Mauvaises conditions de détention au cachot du commissariat de la province Karuzi. En surnombre, les détenus ne peuvent pas dormir tous en même temps. Des maladies liées à ces conditions d’incarcération sont signalées.
Ce cachot du commissariat provincial de Karuzi (Centre-Est du Burundi) est fait de trois cellules. La première est réservée aux femmes et les deux autres aux hommes. Chaque cellule mesure deux mètres sur trois, décrivent des sources du commissariat. Les conditions de détention des prisonniers sont très déplorables, leur nombre passe souvent du simple au triple.
‘’Dans les trois cellules, tu peux y trouver quatre-vingt-dix détenus alors que la capacité d’accueil se situe entre trente et quarante détenus. Les détenus alternent pour dormir, les uns dorment et les autres attendent leur tour debout’’, témoigne un des anciens détenus du cachot qui précise que certains détenus ont déjà attrapé la maladie de gonflement de jambes car ils passent de longs moments en position debout.
Les informations recueillies sur place font savoir que ce surnombre est entre autres dû aux problèmes de déplacement: le manque de véhicule ou de carburant pour transférer certains détenus vers des prisons. ‘’Ils sont très nombreux parce que le parquet ne se presse pas pour transférer ceux qui doivent être conduits à la prison centrale de Gitega suite au manque de véhicules ou de carburant. Les délais de détention ne sont donc pas respectés.’’
Le procureur de la République à Karuzi ne s’est pas encore exprimé sur ces conditions de détention au cachot du commissariat provincial.