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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

 Songa : Les fidèles d’Agathon Rwasa  dénoncent des persécutions

Songa : Les fidèles d’Agathon Rwasa dénoncent des persécutions

Dans la commune de Songa, province  Bururi, une vague de violences contre les membres du parti Conseil National pour la Liberté (CNL) d'Agathon Rwasa suscite de vives inquiétudes. Les militants du CNL accusent les Imbonerakure, jeunes affiliés au parti au pouvoir CNDD-FDD, d'orchestrer ces attaques.

Le dimanche 11 novembre, plusieurs membres du CNL ont été agressés par des Imbonerakure dans la zone de Kiryama. Ces derniers les accusent d'inciter la population à boycotter les rassemblements du CNDD-FDD. Des témoins rapportent que des militants du CNL ont été ligotés et battus, certains nécessitant une hospitalisation.

Un témoin de la colline de Karyama déclare : « Les Imbonerakure  dont les surnommés Gahanga, Karyama et Mvuvyi, attaquent sans crainte de représailles. Certains membres du CNL sont maintenant hospitalisés, comme un nommé Alexis Nimubona, qui a subi de graves blessures. »

La situation s’est aggravée le lundi 12 novembre, avec une intensification des actions des Imbonerakure contre les militants du CNL. Ces derniers craignent que la violence ne dégénère, rapportant des menaces de mort proférées par leurs agresseurs.

Un incident particulièrement alarmant a été évité grâce à l'intervention de la population locale. Un témoin raconte : « Ils ont arrêté un membre du CNL sur la colline de Karyama, l'ont ligoté et battu. Ils ont tenté de le jeter dans la rivière Kibazwa, mais les habitants sont intervenus. »

Contacté par la radio RPA, Damien Ngendakuriyo, administrateur de la commune de Songa, a confirmé être au courant des tensions. Il a indiqué qu'une enquête était en cours, bien que les résultats ne soient pas encore disponibles.

 

 

 

Kirundo : Un citoyen de Ntega victime d'agression par des membres des Imbonerakure

Kirundo : Un citoyen de Ntega victime d'agression par des membres des Imbonerakure

Dans la commune de Ntega, province  Kirundo, un résident local, Juma Ndacayisaba, a été victime d'une agression violente par des  Imbonerakure. L’agression a suscité des appels à la justice de la part des habitants de la commune.

Juma Ndacayisaba, habitant de la colline Gitwenzi, se trouve actuellement dans un état de santé préoccupant suite à une agression brutale survenue le 30 octobre dernier. Selon des témoignages recueillis, deux individus identifiés comme Sezikeye et Misago, identifiés comme des membres des Imbonerakure, sont accusés d'avoir perpétré cette attaque.

L'agression a eu lieu alors que Ndacayisaba rentrait chez lui. Ses bourreaux lui ont demandé de présenter sa carte d'identité, une requête à laquelle il a refusé d'obtempérer, arguant qu'il était connu dans la localité. Ce refus a déclenché une violente altercation.

« Ils ont commencé à le frapper avec des bâtons et à lui jeter des pierres », rapporte un témoin de la scène. Les cris de détresse de la victime ont alerté les habitants des environs, qui sont intervenus et l'ont trouvé dans un état critique. Ndacayisaba a été immédiatement transporté à l'hôpital de Kirundo, où il est toujours hospitalisé.

Outre les blessures physiques, la victime a également été dépouillée d'une somme de 500 000 francs burundais qu'elle portait sur elle au moment de l'agression. Les proches de Ndacayisaba ont déposé une plainte auprès de la brigade de police de Ntega. Bien qu'une convocation ait été émise à l'encontre des suspects Sezikeye et Misago, ces derniers demeureraient en liberté.

Contacté par téléphone, l'administrateur de Ntega, Pierre-Claver Mbanzabugabo, a déclaré ne pas être encore informé de cette affaire.

Cette agression  s'inscrit dans un contexte inquiétant, Juma Ndacayisaba étant la deuxième victime d'agression attribuée aux Imbonerakure dans la commune de Ntega en l'espace d'une semaine. La précédente victime, Ernest Kwigize, résidait sur la colline Makombe.

 

 Cibitoke : Enlèvement d'un enseignant à Rugombo

Cibitoke : Enlèvement d'un enseignant à Rugombo

Ce samedi, Christophe Niyimporera, enseignant à l'ECOFO GASARABUYE, a été enlevé dans la commune de Rugombo, province Cibitoke. Des témoins affirment que des individus en uniforme de police l'ont forcé à monter dans un véhicule non immatriculé. Sa famille redoute que cet enlèvement soit lié à des motivations politiques.

Selon des témoins, l'enlèvement s'est déroulé vers 14 heures de ce samedi, 9 novembre  2024, dans un bistrot local nommé Kumwarangabo. Trois hommes en uniforme de police, circulant à bord d'un véhicule Pick-up blanc aux vitres teintées et sans plaque d'immatriculation, ont forcé Niyimporera à monter dans leur véhicule avant de disparaître.

Le passé politique de la victime soulève des questions sur les motifs de cet enlèvement. Ancien membre du parti d'opposition MSD, Niyimporera a récemment rejoint le parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Cette transition politique pourrait être à l'origine de son kidnapping, selon des sources proches de l'affaire.

La famille de Niyimporera exprime de vives inquiétudes quant à son sort, craignant des actes de torture ou pire encore. L'absence de communication officielle sur cette affaire ne fait qu'amplifier ces appréhensions.

Les autorités locales, dont le gouverneur de la province de Cibitoke, Carême Bizoza, n'ont pas encore réagi à ce dossier.

 L'Hôpital Mukenke : Surveillance des employés et accusations de manipulation

L'Hôpital Mukenke : Surveillance des employés et accusations de manipulation

La direction de l'hôpital Mukenke, situé dans la commune de Bwambarangwe en province  Kirundo, fait face à de graves accusations de la part de son personnel. Au cœur de cette controverse se trouve une liste de 16 employés, affichée il y a trois semaines par le directeur Samson Minani, demandant une surveillance accrue de leurs mouvements.

Cette initiative a semé la discorde au sein de l'établissement. Certains employés, se sentant visés, contestent ces accusations et craignent pour leur sécurité. Selon des sources internes, cette situation découlerait de la dénonciation de supposées malversations au sein de l'hôpital, ce qui aurait déplu à la direction.

Des membres du personnel affirment que le directeur Samson Minani a adopté une stratégie de division, créant des groupes au sein de l'équipe et désignant des "informateurs". Cette approche a engendré un climat malsain, opposant ceux perçus comme loyaux à la direction à ceux considérés comme "révoltés".

Inquiétudes pour la sécurité et l'éthique

Certains employés expriment leur inquiétude quant à leur sécurité personnelle, craignant des représailles pour avoir dénoncé de présumés détournements de fonds. Ils s'interrogent sur la transformation de l'hôpital en un lieu où les considérations politiques semblent prendre le pas sur la mission de santé publique.

Contacté à ce sujet, le directeur Samson Minani a déclaré ne pas être au courant de l'affichage des listes de travailleurs. Il a affirmé que sa mission est de rétablir les droits de ses employés plutôt que de les diviser.

 

 

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