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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Une forme déguisée de la traite des enfants au Burundi, s’indignent l’UNICEF et l’OIM

Une forme déguisée de la traite des enfants au Burundi, s’indignent l’UNICEF et l’OIM

La traite des enfants prend la forme de mendicité forcée, d'exploitation sexuelle, et de travail forcé au Burundi. La Commission de Concertation et de Suivi sur la Prévention et la Répression de la Traite des Personnes, l'UNICEF et l'OIM convergent sur le fait que le chemin est encore long pour parvenir à l’éradication effective de la violation des droits de l’enfant au Burundi. 

Dans un communiqué de presse conjoint sorti le 30 juillet 2024 à l’occasion de la Journée mondiale contre la traite des personnes, deux organisations Onusiennes, à savoir l’UNICEF et l’OIM ainsi que la Commission de Concertation et de Suivi sur la Prévention et la Répression de la Traite des Personnes, ont souligné les efforts accomplis dans la protection des enfants vulnérables, particulièrement les victimes de la traite au Burundi. Au moment où, près de la moitié de la population burundaise est âgée de moins de 18 ans, 30 % des adolescents sont hors du système scolaire et sont confrontés à des défis croissants causés par l'instabilité économique, à la mobilité et aux opportunités éducatives limitées. Ces organisations constatent que la traite des enfants au Burundi se manifeste à travers la mendicité forcée, l'exploitation sexuelle, et le travail forcé qui s'étend jusqu’aux pays voisins comme la Tanzanie.

« Il est essentiel d’avoir un système de surveillance et de rapportage sur la protection des enfants robuste et fiable. Nous devons redoubler d'efforts pour garantir que chaque enfant bénéficie d'un environnement sûr et d'opportunités pour un meilleur avenir », a déclaré Madame France Bégin, Représentante de l'UNICEF au Burundi.  Quant à Emanuela Muscarà, Chef de Mission de l’OIM au Burundi, des étapes restent encore à franchir pour identifier les victimes de la traite, renforcer les capacités des organisations et des acteurs œuvrant dans la prévention, la protection, la poursuite et la coopération régionale pour fournir une assistance holistique. Selon elle, il faudrait rester engagé à créer un avenir où chaque enfant du Burundi peut grandir en sécurité et atteindre son plein potentiel à l'abri de la traite des personnes.

Le colonel Epitace Masumbuko, président de la Commission de Concertation et de Suivi sur la Prévention et la Répression de la Traite des Personnes, a affirmé à son tour que de nombreux enfants sont éloignés de leur foyer et exploités dans l’économie non structurée, où il est encore plus difficile de suivre leurs traces et où ils sont hautement exposés à des risques de violence multiples.

 A travers ce communiqué de presse, ces trois personnalités ont aussi évoqué que le fait que le gouvernement du Burundi, à travers la Commission de lutte contre la traite des personnes et en partenariat avec l'UNICEF et l'OIM, en même temps soutenu par les partenaires techniques et financiers comme les gouvernements des États-Unis (à travers USAID) et du Royaume des Pays-Bas, ont créé un réseau de protection solide qui offre non seulement une assistance immédiate aux victimes et survivants de la traite, mais aussi des opportunités d'éducation et d'emploi. 

 Burundi: Nouvelle crise alimentaire dans les prisons

Burundi: Nouvelle crise alimentaire dans les prisons

Nouvelle perturbation dans le rationnement dans certaines prisons du pays. Les prisons centrales de Gitega, Ruyigi et Muramvya totalisent plus de 10 jours sans farine de maïs destinée à l'alimentation des détenus. Comme conséquences, certains prisonniers sont de plus en plus affaiblis, une faiblesse allant jusqu'à l'évanouissement, sans compter d'autres maladies qui commencent à s'y observer.

Quand on arrive à la prison de Gitega, on est pris de consternation et de compassion. Les prisonniers y détenus passent leurs journées agrippés sur les grilles, à l'affut de tout bienfaiteur qui pourrait leur laisser quelques miettes ou un peu d'argent. La raison qui pousse ces prisonniers à quémander de la sorte est le manque de farine de maïs qui perdure depuis 15 jours. Selon notre source, les détenus ne se nourrissent que de haricots uniquement, et en quantité très infime.  Ce qui fait que les prisonniers y détenus commencent à souffrir de diarrhée, tandis que d'autres dorment à même le sol, ventre contre sol, pour essayer de calmer leur faim. Selon toujours notre source, les plus touchés sont ceux ne recevant pas de visites et ceux incarcérés loin de leurs provinces d'origine.

