore sur le sol tanzanien.

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