La situation est identique dans les prisons de Ruyigi et Muramvya. Là aussi, les détenus sont rationnés en haricots seulement, et ce, depuis 10 jours.

Inquiètes, les familles ayant les leurs détenus dans ces prisons demandent aux personnes habilitées de faire tout leur possible pour que cette farine soit disponible dans les plus brefs délais avant qu'il ne soit trop tard. Et ces familles de rappeler que, même si leurs parentés sont privées de liberté, ils gardent les autres droits en tant qu'êtres humains.

 

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Photo: Building  abritant le ministère de la justice

Aéroport International de Bujumbura: Un Burundais enlevé à son retour du Kenya

Aéroport International de Bujumbura: Un Burundais enlevé à son retour du Kenya

Une famille alerte pour leur membre qui a été enlevé il y a deux semaines, à l’aéroport international Melchior Ndadaye. Il revenait du Kenya. Sa famille demande qu'elle soit informée de l'endroit de sa détention ainsi que le motif de son arrestation.

Cette famille alerte pour Jean Eloi Ndacayisaba qui a été arrêté dans l’après-midi de jeudi 18 juillet 2024 à son arrivée à l’aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura, en provenance du Kenya.

« Jean Eloi Ndacayisaba est descendu de l'avion le 18 juillet 2024. Il a été arrêté à l'aéroport vers 16h 25 min. Ceux qui sont allés l'accueillir à l'aéroport ne l'ont pas vu alors qu’il les avait appelés pour leur dire qu'il était déjà arrivé et descendu de l'avion. Jusqu'aujourd'hui, son téléphone portable reste injoignable », raconte notre source parmi les membres de sa famille.

La famille dit avoir cherché dans différentes maisons carcérales de Bujumbura, mais ne l’a pas trouvé. Elle soupçonne donc qu’il aurait été arrêté par des agents du Service National des Renseignements et qu’il serait détenu par le SNR.

Deux semaines après son arrestation, cette famille demande le respect des droits du leur.  Qu’elle soit informée du lieu de détention et des raisons de cette arrestation comme le prévoit la loi burundaise.

 

Nyarugusu : L’ambassadeur américain apporte un regain d’espoir chez les réfugiés burundais

Nyarugusu : L’ambassadeur américain apporte un regain d’espoir chez les réfugiés burundais

Les réfugiés de Nyarugusu ont réclamé l'élargissement du programme de réinstallation dans le troisième pays, l'amélioration des systèmes de santé, d'éducation et de ration alimentaire. C'est parmi leurs requêtes auprès de l'ambassadeur des États-Unis d'Amérique qui les a rendus visite ce vendredi. De son côté, le représentant du gouvernement tanzanien estime que les Burundais devraient plutôt retourner dans leur pays d'origine.

Japhet Manirakiza, représentant des réfugiés de Nyarugusu a demandé aux États-Unis d’Amérique de permettre aussi aux réfugiés burundais de participer au programme de réinstallation dans ce pays comme c’est le cas pour les Congolais. L’ambassadeur des États-Unis d’Amérique, le pays qui contribue à plus de 60 pourcent dans le secteur des réfugiés en Tanzanie, avait demandé aux réfugiés d’exposer tous leurs problèmes.

« Nous vous remercions comme votre pays occupe le premier rang dans le programme de réinstallation des réfugiés qui désirent aller dans le troisième pays, mais l’effectif des bénéficiaires est encore très petit compte tenu des problèmes qui hantent cette région des grands lacs. Nous vous demandons d’augmenter l’effectif pour les Congolais et d’ouvrir les portes pour les Burundais qui ont des problèmes. »

Le représentant des réfugiés de Nyarugusu a également réclamé des bourses pour les élèves qui terminent l’école secondaire, la réouverture de certaines structures de santé et l’augmentation de l’effectif des agents de santé. Japhet Manirakiza a demandé aussi la disponibilisation des vaccins et des moustiquaires pour se protéger contre le paludisme. L’amélioration de la ration alimentaire faisait également partie des doléances des réfugiés de Nyarugusu à travers leur représentant.

Dans cette réunion tenue vendredi 27 juillet, la représentante du HCR a promis aux réfugiés que les vaccins et les moustiquaires allaient leur parvenir dans les meilleurs délais. En ce qui concerne l’alimentation, le HCR a promis de s’entretenir avec le gouvernement tanzanien. Les bourses pour les élèves qui veulent fréquenter l’université ne sont pas nombreuses, mais le HCR continuera de chercher à travers ses partenaires pour envoyer certains réfugiés poursuivre leurs études dans d’autres pays, a ajouté la représentante du HCR.

De son côté, le représentant du gouvernement tanzanien a demandé l’appui des États-Unis pour augmenter l’effectif des agents de santé dans le camp de Nyarugusu. En ce qui concerne la demande de réinstallation dans le troisième pays, l’autorité tanzanienne a salué l’initiative des États-Unis d’Amérique pour les réfugiés congolais. Mais pour les réfugiés burundais, le représentant du gouvernement tanzanien estime qu’ils devraient plutôt se rapatrier au Burundi.

« Je dois vous dire la vérité. Le gouvernement tanzanien et le gouvernement burundais, nous n’apprécions pas cette situation de réfugié qui perdure. C’est vrai que nous avons la responsabilité d’accueillir les réfugiés. Cela ne nous pose aucun problème, mais lorsque la raison qui t’a contraint à fuir n’est plus là, tu dois rentrer chez toi. »

A la fin de cette réunion, l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique en Tanzanie Michael Battle a écrit sur son compte X : « J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec des réfugiés burundais dans le camp de Nyarugusu. Ils ont fui des situations terribles et sont confrontés à une grande incertitude s’ils décident de rentrer chez eux. J’encourage vivement le gouvernement tanzanien à veiller à ce que les rapatriements restent volontaires et à élargir la participation au programme américain d’admission des réfugiés. »

La CBDDH déplore l’attitude de la Tanzanie

La Coalition Burundaise des Défenseurs des Droits de l'Homme déplore la poursuite de la persécution des réfugiés burundais par le gouvernement tanzanien qui tente même de dissuader ceux qui veulent les aider. La directrice exécutive de la CBDDH, Eulalie Nibizi demande aux autorités tanzaniennes de ne pas parler au nom des réfugiés. « Comment est-ce qu’un gouvernement tiers peut affirmer que la situation qui a provoqué la fuite des citoyens d’un autre pays est apaisée alors qu’elles savent bien que chaque réfugié est venu en son propre nom et qu’il a ses propres raisons pour fuir son pays, mais aussi qu’il aura ses propres motifs, qui le rassurent, pour revenir au pays. » Pour Eulalie Nibizi, le gouvernement tanzanien n’a pas ni motif ni le droit de déclarer que la sécurité règne au Burundi.

La directrice exécutive de la CBDDH demande aussi au gouvernement tanzanien de considérer la question des réfugiés comme une question humanitaire et des droits de l’homme qu’il faut protéger au lieu de la considérer comme une question diplomatique et politique entre lui et le gouvernement burundais. « Je vois que les atrocités qui sont commises contre les réfugiés burundais en Tanzanie sont incluses dans une feuille de route qui a été convenue par le HCR en Tanzanie, le gouvernement du Burundi et ses émissaires, et le gouvernement tanzanien. La feuille de route contient des mesures répressives qui peuvent mettre en danger la vie des réfugiés burundais en Tanzanie. »  Eulalie Nibizi exhorte les autorités tanzaniennes de traiter les réfugiés burundais comme d’autres réfugiés, notamment les Congolais. « Nous sommes informés par les réfugiés burundais qu’ils sont maltraités, vivent dans des conditions inhumaines, que les animaux sont mieux traités qu’eux. »

Eulalie Nibizi demande aussi aux différentes organisations de faire tout leur possible pour que les droits des réfugiés burundais soient respectés en Tanzanie. « J’encourage les États-Unis d’Amérique, qui veulent secourir les réfugiés burundais, de poursuivre leurs efforts par la voie diplomatique. J’interpelle aussi les structures régionales et sous-régionales comme l’EAC et l’EALA pour qu’elles fassent en sorte que ce peuple de l’EAC qui souffre dans les camps des réfugiés tanzaniens soit protégé. » La directrice de la CBDDH demande également à l’Union africaine de voler au secours des réfugiés burundais afin qu’ils soient traités dignement tant qu’ils sont en Tanzanie. « Si la Tanzanie ne veut pas d’eux, que ces réfugiés soient réinstallés dans un troisième pays d’accueil. C’est leur droit et c’est une question d’humanité. »    

Selon les statistiques du haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés au 30 juin 2024, la Tanzanie abrite plus de 127 mille réfugiés burundais sur son territoire. 

  

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